10 obligations des chrétiens envers les Écritures (John MacArthur)
Obéir à la Parole
Tout au long de ses écrits néotestamentaires, l’apôtre Jean résume l’obligation qu’a le chrétien d’obéir aux Écritures. Il montre clairement que la marche dans les voies de la Parole n’est pas facultative.
Premièrement, Christ a déclaré que si quelqu’un l’aime, il gardera ses commandements (Jn 14.15,21,23). Inversement, celui qui ne l’aime pas ne gardera pas ses paroles (Jn 14.24). L’obéissance du chrétien à la Bible prouve son amour pour Christ et l’authenticité de son salut.
Deuxièmement, Jean affirme clairement que le chrétien a le devoir de marcher comme Christ (1 Jn 2.6). Dieu réclame l’obéissance à sa Parole.
Troisièmement, Jean définit l’amour de façon générale en des termes indubitables : « L’amour consiste à marcher selon ses commandements » (2 Jn 6).
Quatrièmement, Jean éprouve une grande joie en voyant et en apprenant que les chrétiens obéissent à la Parole de Dieu : « Je n’ai pas de plus grande joie que d’apprendre que mes enfants marchent dans la vérité » (3 Jn 4).
Finalement, Jean annonce l’ultime distinction accordée au chrétien obéissant : la bénédiction du Sauveur (Ap 1.3). Mais pour être plus précis, l’Écriture indique dix caractéristiques exemplaires auxquelles Jean pensait.
1. Recevoir
Lorsque Paul a prêché à Thessalonique, les gens n’ont pas seulement reçu sa parole, ils l’ont aussi acceptée. Ils ne l’ont pas rejetée. Ils ont accueilli ce que l’apôtre présentait comme la Parole de Dieu, et non la parole d’un homme :
C’est pourquoi nous rendons continuellement grâces à Dieu de ce qu’en recevant la parole de Dieu, que nous vous avons fait entendre, vous l’avez reçue, non comme la parole des hommes, mais, ainsi qu’elle l’est véritablement, comme la parole de Dieu, qui agit en vous qui croyez (1 Th 2.13).
2. Prier
Le psalmiste avait compris que Dieu était l’auteur suprême des Écritures et qu’il était donc opportun de solliciter son aide pour la comprendre :
Ouvre mes yeux, pour que je contemple les merveilles de ta loi ! (Ps 119.18; voir aussi Ac 6.4.)
3. S’en nourrir
La Bible compare l’Écriture à du lait (1 Pi 2.2), du pain (De 8.3 ; Mt 4.4), de la nourriture solide (1 Co 3.2) et du miel (Ps 19.11) pour nourrir l’âme. Job témoigne de l’efficacité du menu spirituel :
Je n’ai pas abandonné les commandements de ses lèvres ; j’ai fait plier ma volonté aux paroles de sa bouche (Job 23.12 ; voir aussi Jé 15.16).
4. Obéir
Caleb s’est révélé être un homme spécial (par opposition à la nation désobéissante) par son obéissance résolue aux commandements de Dieu :
Tous ceux qui ont vu ma gloire, et les prodiges que j’ai faits en Égypte et dans le désert, qui m’ont tenté déjà dix fois, et qui n’ont point écouté ma voix, tous ceux-là ne verront point le pays que j’ai juré à leurs pères de leur donner, tous ceux qui m’ont méprisé ne le verront point. Et parce que mon serviteur Caleb a été animé d’un autre esprit, et qu’il a pleinement suivi ma voie, je le ferai entrer dans le pays où il est allé, et ses descendants le posséderont (No 14.22-24).
L’obéissance du chrétien à la Bible démontre son amour pour le Christ et l’authenticité de son salut.
5. Honorer
Les Juifs revenus dans leur pays après soixante-dix ans de captivité à Babylone ont honoré joyeusement Dieu et sa Parole :
Esdras ouvrit le livre à la vue de tout le peuple, car il était élevé au-dessus de tout le peuple ; et lorsqu’il l’eut ouvert, tout le peuple se tint en place. Esdras bénit l’Éternel, le grand Dieu, et tout le peuple répondit, en levant les mains : Amen ! amen ! Et ils s’inclinèrent et adorèrent l’Éternel, le visage contre terre (Né 8.5,6).
6. Étudier
Esdras avait compris qu’il devait étudier la Parole de Dieu. Mais avant de parler, il devait d’abord obéir à ce qu’il avait appris. Ce principe s’applique au prédicateur et à l’assemblée :
Car Esdras avait appliqué son cœur à étudier et à mettre en pratique la loi de l’Éternel, et à enseigner au milieu d’Israël les lois et les ordonnances (Esd 7.10).
7. Prêcher / enseigner
Partout où il allait, Jésus enseignait et prêchait la précieuse Parole de Dieu :
Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple (Mt 4.23 ; voir aussi 2 Ti 4.2).
8. Contraindre
Apollos ne prêchait pas seulement pour dispenser une information. Il proclamait la vérité avec zèle pour convaincre ses auditeurs et les inciter à suivre la voie de la vérité divine :
Un Juif nommé Apollos, originaire d’Alexandrie, homme éloquent et versé dans les Écritures, vint à Éphèse. Il était instruit dans la voie du Seigneur, et, fervent d’esprit, il annonçait et enseignait avec exactitude ce qui concerne Jésus, bien qu’il ne connaisse que le baptême de Jean. Il se mit à parler librement dans la synagogue. Aquilas et Priscille, l’ayant entendu, le prirent avec eux, et lui exposèrent plus exactement la voie de Dieu. Comme il voulait passer en Achaïe, les frères l’y encouragèrent, et écrivirent aux disciples de bien le recevoir. Quand il fut arrivé, il se rendit, par la grâce de Dieu, très utile à ceux qui avaient cru ; car il réfutait vivement les Juifs en public, démontrant par les Écritures que Jésus est le Christ (Ac 18.24-28).
9. Faire des disciples
Paul avait compris l’effet continu et cumulatif de la multiplication ; c’est pourquoi il la recommande de tout cœur à Timothée, lui qui constituait la troisième des cinq générations présentes à ce moment-là (Christ, Paul, Timothée, des hommes fidèles, et d’autres).
Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres (2 Ti 2.2).
10. Trembler
Ésaïe est l’exemple d’un humble croyant qui prend très au sérieux Dieu et sa Parole (voir És 6.1-13) :
Voici sur qui je porterai mes regards : sur celui qui souffre et qui a l’esprit abattu, sur celui qui craint ma parole (És 66.2).
Cet article est adapté du livre : « Théologie systématique » de John MacArthur