9 raisons pour lesquelles les Israélites étaient si portés vers l’idolâtrie (Kevin DeYoung)

C’est le spécialiste de l’Ancien Testament Doug Stuart qui a fait l’un des meilleurs résumés du pouvoir d’attraction de l’idolâtrie. Dans son commentaire sur le livre de l’Exode, il dresse la liste de neuf raisons pour lesquelles les Israélites étaient si portés vers l’idolâtrie.

1. Elle apportait une garantie 

S’ils énonçaient la bonne incantation, ça fonctionnait. S’ils disaient les bons mots, Dieu se manifestait. Qui ne voudrait pas d’une religion dont les résultats sont garantis ? 

2. Elle était égoïste 

Dans le monde antique, les dieux (bien qu’ils étaient puissants) avaient besoin des humains pour une chose très importante : la nourriture. Les gens devaient apporter des sacrifices parce que les dieux avaient faim. Ils avaient besoin des dieux pour obtenir des faveurs, et les dieux avaient besoin d’eux pour avoir à manger. C’est une relation donnant-donnant. Vous leur grattez le dos et ils gratteront le vôtre.

3. C’était facile 

Évidemment, il fallait leur apporter des dons et des offrandes, mais les standards éthiques et les sacrifices personnels étaient rares. Un bon Cananéen n’avait pas besoin d’un code moral élaboré ou d’aspirer à une sainteté personnelle rigoureuse. Il devait simplement se présenter avec une boisson ou un animal mort. C’est dans un tel piège qu’Israël est tombé maintes et maintes fois : « Ce que je fais n’a pas vraiment d’importance. Je dois simplement me présenter et effectuer les rituels religieux. »

4. Elle était pratique 

À cette époque, l’adoration fonctionnait sur un modèle de franchise. De nombreux endroits existaient pour assumer ses obligations religieuses. Une fois encore, pour les Israélites, cela faisait partie du charme de l’idolâtrie. Pourquoi ne pas construire quelques hauts lieux ? Pourquoi ne pas rendre la louange un peu plus pratique ? Mais Yahvé avait prescrit le rituel d’adoration dans un lieu précis : dans le Tabernacle et plus tard, dans le Temple.

5. Elle était courante 

Tous les autres, bien que leurs dieux aient eu des noms différents et aient agi de façons différentes, pratiquaient la religion de la même manière. Les Israélites étaient uniques parmi les peuples du Proche-Orient antique. Le peuple de Dieu n’observait pas juste quelques règles particulières. Leur conception du divin et de la louange était foncièrement différente. C’est difficile de faire partie d’une minorité religieuse. 

6. Elle était logique 

Il allait de soi qu’on ait de nombreux dieux et déesses, et que chacun soit spécialisé dans un domaine de bénédiction ou un domaine du cosmos. Un dieu apportait le vent, un autre commandait la pluie et un autre aidait les animaux à se reproduire. Dans l’Antiquité, la religion semblait donner un sens au monde qui les entourait. 

7. Elle était agréable pour les sens 

Il y avait toujours beaucoup de choses à voir. Il y avait même un aspect esthétique à l’adoration antique, où beauté et savoir-faire étaient déployés. L’idolâtrie était juste devant leurs yeux. Voir, c’était croire. 

8. Elle était clémente 

La viande était relativement rare à cette époque. La plupart des gens n’avaient pas d’animaux supplémentaires à abattre, alors souvent, ils ne mangeaient de la viande que dans le cadre du rituel d’adoration. Ils sacrifiaient un animal et présentaient une boisson en offrande, puis ils festoyaient ensemble avec leur famille ou leur clan. L’idolâtrie était l’occasion de manger les meilleurs mets et de boire les meilleurs vins.

9. Elle était érotique 

À cette époque, beaucoup croyaient que pour obtenir des bénédictions des dieux, ils devaient faire en sorte qu’ils se reproduisent dans les cieux. Si Baal et Astarté couchaient ensemble, alors leur procréation dans les cieux générerait des récoltes fructueuses et la postérité sur terre. Mais comment pouvaient-ils provoquer cette romance divine ? La réponse consistait à avoir eux-mêmes des rapports sexuels. C’est pourquoi on parle de prostituées sacrées dans l’Ancien Testament. Les gens pensaient que s’ils avaient des relations sexuelles dans leurs rituels religieux, alors les dieux et les déesses en auraient également.


Cet article est tiré du livre : Les dix commandements de Kevin DeYoung