4 facettes de la foi (Richard Phillips)
1. Ce ne sont pas les circonstances que nous traversons qui comptent, mais notre foi en Dieu
Soyons au clair : la foi chrétienne ne garantit pas systématiquement le bien-être dans ce monde. Certes, Dieu sauve certains de grandes difficultés, mais il en sauve d’autres au milieu de leurs troubles. Le fidèle Élie fut délivré de la colère du roi Achab, mais de nombreux autres prophètes périrent par son épée (1 Rois 19:10). Jérémie échappa à la haine du roi Jojakim, mais son collègue Urie ne put s’y soustraire et fut mis à mort. Si Dieu envoya un ange pour briser les fers de Pierre, il permit que Jacques, un autre des trois intimes de Jésus, soit exécuté sur ordre du roi Hérode. Sachez donc que Dieu peut vous placer dans l’une des deux catégories de héros de la foi : du côté de ceux qui furent vainqueurs dans le succès, ou du côté de ceux qui furent vainqueurs dans la défaite. L’important, ce ne sont pas les circonstances, les bénédictions ou les tribulations de cette vie, mais la foi qui permet de triompher en toutes circonstances grâce au sang de Jésus-Christ.
2. Dans l’attente de l’accomplissement des promesses, la foi suffit pleinement
Il est vrai que le chrétien jouit dès cette vie de nombreuses bénédictions. Hébreux 11:39 nous résume la grande vérité de tout le chapitre : «Tous ceux-là, à la foi desquels il a été rendu témoignage, n’ont pas obtenu ce qui leur était promis.» Une des raisons pour ce fait est que les promesses de Dieu transcendent ce qu’on peut recevoir dans cette existence mortelle. Ce n’est pas dans la chair mais dans la gloire que nous serons en mesure d’accueillir ce que Dieu tient en réserve pour nous. Paul déclare : «Ce sont des choses que l’oeil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au coeur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment» (1 Corinthiens 2:9). Nous sommes donc encouragés dans notre foi, sachant que vient un poids éternel de gloire, qu’après la croix il y a la couronne. De quoi disposons-nous dans l’attente, parfois au milieu de grandes calamités ? De la foi. Elle est suffisante pour celui et celle qui sert Dieu, car elle perçoit les réalités qui ne se voient pas encore.
3. Les temps d’épreuve en particulier requièrent la foi
Rappelons que la lettre s’adresse à des chrétiens tentés de retourner en arrière à cause de la persécution. Plus haut dans la lettre, l’auteur leur rappelle que leurs héros ont eux aussi souffert de certains maux rapportés dans ce passage. Seuls ceux qui tiennent ferme dans la foi, au sein même de la tribulation, partagent l’honneur d’être sur la liste des sauvés. C’est d’ailleurs le rôle de l’épreuve : elle teste notre foi, elle brûle les scories afin que ce qui sort du creuset soit pur et à la gloire de Dieu. Jonathan Edwards fait remarquer avec raison :
« L’excellence divine de la foi chrétienne authentique n’est jamais mieux mise en relief que lorsqu’elle est soumise aux grandes épreuves ; alors la foi véritable apparaît plus précieuse que l’or. »
Au sein de l’épreuve, nous puisons un grand encouragement dans la pensée que Christ a souffert pour nous, ainsi que dans le lien indestructible que notre foi tisse avec lui. C’est pourquoi Paul peut écrire :
« Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée ? selon qu’il est écrit : C’est à cause de toi qu’on nous met à mort tout le jour, qu’on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie. Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés ».
Romains 8:35-37
4. Lorsque tout aura disparu, seule notre foi comptera
C’est au moyen de la foi seule que nous sommes sauvés. Parcourez à nouveau la liste des noms dans Hébreux 11 et considérez la grande diversité qui existe entre tous ces personnages. Certains étaient Juifs, d’autres non. Les uns étaient riches, d’autres pauvres ; on y remarque des hommes et des femmes. Certains furent aimés, d’autres haïs ; certains connurent le succès, d’autres non. Qu’est-ce qui vaut à tous ces êtres humains d’avoir leur nom sur cette liste bénie des bien-aimés de Dieu ? Ils avaient un seul trait commun : la foi. Comprenez qu’un jour, quelqu’un examinera votre vie comme nous avons examiné celle des héros de ce chapitre. Alors, ce que nous considérons comme important maintenant (tenue vestimentaire, voiture, maison, réputation), tout cela sera insignifiant. Par la foi, nous gagnons Christ et sa croix, le pardon du péché et la vie éternelle ; sans la foi, nous sommes condamnés à périr avec toutes les choses futiles de ce monde.
Êtes-vous riche ou pauvre, populaire ou méprisé, élevé ou rabaissé ? Quelle importance cela peut-il avoir comparé à la valeur de votre foi ? Travaillez donc en vue du trésor éternel acquis par la foi ; celle-ci est plus précieuse que tout parce qu’elle est le moyen du salut de votre âme. Jim Elliot, un missionnaire martyr du siècle dernier, avait raison de dire :
«Celui qui renonce à ce qu’il ne peut pas conserver pour acquérir ce qu’il ne peut pas perdre n’est certainement pas un insensé.»
Cet article est tiré du livre : Le test de la foi – Hébreux chapitre 11 de Richard Phillips.