4 vérités essentielles sur le millénium (John MacArthur)

Bien qu’il ne s’agisse pas d’une description exhaustive du royaume terrestre, Apocalypse 20.1-10 résume toute la révélation biblique portant sur le millénium en révélant quatre vérités essentielles le concernant.

1. L’élimination de Satan

Puis je vis descendre du ciel un ange, qui avait la clé de l’abîme et une grande chaîne dans sa main. Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille ans. Il le jeta dans l’abîme, ferma et scella l’entrée au‐dessus de lui, afin qu’il ne séduise plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans soient accomplis. Après cela, il faut qu’il soit délié pour un peu de temps. (20.1‐3)

La première chose qui retiendra l’attention du Roi dans l’établissement de son règne est le confinement du chef des rebelles. L’élimination de Satan changera catégoriquement le monde. D’ici là, Dieu aura détruit tous les rebelles humains. Ceux qui auront survécu aux jugements de la Tribulation auront été exécutés lors de la bataille d’Harmaguédon (Ap 19.11-21) ou du jugement des boucs (Mt 25.41-46). Les chefs de la rébellion mondiale, la bête (l’Antéchrist) et le faux prophète auront été jetés dans l’étang ardent de feu et de soufre (Ap 19.20). La dernière étape préparatoire en vue du règne de Christ correspondra à l’élimination de Satan et de ses hordes de démons, afin que Christ puisse régner sans que ses ennemis surnaturels ne s’opposent à lui.

Comme c’est souvent le cas dans le livre de l’Apocalypse, l’expression kai eidon (« Puis je vis ») indique une progression chronologique. La place qu’occupe ce passage dans le cours chronologique du livre de l’Apocalypse est en accord avec le point de vue prémillénaire sur le royaume. Après la Tribulation, Christ reviendra et établira son règne (Ap 20.1-10), qui sera suivi des nouveaux cieux et de la nouvelle terre (Ap 21.1). Ainsi, le règne millénaire viendra après la seconde venue de Christ, mais avant l’établissement des nouveaux cieux et de la nouvelle terre.

L’identité de l’ange que Jean voit descendre du ciel pour lier Satan n’est pas dévoilée, mais il se peut qu’il s’agisse de l’archange Michel, le grand adversaire de Satan (Ap 12.7 ; voir aussi Da 10.13,21;12.1 ; Jud 9). Qui que cet ange puisse être, il possède une grande puissance. Il est envoyé sur la terre pour accomplir une mission spécifique : se saisir de Satan afin de le lier et de le jeter dans l’abîme, qu’il scellera, pendant la durée du règne millénaire, pour ensuite le remettre en liberté à la fin des mille ans.

Le terme abussos (abîme) apparaît sept fois dans le livre de l’Apocalypse (voir Ap 9.1,2,11;11.7;17.8), toujours en faisant allusion au lieu d’incarcération temporaire de certains démons. L’abîme ne constitue pas leur lieu de châtiment final, qui est en fait l’étang de feu (Mt 25.41). Il s’agit néanmoins d’un lieu de tourment dans lequel les démons redoutent d’être envoyés (Lu 8.31).

La clé que Dieu remet ici à l’ange désigne l’autorité qui lui est déléguée ; il a le pouvoir d’ouvrir l’abîme, et puis de le refermer après y avoir jeté Satan. Si cette chaîne est grande, c’est parce que Satan, l’être créé le plus élevé qui soit, se caractérise par sa grandeur et sa puissance (voir Éz 28.14). Ici, l’ange saisit Satan, que les quatre mêmes titres qui lui ont été donnés dans 12.9 identifient indubitablement. Premièrement, on l’appelle le dragon, titre qui lui est donné douze fois dans le livre de l’Apocalypse. Ce titre met l’accent sur sa nature bestiale, sa férocité et sa cruauté oppressive. Le titre le serpent ancien nous ramène au jardin d’Éden et à la tentation d’Ève par Satan (Ge 3.1-6). Le titre diabolos (diable) signifie « calomniateur » ou « commère malicieuse ». Le titre Satanos (Satan) et sa racine hébraïque satan sont utilisés cinquante-trois fois dans l’Écriture. Ces deux termes signifient « adversaire », étant donné que Satan s’oppose à Dieu, à Christ et à tous les croyants.

La durée de la période pendant laquelle Satan sera lié est fixée à mille ans, soit la première de six mentions importantes et précises de la durée du millénium (voir Ap 2,3,5,6,7). Ce n’est qu’alors qu’il sera incarcéré dans l’abîme, qui sera fermé et scellé, afin qu’il ne séduise plus les nations. Cela ne signifie pas que les gens qui vivront durant le millénium seront dans l’incapacité de pécher. Fait étonnant, une grande partie de la population, qui sera née des croyants qui auront été seuls à entrer dans le royaume, aimera leurs péchés et rejettera le Roi dans leur milieu parfait. Par ailleurs, ils seront jugés avec une verge de fer (Ap 2.27;12.5; Ps 2.9).

2. Le règne des saints

Et je vis des trônes ; et à ceux qui s’y assirent fut donné le pouvoir de juger. Et je vis les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu, et de ceux qui n’avaient pas adoré la bête ni son image, et qui n’avaient pas reçu la marque sur leur front ni sur leur main. Ils revinrent à la vie, et ils régnèrent avec Christ pendant mille ans. Les autres morts ne revinrent point à la vie jusqu’à ce que les mille ans soient accomplis. C’est la première résurrection. Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans. (20.4‐6)

Une fois hors du chemin Satan, ses hordes de démons et tous les pécheurs qui rejettent Dieu, le règne millénaire de paix et de justice sera établi. Ce règne aura bien entendu pour souverain suprême le Seigneur Jésus-Christ. Lui seul est « Roi des rois et Seigneur des seigneurs » (Ap 19.16). Toutefois, dans sa grâce, il a promis que ses saints régneront avec lui. Ils régneront sous sa direction sur toutes les dimensions de la vie dans son royaume, et comme ils seront glorifiés et rendus parfaits, ils accompliront sa volonté à la perfection.

Dans la vision à l’étude, Jean voit le panorama montrant le peuple de Dieu être ressuscité, récompensé et régner avec Christ. Ici, l’apôtre voit des trônes, qui symbolisent l’autorité tant judiciaire que royale, et aux enfants de Dieu qui s’y assoient est donné le pouvoir de juger. Les saints glorifiés s’emploieront à la fois à faire respecter la volonté de Dieu et à trancher les querelles.

Tandis que sa vision continue de se dérouler, Jean voit « les âmes de ceux qui [ont] été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu, et de ceux qui [n’ont] pas adoré la bête ni son image, et qui [n’ont] pas reçu la marque sur leur front ni sur leur main ». Ce sont là les croyants martyrisés de la Tribulation (Ap 6.9;7.9-17;12.11). Étant donné que les saints de la Tribulation auront été fidèles jusqu’à la mort, prouvant ainsi la véracité de leur salut, ils reviendront eux aussi à la vie, et ils régneront avec Christ pendant mille ans.

Ensuite, Jean fait une parenthèse : « Les autres morts ne [reviendront] point à la vie jusqu’à ce que les mille ans soient accomplis ». Il s’agit de ceux qui, de tous les temps, sont morts dans l’incrédulité, et dont la résurrection en vue de leur jugement et de leur condamnation est décrite dans les versets 11-15. Jean appelle la résurrection des saints de tous les temps la première résurrection. Dans l’Écriture, cette résurrection porte aussi le nom de « résurrection des justes » (Lu 14.14 ; Ac 24.15), de « [résurrection] pour la vie » (Jn 5.29), de « [résurrection de] ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement » (1 Co 15.23) et de « meilleure résurrection » (Hé 11.35).

L’exclamation « Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! » constitue la cinquième des sept béatitudes qui se trouvent dans le livre de l’Apocalypse (voir Ap 1.3;14.13;16.15;19.9;22.7,14). Ceux qui ont part à la première résurrection sont les premiers à être bénis entre tous, car la seconde mort n’aura point de pouvoir sur eux. La seconde mort, définie dans le verset 14 comme étant « l’étang de feu », est l’enfer éternel. La vérité réconfortante dans tout cela, c’est qu’aucun véritable enfant de Dieu n’aura jamais à subir la colère éternelle de Dieu (Ro 5.9). Ceux qui prennent part à la première résurrection sont également bénis du fait qu’ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ (voir Ap 1.6;5.10). Les croyants sont déjà « un sacerdoce royal », appelés à « [annoncer] les vertus de celui qui [les] a appelés des ténèbres à son admirable lumière » (1 Pi 2.9). Les croyants servent donc maintenant de sacrificateurs en adorant Dieu et en en amenant d’autres à le connaître, et serviront également dans ces fonctions durant le règne millénaire.

En guise de bénédiction finale, les participants à la première résurrection régneront avec le Seigneur Jésus-Christ pendant mille ans, au côté des croyants qui auront survécu à la Tribulation. Le règne millénaire de Christ et des saints se distinguera également par la présence de la justice et de la paix (És 32.17), ainsi que de la joie (És 12.5,6;61.3,7). Physiquement, ce sera un temps où la malédiction sera levée (És 11.7-9;30.23,24;35.1,2,7), où la nourriture abondera (Joë 2.21-27), et où la santé physique et le bien-être seront la norme (És 33.24;35.5,6), ce qui conduira à une longue vie (És 65.20).

3. Le retour de Satan

Quand les mille ans seront accomplis, Satan sera relâché de sa prison, (20.7)

Satan et ses hordes de démons seront emprisonnés dans l’abîme pendant la durée du millénium, durant lequel le Seigneur Jésus-Christ régnera en souverain absolu et incontesté. Ils ne seront plus autorisés à s’ingérer dans les affaires du royaume d’une quelconque manière. L’incarcération de Satan prendra fin toutefois, quand les mille ans seront accomplis, et qu’il sera relâché de sa prison afin de mener la dernière rébellion des pécheurs.

Bien que les premiers habitants du royaume millénaire auront tous été rachetés, ils posséderont encore une nature humaine pécheresse. Et comme tous les parents le font depuis la chute, ils transmettront cette nature pécheresse à leurs enfants. Au cours de ces mille ans, chaque génération successive se composera de pécheurs ayant besoin d’être sauvés. Beaucoup obtiendront la foi salvatrice dans le Seigneur Jésus-Christ. Cependant, fait surprenant, bien que Christ régnera en personne sur la terre, en dépit de la société la plus morale que le monde aura jamais connue, beaucoup d’autres s’attacheront à leurs péchés et rejetteront Christ (voir Ro 8.7). Même les conditions utopiques du millénium ne changeront rien à la triste réalité de la dépravation humaine. Comme ils l’ont fait quand Christ s’est incarné sur la terre, les pécheurs refuseront la grâce et rejetteront la seigneurie du Roi de toute la terre.

Lorsque Satan sera relâché, il exercera le leadership cohésif surnaturel nécessaire pour amener à la lumière toutes les rébellions et tous les péchés latents qui seront encore présents dans l’univers. Il rassemblera tous les rebelles, révélant ainsi le vrai caractère et les vraies intentions de ces pécheurs qui rejettent Christ et rendant évident le fait que le jugement dont Dieu les frappe est juste.

La méchanceté désespérante et la haine violente de Satan envers Dieu et Christ ne seront pas altérées par les mille ans durant lesquels il sera incarcéré dans l’abîme. Lorsqu’il sera relâché, il se mettra immédiatement à fomenter son dernier acte de rébellion.

4. La révolte de la société

Et [Satan] sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, afin de les rassembler pour la guerre ; leur nombre est comme le sable de la mer. Ils montèrent à la surface de la terre, et ils investirent le camp des saints et la ville bien‐aimée. Mais un feu descendit du ciel, et les dévora. Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète. Ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles. (20.8‐10)

À la fin de son emprisonnement de mille ans, Satan «  sortira pour séduire les nations ». Satan trouvera un sol fertile dans lequel semer ses semences de rébellion. Beaucoup de descendants non sauvés de ceux qui seront entrés dans le règne millénaire avec leur corps physique (qui seront tous rachetés) affectionneront leurs péchés et rejetteront Christ. La paix, la joie et la justice du millénium les laisseront aussi insensibles que cela aura été le cas des pécheurs qui auront pourtant subi les jugements dévastateurs de la Tribulation (voir Ap 9.20,21;16.9,11,21).

La stratégie et la méthode véritables auxquelles Satan aura recours pour tromper ne nous sont pas révélées ici, mais elles lui permettront de séduire les gens non régénérés du monde jusqu’à les amener à se révolter contre le Seigneur Jésus-Christ. Toutefois, sa duplicité s’inscrira dans le cadre des desseins de Dieu, qui, comme nous venons de le faire remarquer, visent à manifester sa justice lorsqu’il détruira les rebelles. En effet, les actions de Satan n’échappent jamais à la volonté souveraine de Dieu (voir Job 1.12;2.6), et le fait pour lui de rassembler ces rebelles impies ne fera aucunement exception à la règle.

Satan rassemblera les nations leurrées des quatre coins de la terre (voir Ap 7.1; És 11.12), expression qui évoque non une terre plate, mais les quatre principaux points cardinaux : nord, sud, est et ouest. Autrement dit, les rebelles viendront de partout sur la planète.

Jean donne à ces ennemis du Roi des rois le titre symbolique de Gog et Magog, qui leur vient des forces d’invasion qui attaqueront Israël durant la Tribulation (Éz 38-39). Certains croient que les chapitres 38 et 39 d’Ézéchiel décrivent la bataille qui se tiendra au terme du millénium. Il existe toutefois des différences marquées qui nous donneraient tort de faire une équation entre les deux événements. Les versets 4 et 17 d’Ézéchiel 39 décrivent les envahisseurs en train de périr sur les montagnes d’Israël, mais selon Apocalypse 20.9 les rebelles de la fin du mil- lénium seront détruits sur « la surface de la terre ». De plus, le langage employé dans Ézéchiel 39.17-20 semble décrire le même événement que dépeint Apocalypse 19.17,18. Finalement, les événements d’Ézéchiel 38 et 39 viennent chronologiquement avant la description du Temple du mil- lénium qui est rendue dans les chapitres 40 à 48, alors que la bataille décrite dans Apocalypse 20.7-10 aura lieu après le millénium.

Le nom de Gog semble être employé dans l’Écriture comme un titre général désignant un ennemi du peuple de Dieu. Il est donc fort probable que Gog soit employé ici, dans le verset 8, pour désigner le chef humain des forces sataniques. Certains croient que le peuple connu sous le nom de Magog se compose des descendants du petit-fils de Noé qui porte le même nom (Ge 10.2). Ultérieurement, il en est venu à se faire connaître comme étant le peuple des Scythiens, qui habitaient la région située au nord des mers Noire et Caspienne. D’autres l’identifient à un peuple qui vivait plus au sud de l’Asie Mineure. Peu importe qui a pu être le peuple historique connu sous le nom de Magog, le terme est employé dans le passage à l’étude pour décrire les rebelles pécheurs de toutes les nations que Satan se propose de rassembler pour la dernière guerre de l’histoire de l’humanité.

Étonnamment, Jean voit ici que le nombre des rebelles sera comme le sable de la mer − une figure de rhétorique employée dans l’Écriture pour décrire une multitude si vaste qu’elle ne peut être comptée (Ge 22.17). Comme mentionné précédemment, les conditions idéales en matière de santé, de prospérité, de sécurité et de paix qui prévaudront durant le millénium, conjointement avec la longévité accrue de ses habitants, conduiront à une explosion massive de la population. Fait incroyable, un très grand nombre de ces gens se joindront à Satan dans son dernier acte de rébellion contre Dieu.

Cela permettra aux forces rebelles de « [monter] à la surface de la terre, et [d’investir] le camp des saints et la ville bien-aimée ». Les saints camperont donc autour de la ville bien-aimée de Jérusalem qui est le lieu où se trouve le trône du Messie et le cœur du monde du millénium en train de savourer la présence glorieuse du Seigneur Jésus-Christ lorsque l’attaque sera lancée contre elle.

Comme cela aura été le cas pour Harmaguédon mille ans plus tôt (Ap 19.11-21), cette à bataille à sera en réalité une exécution. Tandis que les forces rebelles passeront à l’attaque, « un feu [descendra] du ciel, et les [dévorera] ». Elles seront alors exterminées rapidement, instantanément et totalement. Les forces de Satan seront anéanties physiquement, et leurs âmes seront jetées dans le royaume du châtiment, pour y attendre leur condamnation finale à l’enfer éternel, qui sera prononcée peu après (Ap 20.11-15). Leur chef impie n’échappera d’ailleurs pas à ce sort, car il est écrit ici que le diable, qui les séduisait, sera jeté dans l’étang de feu et de soufre. Là, il rejoindra ses acolytes, la bête et le faux prophète, qui à ce moment-là se trouveront dans ce lieu de tourment depuis mille ans (Ap 19.20).

Ceux qui auront été condamnés à vivre dans ce terrible endroit y seront tourmentés jour et nuit. Par ailleurs, ils n’y connaîtront pas un seul instant de répit, et cela, pour les siècles des siècles. L’Écriture enseigne explicitement que l’enfer est éternel. La même expression grecque rendue ici par « aux siècles des siècles » est employée dans 1.18 pour parler de l’éternité de Christ. Jésus nous a enseigné que le châtiment des impies est aussi éternel que la vie éternelle des justes (Mt 25.46). Aussi, 2 Thessaloniciens 1.9 nous enseigne que la ruine des impies en enfer se prolongera toute l’éternité.

Les croyants sont déjà citoyens du royaume de Dieu (Ph 3.20 ; Col 1.13 ; 1 Th 2.12), et ainsi bénis d’être en communion avec le Roi. Un glorieux héritage leur est toutefois réservé dans l’avenir, un héritage « qui ne peut ni se corrompre, ni se souiller, ni se flétrir » (1 Pi 1.4).


Cet article est tiré du livre : Le temps est proche de John MacArthur