5 vérités sur la seconde venue de Christ (John MacArthur)
Le livre de l’Apocalypse porte sur la seconde venue du Seigneur Jésus-Christ. Dans les versets 7 et 8, Jean présente cinq vérités au sujet de sa seconde venue : sa nécessité, sa gloire, sa portée, la réaction qu’elle suscitera et sa certitude.
1. La nécessité de la seconde venue de Christ
Voici, il vient (1.7a)
Suite à l’introduction et aux salutations (v. 1-6), le verset 7 aborde le premier grand oracle prophétique du livre de l’Apocalypse. L’exclamation idou (voici) constitue un appel frappant destiné à capter l’attention.
La première chose sur laquelle Jean attire l’attention, c’est à juste titre la vérité glorieuse selon laquelle il [Jésus] vient. La conjugaison au temps présent du verbe erchomai (vient) est utilisé neuf fois dans le livre de l’Apocalypse pour parler de Jésus-Christ dont sept fois par le Seigneur lorsqu’il fait référence à lui-même. Ainsi, cela suggère que le thème du livre de l’Apocalypse est la venue certaine de Christ.
En dépit des moqueurs qui nient la seconde venue (2 Pi 3.3,4), la Bible affirme à maintes reprises que Jésus reviendra. Cette vérité apparaît dans plus de cinq cents versets répartis dans toute la Bible. On estime que, dans le Nouveau Testament, un verset sur vingt-cinq fait allusion à la seconde venue de Christ. Jésus revient à maintes reprises sur le sujet de son retour (par ex.: Mt 16.27 ; 24–25 ; 26.64 : Mc 8.38 ; Lu 9.26) et avertit les croyants de s’y préparer (par ex. : Mt 24.42,44 ; 25.13 ; Lu 12.40 ; 21.34-36). Le retour du Seigneur Jésus-Christ sur cette terre constitue donc un thème central de l’Écriture.
L’espoir que Christ revienne un jour et emmène les croyants au ciel pour y vivre éternellement en sa présence procure espérance et réconfort (Jn 14.1-3 ; 1 Th 4.18).
2. La gloire de la seconde venue de Christ
avec les nuées, (1.7b)
Dans l’Écriture, le mot « nuées » symbolise souvent la présence de Dieu. Pendant qu’Israël errait dans le désert, une nuée a servi à lui manifester visiblement la présence de Dieu (Ex 13.21,22 ; 16.10 ; No 10.34). Lorsque la Loi a été donnée sur le mont Sinaï, l’épaisse nuée sur la montagne » dont il est question dans le récit biblique symbolise la présence de Dieu (Ex 19.16 ; voir aussi 20.21 ; 24.15-18). Lorsque le Seigneur s’entretenait avec Moïse dans la tente d’assignation (le Tabernacle), il est écrit que « la colonne de nuée descendait et s’arrêtait à l’entrée de la tente, et l’Éternel parlait avec Moïse » (Ex 33.9 ; voir aussi 34.5). Le Tabernacle (Ex 40.34-38) et le Temple (1 R 8.10-12) se remplissaient tous les deux d’une nuée symbolisant la gloire de Dieu que les enfants d’Israël servaient. Jésus est monté au ciel sur une nuée (Ac 1.9) ; les croyants monteront sur les nuées lors de l’enlèvement (1 Th 4.17), et, comme l’indique le verset à l’étude, Christ reviendra sur les nuées (voir Da 7.13 ; Mt 24.30).
Les nuées illustrent la descente de Christ du ciel. Plus important encore, elles symbolisent la lumière éclatante qui accompagne la présence de Dieu, une lumière si puissante que personne ne peut la voir et vivre. L’apparition de la gloire éclatante de Jésus-Christ ainsi que l’éclat moindre des innombrables anges et des rachetés qui l’accompagnent produiront tous les deux un spectacle indescriptible et terrifiant.
3. La portée de la seconde venue de Christ
Et tout oeil le verra, même ceux qui l’ont percé ; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. (1.7c)
Au cours de l’Incarnation, la gloire de Christ était voilée. Seuls Pierre, Jacques et Jean ont pu l’entrevoir lors de la Transfiguration. Mais lors de sa seconde venue, tout oeil le verra ; sa gloire sera évidente pour toute la race humaine.
Jean répartit ceux qui verront la seconde venue en deux groupes. Précisons que ceux qui l’ont percé ne désignent pas les soldats romains qui ont pris part à la crucifixion de Christ, mais les Juifs incrédules qui ont instigué sa mise à mort. Dans Zacharie 12.10, Dieu dit : « Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, et ils tourneront les regards vers moi, celui qu’ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né. » Pierre a affirmé que le peuple juif est responsable de l’exécution de Christ, en déclarant avec audace :
Hommes Israélites, écoutez ces paroles ! Jésus de Nazareth, cet homme à qui Dieu a rendu témoignage devant vous par les miracles, les prodiges et les signes qu’il a opérés par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes ; cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, vous l’avez crucifié, vous l’avez fait mourir par la main des impies (Ac 2.22,23 ; voir aussi 3.14,15).
Les pleurs d’Israël dont il est question dans Zacharie 12.10 seront ceux d’une repentance sincère. Beaucoup de Juifs seront sauvés lors de la grande Tribulation, les 144 000 ainsi que leurs enfants spirituels. Mais dans le cas de beaucoup d’autres, c’est lors de la seconde venue de Christ qu’ils seront sauvés. Rappelons-nous que « ce jour-là, une source sera ouverte pour la maison de David et les habitants de Jérusalem, pour le péché et pour l’impureté » (Za 13.1).
Jean décrit le second groupe comme se composant de toutes les tribus de la terre, désignant ainsi les nations païennes incrédules. À l’instar du peuple juif, eux aussi se lamenteront à cause de Christ. Il se peut qu’une partie de ces lamentations fasse allusion à la repentance de ceux qui seront déjà sauvés à ce moment-là (7.9,10,14). Mais contrairement à celles de la nation juive, les lamentations des païens ne résulteront pas en général d’une repentance sincère. Le verbe lamenteront provient de koptô, qui signifie littéralement « couper ». Ce mot grec en est venu à être associé aux lamentations du fait que les païens avaient pour habitude de se taillader lorsqu’ils étaient en proie à une tristesse ou à un désespoir extrême. Dans 1 Rois 18.28, on rapporte effectivement que les prophètes de Baal frénétiques et paniqués « se firent, selon leur coutume, des incisions avec des épées et avec des lances, jusqu’à ce que le sang coule sur eux » dans une tentative désespérée pour attirer l’attention de leur dieu. Il était strictement interdit aux Israélites de prendre part à de tels rites païens (Lé 19.28 ; De 14.1).
Dans la majorité des cas, les païens se lamentent parce qu’ils sont terrifiés et non par repentance. Ils ne se lamenteront pas pour le Christ qu’ils ont rejeté, mais sur leur propre sort (9.21).
4. La réaction à la seconde venue de Christ
Oui. Amen ! (1.7d)
Ayant précisé quelle sera la réaction des croyants, d’une part, et des non-croyants, d’autre part, à la seconde venue de Christ, Jean précise ici sa propre réaction. En employant les mots affirmatifs les plus forts, tant en grec (nai ; oui) qu’en hébreu (amen), Jean implore le Seigneur Jésus-Christ de revenir.
5. La certitude de la seconde venue de Christ
Je suis l’alpha et l’oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et qui vient, le Tout‐Puissant (1.8)
Dans le verset à l’étude, le Seigneur Dieu appose sa signature sur la prophétie de la seconde venue faisant partie du verset précédent. L’expression « l’alpha et l’oméga » met l’accent sur l’omniscience de Dieu. Précisons que l’alpha est la première lettre de l’alphabet grec et que l’oméga en est la dernière. Toute connaissance est véhiculée par les lettres de l’alphabet ; ainsi donc, en se désignant lui-même comme l’alpha et l’oméga, Dieu affirme qu’il possède toute la connaissance. Il connaît donc la certitude de cette promesse. La présence transcendante et éternelle de Dieu, celui qui est, qui était, et qui vient, n’est limitée ni par le temps ni par l’espace, ni même par quoi que ce soit ou un quelconque événement en eux. Il n’y a aucune éventualité possible dont il ne soit pas conscient au sujet de la seconde venue de Christ. Ainsi donc, sa promesse que le Seigneur Jésus-Christ reviendra tranche la question. En se désignant comme le Tout-Puissant Jean affirme l’omnipotence de celui-ci. Étant donné que Dieu est tout-puissant, rien ne peut l’empêcher d’accomplir sa volonté souveraine. Ces caractéristiques nous révèlent aussi qu’il est le créateur et l’achèvement de toute chose. Il est le début et la fin (voir Ap 22.13).
Nous avons noté que :
- Jésus est d’abord venu pour être humilié. Il reviendra exalté.
- Il est d’abord venu pour servir. Il reviendra pour être servi.
- Il est d’abord venu en tant que serviteur et pour souffrir. Il reviendra en tant que Roi et conquérant.
L’objectif du livre de l’Apocalypse est donc de faire en sorte que les croyants soient prêts pour le retour de Christ. Seuls « ceux qui auront aimé son avènement » (2 Ti 4.8), qui l’aiment et qui le reconnaissent comme le Roi légitime, jouiront des bénédictions de son royaume.
Cet article est tiré du livre : Le temps est proche de John MacArthur