#227 Le dimanche des rameaux (Jean 12.12-15)

Cette semaine à l’émission Prie la Parole, nous examinerons chaque jour un texte différent qui correspond aux événements qui se sont produits pendant la Semaine sainte, il y a près de deux mille ans. Le texte d’aujourd’hui est Jean 12.12–15 : « Le lendemain, une foule nombreuse de gens venus à la fête ayant entendu dire que Jésus se rendait à Jérusalem, prirent des branches de palmiers, et allèrent au-devant de lui, en criant: Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d’Israël! Jésus trouva un ânon, et s’assit dessus, selon ce qui est écrit: Ne crains point, fille de Sion; voici, ton roi vient, assis sur le petit d’une ânesse. »

Imaginez la scène. Les rues de Jérusalem sont remplies de visiteurs. La ville qui compte généralement 40 000 habitants environ allait accueillir plus de 200 000 personnes, car des Juifs de tous les coins du monde faisaient ce pèlerinage annuel pour la fête des pains sans levain. Cette semaine se terminerait avec la Pâque, ce qui signifie que la ferveur religieuse serait à son comble. Pour un Juif, la Pâque était un rappel de l’Ancien Testament, de la délivrance d’Israël de l’esclavage en Égypte. Dieu avait épargné Israël de son jugement, tout en frappant les Égyptiens. Il s’agit donc du meilleur moment, en un sens, pour que le Messie d’Israël fasse une grande entrée afin de délivrer le peuple de Dieu, qui était à ce moment-là sous la domination romaine.

Ainsi, ce dimanche de la Semaine sainte marqua l’entrée triomphale de Jésus. Certains avaient déjà entendu Jésus enseigner avec autorité. D’autres l’avaient vu guérir les malades, chasser les démons, accomplir toutes sortes de miracles. On a même entendu dire qu’il avait ressuscité des gens d’entre les morts. Avec ce genre de réputation, je pense que nous pouvons comprendre la réaction de la foule à l’égard de Jésus lorsqu’elle prend des branches et s’incline en s’écriant : « Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d’Israël! »

Mais malgré toutes ces acclamations que Jésus recevait, quand on y pense bien, il ne ressemblait pas à un roi conquérant. Il a fait cette grande entrée, non pas sur un cheval de guerre, mais sur le dos d’un âne, ce qui était une image de paix. Ce qui devait amener les gens à réfléchir : « Est-ce vraiment le Messie d’Israël, le libérateur tant attendu? Y a-t-il quelque chose que nous n’avons pas compris? » Mais cette scène, comme l’écrit Jean, a en fait été prédite des siècles plus tôt par le prophète Zacharie. « Ne crains point, fille de Sion; voici, ton roi vient, assis sur le petit d’une ânesse. »

Donc, en un sens, bien sûr que les gens avaient raison de faire des éloges. Car le roi d’Israël était effectivement arrivé. Et il était venu pour sauver le peuple de Dieu. Cependant, le salut qu’il apportait viendrait de manière inattendue. Il entrait dans la ville en entendant des cris d’acclamation et de louange, mais il allait bientôt entendre une foule de gens réclamer sa crucifixion. En effet, c’était le roi, le Messie, mais pas le type de Messie que beaucoup de Juifs attendaient. La manière dont il les sauverait serait en mourant pour eux. 

Nous devons faire attention pour ne pas condamner cette foule trop rapidement pour n’avoir pas compris le plan de Dieu ici, en Jean 12. De même, notre propre péché nous aveugle à cette vérité. Nous n’aurions jamais vu Jésus tel qu’il est vraiment, si Dieu ne nous avait pas ouvert les yeux sur cette vérité, et sans l’aide de son Esprit, nous ne constaterions jamais que notre plus grand besoin n’a rien à voir avec nos libertés politiques, ou leur absence, ou nos finances, ou notre réputation, ou même notre santé physique. Notre plus grand besoin est spirituel. Nous avons tous péché contre un Dieu Saint, et nous ne pouvons pas nous sauver de la punition ni de la puissance du péché. Seul un roi qui vient s’occuper de notre péché peut nous apporter le secours dont nous avons besoin. Nous avons besoin d’un roi qui soit l’agneau de la Pâque, pour ôter le péché du monde, et c’est pour cela que Jésus est venu à Jérusalem. 

Ô Dieu, notre façon de penser est si différente de la tienne. Et nous sommes tellement enclins à réfléchir de manière mondaine, en étant égoïstes, centrés sur les besoins que nous ressentons. Mais nous nous inclinons et nous confessons maintenant que notre plus grand besoin est le pardon de nos péchés, la réconciliation avec toi. Et nous te louons, Jésus, d’avoir rendu cela possible. Nous te louons d’avoir renversé cette fausse compréhension des hommes et d’avoir redéfini la vraie grandeur en venant de manière humble comme ce que nous lisons ici. Merci d’avoir donné ta vie pour des gens dont la louange était inconstante.

Seigneur, tu as ouvert le chemin pour nous réconcilier avec toi, un chemin qui va bien au-delà de tout ce que nous aurions pu demander ou imaginer. Nous te rendons gloire aujourd’hui, ici, en réfléchissant à ce début de Semaine sainte, en nous souvenant de ces événements. Ô Dieu, nous te louons pour ta grâce en Christ. Jésus, nous te louons pour ton humilité. Nous te louons d’être venu nous sauver de notre péché et de nous-mêmes. Et nous prions pour que tu nous aides à te glorifier aujourd’hui, avec la vie que tu nous as donnée pour te glorifier dans ce monde. Aide-nous à vivre selon tes voies, et non selon les nôtres. Au nom de Jésus, nous te prions, amen.