9 appels urgents à ceux qui ne sont pas encore de vrais croyants en Christ (John Owen)
Bien souvent lorsque les Évangiles décrivent l’excellence de Christ en tant que Sauveur, ils incluent aussi une invitation aux pécheurs à aller à lui. Il convient donc, dans ces derniers chapitres de notre étude de la gloire de Dieu, d’établir le lien entre cette vérité et nos besoins en tant que pécheurs. Christ a dit : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos » (Matthieu 11.28) et « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive » (Jean 7.37). Il y a plusieurs raisons d’écouter cette invitation :
1. Beaucoup entendent la prédication de la Parole, mais peu sont sauvés. « Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus » (Matthieu 22.14). Y a-t-il plus grande folie dans le monde que de remettre à plus tard la considération de notre condition éternelle, à un temps indéterminé qui pourrait ne jamais venir?
2. Si vous dites être chrétien et que vous possédez les bénédictions externes de l’évangile, ne pensez pas que cela signifie nécessairement que vous appartenez à Christ. Peut-être vous comparez-vous aux autres et pensez-vous être mieux que certains autres. Mais si, pour votre salut, vous dépendez de quelque manière de ce que vous êtes, ou faites, vous abuserez éternellement vos âmes (Matthieu 3.9).
3. À moins d’être entièrement convaincus que sans Christ nous sommes éternellement maudits de Dieu, comme étant ses pires ennemis, nous ne chercherons jamais notre refuge en lui. « Car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs » dit Christ (Matthieu 9.13). Si nous ne sommes pas encore sauvés, notre principale préoccupation devrait donc être d’obtenir une impression profonde de la condition misérable de perdition de nos âmes.
4. Pensez maintenant à l’amour infini de Christ, à ce qu’il vous a appelés à venir à lui pour obtenir la vie, la miséricorde, la grâce, la paix et le salut éternel. Nous trouvons tellement d’exhortations dans l’Écriture qui s’adressent aux pécheurs perdus et convaincus de l’être. Jésus-Christ se tient encore devant les pécheurs pour les appeler, les inviter et les encourager à venir à lui. Au travers la prédication des ministres chrétiens, Christ dit : « Pourquoi mourriez-vous? Pourquoi ne pas avoir pitié de vos âmes? Venez à moi et j’ôterai tous vos péchés, vos peines, vos craintes et vos fardeaux. Je donnerai du repos à vos âmes. » Considérez la grandeur de la miséricorde, de la grâce et de l’amour dont il fait preuve en vous appelant si instamment à lui. Ne laissez pas le poison de l’incrédulité, qui mène inévitablement à la ruine éternelle, vous faire mépriser cette sainte invitation à venir à Christ.
5. Vous commencez peut-être à venir à lui, mais craignez qu’il ne vous reçoive pas parce que vous avez été un trop grand pécheur. Mais l’évangile parle autrement : il dit que Christ est prêt à recevoir chaque pécheur qui vient à lui. Le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont tous d’accord que le Seigneur Christ est prêt à recevoir tous les pécheurs qui viennent à lui. Rien, mis à part une incrédulité obstinée faisant de Dieu un menteur, ne suggère qu’il ne veuille pas nous recevoir lorsque nous venons à lui.
6. Considérez bien que Christ est autant capable de nous sauver qu’il est capable de nous recevoir. Il ne sauvera pas des pécheurs incrédules qui ne se repentent pas de leurs péchés. Cela équivaudrait à se renier lui-même et à agir contrairement à sa parole. Rien ne peut faire obstacle à la toute-puissance souveraine et irrésistible qui peut sauver ceux qui se repentent. « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre » (Matthieu 28.18). Il dit : « Tout ce que le Père me donne viendra à moi, et je ne jetterai point dehors celui qui vient à moi » (Jean 6.37).
7. Considérez attentivement le Dieu infiniment sage et gracieux, qui a pour dessein de réunir en Christ sa miséricorde, son amour, sa grâce, sa bonté, sa justice, sa sagesse et sa puissance, pour le salut de quiconque croit. Par conséquent, quiconque vient à Christ par la foi honore de ce fait Dieu. Quand nous venons à Christ par la foi, Dieu est davantage glorifié que si nous pouvions garder toute la loi. Ne vous abusez pas : le choix de venir ou non à Christ ne constitue pas un geste de peu d’importance. Refuser d’aller à Christ est la plus grande manifestation de haine envers Dieu dont votre nature soit capable.
8. En venant à lui, considérez la profondeur de l’intimité de la relation que vous aurez avec Christ, qui surpasse celle que vous partagez avec votre femme, votre mari ou vos enfants. Christ est plus près des croyants qu’aucune autre personne dans la création ne peut l’être. Cela signifie que la gloire de Christ vous appartient lorsque vous venez à lui. Est-ce peu de chose à vos yeux que Christ puisse être à vous? Toute sa gloire et sa bénédiction éternelles ne valent-elles rien pour vous?
9. « Comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut? » (Hébreux 2.3). Les incroyants qui ne se repentent pas lorsqu’ils entendent la prédication de l’Évangile sont les créatures de Dieu les plus méchantes et les plus ingrates. Même les démons, aussi mauvais qu’ils soient, ne sont pas coupables de ce péché, car ils n’ont jamais eu l’occasion de recevoir le salut.
Quelqu’un dira : « Que ferons-nous donc? » Écoutez le conseil de l’apôtre : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos coeurs » (Hébreux 3.7-8). « Voici maintenant le temps vraiment favorable, voici maintenant le jour du salut » (2 Corinthiens 6.2). Vous pouvez obtenir l’assurance de votre salut aujourd’hui même; ne repoussez pas cette occasion à un avenir hypothétique. Christ vous a attendu longtemps; qui sait quand il vous abandonnera à vous-mêmes? C’est alors que vous ne pourrez plus jamais le trouver.
Cet article est tiré de La gloire de Christ par John Owen.