#232 Le vendredi saint (Matthew 27.45-50)

Aujourd’hui nous voulons nous souvenir du vendredi saint et évidemment du moment où Jésus est mort sur la croix. Matthieu 27.45–50 : « Depuis la sixième heure jusqu’à la neuvième, il y eut des ténèbres sur toute la terre. Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte: Eli, Eli, lama sabachthani? c’est-à-dire: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? Quelques-uns de ceux qui étaient là, l’ayant entendu, dirent: Il appelle Elie. Et aussitôt l’un d’eux courut prendre une éponge, qu’il remplit de vinaigre, et, l’ayant fixée à un roseau, il lui donna à boire. Mais les autres disaient: Laisse, voyons si Elie viendra le sauver. Jésus poussa de nouveau un grand cri, et rendit l’esprit. »

Si vous y réfléchissez bien, nous vivons dans un monde qui valorise la richesse matérielle, le pouvoir, la beauté extérieure. Il est assez incompréhensible de voir comment on pourrait appeler le vendredi de la semaine sainte « Vendredi saint » (en anglais: Good Friday). Qu’y avait-il de bon là? Pensez-y. Pourquoi voudrait-on suivre un homme qui a été rejeté, sur qui on a craché, un homme battu, fouetté, raillé et crucifié ? Ce n’est pas le genre de messie qu’on inventerait tout seul. Il est normal que l’obscurité ait recouvert la terre pendant que Jésus était pendu à la croix. Celui par qui le monde a été créé était pendu à l’agonie sur un bois. C’était Dieu le Fils, et le fait qu’il était pleinement divin n’a en rien diminué sa souffrance. Il était aussi humain, comme nous le savons. Il est le Verbe fait chair. Son corps a été transpercé par la douleur à ce moment. Pourtant, cette souffrance physique, aussi inimaginable qu’elle soit, aussi cruelle qu’elle ait pu être au premier siècle, cette souffrance physique n’était pas encore la pire.

En son corps, Jésus portait, comme l’écrira Pierre plus tard « le jugement de Dieu », c’est pourquoi il crie ces mots tirés des Psaumes : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Il est difficile de comprendre ces mots. Jésus abandonné par Dieu. Mais pas pour son propre péché. 1 Pierre 2 dit : « Lui-même a porté nos péchés dans son corps sur le bois. » Cette image est celle de Jésus mourant à notre place. C’est pour cela qu’il est venu à Jérusalem. C’est ce que nous avons anticipé pendant toute cette semaine. Plus encore, c’est la raison pour laquelle il s’est fait chair en premier lieu, pour endurer la tentation, le rejet et finalement la mort afin que vous et moi puissions être réconciliés avec Dieu.

En lisant ce texte, pensons à la mort du Christ, à ce qu’elle a accompli pour nous. Nous ne pouvons pas échapper à la gravité du péché devant un Dieu saint en contemplant cette scène où Jésus fait l’expérience du jugement, de la séparation dans un sens que nous méritons pour notre péché. Le péché est grave, il est infiniment grave. Je pense que nous sommes enclins à traiter le péché avec désinvolture, à la légère, comme si notre rébellion contre Dieu était une chose légère. Nous avons presque l’idée que le péché n’est pas si grave. Mais le péché entraîne la séparation d’avec Dieu, ce qui est décrit ici dans Matthieu 27. Un seul péché! Et vous et moi avons commis des milliers et des milliers de péchés. Notre péché est grave et cela rend son amour d’autant plus précieux et glorieux, car son amour couvre tous nos péchés.

Seigneur Dieu, pardonne-nous notre tendance à traiter le péché avec désinvolture, comme si ce n’était pas grave. Comme si nous pouvions pécher et ne pas trop s’en soucier. Ou parfois nous sommes tentés d’une manière et nous choisissons de nous laisser tenter, et nous nous engageons délibérément dans le péché contre toi sans nous rendre compte de la gravité de la situation. Ô Dieu pardonne-nous cette désinvolture avec laquelle nous pouvons traiter le péché. Alors même que nous prions, alors que nous voyons le péché dans nos propres cœurs, dans nos propres vies, nous te louons pour la grandeur et la gloire de ton amour. Merci, merci, merci de nous aimer quand même. Merci Seigneur d’avoir envoyé Jésus, et nous voulons nous souvenir de ce qu’il a souffert le Vendredi saint. Oui, c’est une bonne nouvelle de savoir que Jésus a porté nos péchés en son corps sur le bois, qu’il en a payé le prix, et qu’il a vécu la séparation que nous méritons. Il a expérimenté le jugement que nous méritons pour nos péchés. Merci Seigneur Jésus d’avoir fait cela pour nous.

Nous avons confiance en toi. Nous te remercions pour ton amour envers nous. Et nous te prions, ô Dieu, sur la base de ton amour pour nous, aide-nous à nous détourner du péché. Aide-nous à haïr le péché. Aide-nous à ne pas le traiter à la légère ou de façon désinvolte dans notre vie. Aide-nous à vivre comme des pardonnés, comme étant libérés du péché. Aide-nous à vivre en relation avec toi, et à t’aimer en retour de ton amour infiniment grand pour nous. Au nom de Jésus, nous te prions. Amen.