3 femmes aimées par Jésus (Sharon James)

Par le simple fait qu’il est créé à l’image de Dieu, tout être humain mérite le respect. Mais les véritables enfants de Dieu jouissent d’un privilège et d’une dignité supérieurs. Dans la Bible, le mot «fils» désigne tous les chrétiens, hommes et femmes, parce que tout chrétien est uni à Christ, le Fils. Dans cette culture, il était universellement accepté que le fils premier-né hérite des biens du père. Tout chrétien est cohéritier de Christ, le premier-né. Pierre exhorte donc les maris à traiter leurs épouses avec respect parce qu’elles sont leurs cohéritières.

«Maris, montrez à votre tour de la sagesse dans vos rapports avec votre femme, comme avec un sexe plus faible ; honorez-la, comme devant aussi hériter avec vous de la grâce de la vie. Qu’il en soit ainsi, afin que rien ne vienne faire obstacle à vos prières» (1 Pierre 3.7).

C’est également le point sur lequel Paul insiste en Galates 3.26-29 : «Vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ ; vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. Et si vous êtes à Christ, alors vous êtes la descendance d’Abraham, héritiers selon la promesse.»

L’unité en Christ

Dans le contexte du premier siècle, il aurait été facile pour les chrétiens d’origine juive de penser que Dieu tenait plus à eux qu’aux chrétiens d’origine païenne. Après tout, ils appartenaient à la race élue ! De même, il aurait été tentant pour les chrétiens riches en possession d’esclaves d’imaginer que Dieu les préférait à leurs esclaves chrétiens (qui n’avaient aucun droit ni bien). Dans cette culture, les hommes chrétiens auraient facilement pu croire qu’ils avaient plus d’importance aux yeux de Dieu que leurs épouses chrétiennes. Paul balaie de telles pensées humaines. Tous les chrétiens sont enfants et héritiers de Dieu. Il n’existe pas de privilège plus grand. Dans son contexte, Galates 3:28 traite de l’unité en Christ, pas de la suppression des vocations distinctives de l’homme et de la femme.3 S’agissant du salut, Dieu rejette tout snobisme humain, comme le montrent trois récits de rencontre entre Jésus et des femmes que leur entourage méprisait.

La femme impure

Il y a d’abord la femme qui souffrait d’hémorragie douloureuse, incurable et gênante. D’après les lois religieuses de l’époque, elle était dans un état d’impureté constante. Tout le monde devait veiller à ne pas la toucher. La honte et l’isolement étaient insupportables. Elle savait que Jésus pouvait la secourir ; c’est pourquoi, rassemblant tout son courage, elle se faufila dans la foule pour arriver à le toucher. Elle n’avait pas eu l’audace de s’approcher de lui ouvertement pour lui demander de la guérir, mais Jésus fait cependant l’éloge de sa foi, l’appelle «fille», la guérit et la bénit (Luc 8.43-47).

La femme pécheresse

Pensons ensuite à la femme qualifiée de «pécheresse» (Luc 7.36-50), probablement une prostituée que la société respectable évitait. Aucune personne honnête ne l’aurait touchée, et les chefs religieux détournaient le regard quand elle passait. Leur dédain lui indiquait que Dieu aussi la rejetait. Jésus lui offrit de repartir à zéro. Avec des larmes de gratitude, avec amour et repentance, elle s’arma de courage et entra dans la maison du pharisien où était Jésus. Elle lui versa du parfum très coûteux sur les pieds. Passant outre les regards indignés des autres convives, le Seigneur lui pardonna et la bénit.

La femme infirme

Évoquons enfin une femme infirme depuis dix-huit ans sous l’action d’un mauvais esprit. Les gens respectables et les religieux étaient certains que son infirmité avait pour cause un péché. Elle n’avait aucun statut dans la société. Les infirmes ne pouvaient imaginer posséder les mêmes droits que les bien portants. Jésus la guérit et fit clairement comprendre aux témoins de la scène qu’elle aussi était «une fille d’Abraham» (Luc 13.10-16).

Conclusion

Alors que l’entourage ne reconnaissait aucune dignité à ces trois femmes, Christ leur accorda son pardon et démontra qu’elles avaient du prix à ses yeux. Quand une chrétienne s’interroge : «Qui suis-je, et quelle est ma valeur ?», elle peut s’appuyer sur la même réponse. Vous avez été créée à l’image de Dieu, pour le servir et le glorifier éternellement. Vous avez été unie à Christ ; vous êtes donc héritière avec lui des bénédictions éternelles. C’est votre dignité, votre importance et votre destinée.
Nous pouvons toutes avoir la certitude que notre vie revêt la même valeur et la même importance, quel que soit notre aspect, notre occupation ou la réussite de nos relations. Dieu nous a créées telles que nous sommes, pour un but. Le psalmiste déclare : «Je te célèbre ; car je suis une créature merveilleuse» (139:14). Nous avons l’espoir certain que quelles que soient les limites, les frustrations et les imperfections de notre vie ici-bas, tout ne se résume pas à cette existence. Chacune de nous attend les nouveaux cieux et la nouvelle terre ; nous aurons alors un corps glorifié, exempt de toutes les faiblesses physiques, émotionnelles et psychologiques qui nous tourmentent actuellement.
Dieu créa aussi bien l’homme que la femme à son image et introduisit les deux dans son royaume. Lors du retour de Christ, tous deux jouiront sur un pied d’égalité de la liberté de la nouvelle création. Malgré les inégalités et les injustices qui frappent encore tant de femmes de nos jours, nous proclamons qu’en Christ, «il n’y a plus ni homme ni femme.»


Cet article est tiré du livre : Le dessein de Dieu pour la femme de Sharon James