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Trois choses que les personnes en deuil ne veulent pas entendre
Voici trois choses que les personnes en deuil ne souhaitent pas qu’on leur dise.
La première chose que ces personnes ne veulent pas entendre, c’est : « Je sais exactement ce que tu ressens. » On a tendance à dire cela à une personne en deuil lorsqu’on l’a déjà été, ou que l’on a connu un sentiment similaire en perdant quelqu’un. On a effectivement eu un avant-goût de ce qu’est le deuil, et les différentes facettes de cette situation nous sont familières. Cependant, lorsqu’on dit : « Je sais exactement ce que tu ressens », cela revient à se mettre au même niveau que la personne en deuil. C’est alors comme si l’on essayait d’attirer l’attention sur nous. Pourtant, on ne sait en réalité pas exactement ce que cette personne ressent. On sait ce qu’on a ressenti, ce qu’on a vécu lorsque nous avons nous aussi perdu quelqu’un, mais on ne sait pas ce qu’elle a vécu. C’est une personne unique et sa perte est unique.
La deuxième chose que les personnes en deuil ne veulent jamais entendre, c’est : « Ça va aller. » On dit cela parce que les gens qui viennent de perdre quelqu’un ont l’air si dévastés qu’on veut les consoler, leur assurer qu’un jour viendra où le soleil se lèvera à nouveau et qu’ils n’auront plus aussi mal qu’à cet instant. Toutefois, en disant que « ça va aller », on donne l’impression que la perte qu’ils ont vécue n’est qu’un accroc de plus sur le chemin de la vie, que ce n’est pas si important, et que cela ne devrait pas trop les troubler. En réalité, cela diminue la valeur de la personne décédée ; cela signifie qu’elle ne vaut pas vraiment la peine d’être pleurée. Alors, ne dites pas que « ça va aller ».
Troisièmement, et c’est le plus important, évitez toute phrase qui commence par : « Au moins… » Quoi que vous ayez l’intention d’ajouter ensuite, oubliez cette tournure. Laissez tomber les paroles comme : « Au moins, tu peux avoir d’autres enfants », « Au moins, tu peux te remarier », « Au moins, il n’a pas souffert », « Au moins… » La raison pour laquelle on dit ce genre de phrases est qu’on veut aider la personne en deuil à prendre du recul. Nous voulons qu’elle voie le bon côté des choses. On fait peut-être réellement allusion à quelque chose de positif, et ce qu’on dit est peut-être vrai, mais on doit avant tout se demander si c’est utile de dire cela à ce moment-là.
Si la personne en deuil dit quelque chose qui commence par : « Au moins… », vous pouvez être d’accord avec elle, mais ne soyez pas le premier à utiliser cette tournure. Dans votre désir de lui donner un regard différent sur sa situation, prenez garde à ne pas diminuer la perte qu’elle a subie.
Cet article est adapté du livre : « Ce que vous devez savoir sur le deuil » de Nancy Guthrie
