Ce que Paul désire pour les Galates – Galates 4.19-20 (John MacArthur)
Mes enfants, pour qui j’éprouve de nouveau les douleurs de l’enfantement, jusqu’à ce que Christ soit formé en vous, je voudrais être maintenant auprès de vous, et changer de langage, car je suis dans l’inquiétude à votre sujet. (Galates 4.19-20)
Parlant comme une mère, Paul s’adresse maintenant aux Galates en les appelant : mes enfants, pour qui j’éprouve de nouveau les douleurs de l’enfantement, jusqu’à ce que Christ soit formé en vous. Il ne plaide pas comme un avocat devant un jury sceptique, mais comme un parent avec un enfant égaré.
Le mot enfants rend le grec teknion, un diminutif utilisé métaphoriquement comme un terme d’affection. Il pourrait être traduit littéralement : « petits enfants ». Étant donné l’image de l’enfantement que Paul vient d’utiliser, les deux traductions sont appropriées. Les croyants de Galatie sont extrêmement chers au cœur de Paul, mais ils se conduisent comme des enfants qui refuseraient de venir au monde.
La compassion de Paul est toujours évidente
La compassion de Paul est toujours évidente. Ainsi, il écrit à l’Église de Thessalonique : « Nous avons été pleins de douceur au milieu de vous. De même qu’une nourrice prend un tendre soin de ses enfants, nous aurions voulu, dans notre vive affection pour vous, non seulement vous donner l’Évangile de Dieu, mais encore notre propre vie, tant vous nous étiez devenus chers » (1 Th 2.7,8).
Avec les Galates, cependant, après les avoir nourri spirituellement dans leur nouvelle vie en Christ, il doit souffrir de nouveau les douleurs de l’enfantement. Il leur fait comprendre que : « C’est anormal, ce n’est pas naturel. Vous êtes déjà passés par la nouvelle naissance, mais vous agissez maintenant comme si vous aviez besoin de naître spirituellement une autre fois. Je me sens comme une mère qui devrait mettre le même enfant au monde deux fois. »
Mais aussi anormale et tragique que soit leur situation, Paul ne les abandonnera pas avant que Christ soit formé en eux. Le verbe formé (morphoô) contient l’idée de forme essentielle plutôt que d’aspect extérieur et fait donc allusion à la conformité à Christ dans la vie du croyant. Paul exhorte l’Église de Colosses en disant : « Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui » Col 2.6 ; voir aussi Ro 13.14). Dieu a prédestiné les croyants « à être semblables à l’image de son Fils » (Ro 8.29). « Nous tous qui le visage découvert contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, par l’Esprit du Seigneur » (2 Co 3.18 – Vieille Segond). Le Père a envoyé le Fils sur la terre non seulement pour mourir pour le salut des hommes, mais aussi pour vivre comme un divin exemple pour ceux qui sont sauvés.
Paul voudrait être auprès des Galates
Le grand désir de Paul est de traiter plus directement des questions qui nécessitent qu’il soit auprès des Galates en personne pour pouvoir changer de langage. Il ne sait plus quoi écrire ni comment l’écrire, il est dans l’inquiétude à leur sujet. Le verbe grec rendu par être dans l’inquiétude (aporeomai) signifie littéralement « ne plus savoir que faire ». Il ne peut pas comprendre comment, après qu’il leur a si bien enseigné l’Évangile, et qu’ils l’ont si bien compris, ils semblent l’avoir abandonné si rapidement (voir 1.6).
Tout ouvrier chrétien se retrouve un jour ou l’autre dans une impasse où il découvre qu’il est complètement à bout de ressources. Après avoir dit et fait tout ce qu’il sait dire et faire, ceux qu’il essaie d’aider – parfois ce sont des non-croyants et parfois des croyants – semblent inaccessibles et même se retournent contre lui.
Comme l’a dit John Stott dans The Message of Galatians :
L’Église a besoin de gens qui entendent le message de Christ lorsqu’ils écoutent le pasteur, et de pasteurs qui recherchent l’image de Christ lorsqu’ils travaillent parmi les gens (Londres, InterVarsity, 1968, p. 119).
Cet article est tiré du livre : Galates – John MacArthur de John MacArthur