Assumer les critiques (Robert Smith)
L’un des meilleurs moyens de bien gérer la critique, c’est de la considérer comme une occasion d’apprentissage. Analysez-les, surtout celles qui vous semblent injustifiées. Lorsque nous nous croyons innocents, quelle est notre première réaction ? Nous voulons nous défendre ou nous essayons de convaincre l’accusateur de notre innocence. Peut-être vaudrait-il mieux comprendre comment celui-ci en est arrivé à cette conclusion. Qu’a observé cette personne qui l’a poussé à porter cette accusation ? La réponse montrera comment notre entourage nous perçoit, nous et nos paroles. Nous avions peut-être des pensées et des motivations tout à fait pures, mais nous avons communiqué par inadvertance quelque chose de différent.
Par exemple, une personne que vous avez conseillée vous accuse d’avoir été en colère contre elle. En réfléchissant à la précédente séance de counseling, vous ne vous souvenez pas d’avoir éprouvé de la colère ou du désarroi lors de votre discussion avec la personne. Mais quand vous lui demandez ce qui lui a fait croire que vous étiez en colère, elle vous apprend qu’en parlant, vous aviez la mine renfrognée, vous sembliez agité et vous parliez d’un ton un peu plus ferme que d’habitude. La personne conseillée a interprété ces manifestations non verbales comme de la colère. Même si vous n’étiez pas en colère, vous comprenez pourquoi elle a senti de la colère et vous pouvez décider de faire plus attention au ton de votre voix et à vos mimiques à l’avenir.
Ne pas se précipiter dans le conflit
Lorsqu’on veut contester avec vous, ne vous précipitez pas dans le conflit, mais décidez d’en tirer des leçons. Votre meilleure défense consiste à demander à celui qui vous critique d’expliquer ses reproches, car vous tentez d’en tirer des leçons. Proverbes 29.1 met en garde contre le fait d’ignorer la réprimande et dans 2 Samuel 16.5-13, David a vu que Shimeï, qui le critiquait, était dirigé par Dieu pour son bien. Nous devons nous rappeler que Dieu contrôle les critiques que nous subissons et qu’il aurait pu les empêcher s’il l’avait jugé bon. Quand il le permet, c’est pour notre bien et celui de la personne qui nous critique. En constatant que nous apprenons au lieu de nous défendre, celle-ci voit une réaction biblique.
Le meilleur moyen de défendre son innocence est de permettre aux faits de la prouver. Par « faits », nous entendons seulement ceux qui peuvent s’observer. Nous pouvons demander à notre opposant d’indiquer les faits qui l’ont amené à ses conclusions et la légitimité de celles-ci. Rappelons-lui alors que les conclusions sont des déductions basées sur des attitudes et ne peuvent donc pas être traitées comme des faits. La meilleure manière de défendre notre innocence, c’est de montrer que nous n’avons pas peur d’un examen rigoureux, même lorsque l’accusation proférée menace notre intégrité. Selon 1 Pierre 2.12 et 3.16, notre conduite en Christ est la meilleure défense contre les fausses accusations. Si vous n’avez rien à cacher ou rien qui ne vous déshonore, permettez que l’on examine de près votre intégrité. Votre bonne conduite prouvera votre innocence.
Cet article est tiré du livre : Introduction au counseling biblique de John MacArthur.