Attendez-vous au secours de Christ dans la détresse (John Owen)

Il est certain qu’il a compassion de votre détresse. « Comme un homme que sa mère console, ainsi je vous consolerai » (És 66.13). Voilà ce qu’il vous déclare ! Il a la tendresse d’une mère pour l’enfant qu’elle allaite. « En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il soit un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu pour faire l’expiation des péchés du peuple ; car, du fait qu’il a souffert lui-même et qu’il a été tenté, il peut secourir ceux qui sont tentés » (Hé 2.17,18).

Est-ce que les souffrances et les tentations de Christ ont ajouté quelque chose à sa capacité de nous aider ? Non. Si Christ est capable de venir en aide à ceux qui sont tentés, c’est parce qu’il est disposé à le faire et qu’il a la volonté le faire, quels que soient les obstacles. Comme il a souffert et été tenté lui-même, il est capable de passer outre toutes les raisons qui pourraient s’y opposer afin de venir porter secours aux pauvres âmes qui sont tentées. Ayant souffert lui-même, il est ému et aide ceux qui souffrent.

« Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins (Hé 4.15,16) ».

Le verset 16 nous exhorte à attendre notre secours de Christ tout spécialement quand nous sommes pressés par le besoin. « Ce qu’il me faut, dit l’âme éprouvée, est la grâce de Christ, car je suis dans le besoin. Je suis près de périr, d’être perdu à jamais ; l’iniquité va me vaincre et dominer sur moi si je ne suis pas secouru d’en haut. » L’apôtre nous exhorte à nous attendre au secours de Christ et à sa grâce. Sur quelle base ? Sur la base de sa fidélité et de sa miséricorde en tant que souverain sacrificateur ! Et nous osons dire qu’attendre d’être secouru par Christ sur la base de sa miséricorde en tant que souverain sacrificateur est certainement un moyen plus rapide et efficace pour détruire les convoitises que tous les efforts les plus rigides d’automortification déployés par les fils des hommes. Nous pouvons affirmer en toute certitude ceci : aucune âme n’a péri à cause de la puissance du péché, de la convoitise ou de la corruption lorsqu’elle s’est attendue à être secourue par notre Sauveur Jésus-Christ (voir És 55.1-3 ; Ap 3.18).

 

Cet article est extrait de La mortification du péché par John Owen.