Chapitre 19: Le saint baptême – Confession de foi des Églises Réformées de Suisse
Institution du baptême.
Le baptême a été institué et consacré par Dieu même. Saint Jean-Baptiste est le premier qui ait baptisé; il baptisa Jésus-Christ dans les eaux du Jourdain; de là le baptême passa aux Apôtres qui baptisèrent aussi avec de l’eau. Le Seigneur leur ordonna expressément de prêcher l’évangile et de baptiser au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit (Matth. XXVIII. 19.).
Nous voyons dans les Actes des Apôtres que les Juifs ayant demandé aux Apôtres ce qu’il fallait faire, Saint Pierre leur répondit: Que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, en rémission des péchés, et vous recevrez le don du Saint-Esprit (Actes II. 38.).
Un seul baptême; ce qu’est être baptisé.
Il n’y a qu’un seul baptême dans l’église de Dieu. Le baptême qu’on a reçu une fois sert pour toute la vie, c’est un sceau perpétuel de notre adoption. Être baptisé au nom de Jésus-Christ, c’est être enregistré, initié et admis dans l’alliance, ou dans la famille de Dieu et par conséquent dans l’héritage de ses enfants; c’est même porter déjà le nom d’enfant de Dieu; c’est aussi être nettoyé des souillures du péché, recevoir le don de diverses grâces divines pour mener une vie nouvelle et innocente.
Explication plus précise de l’usage du baptême.
Le baptême rappelle donc dans notre souvenir le grand bienfait de Dieu, qu’il accorde aux hommes, car nous naissons tous dans la souillure du péché, nous sommes tous enfants de la colère (Eph. II. 3.) mais Dieu qui est riche en miséricorde nous a nettoyés gratuitement de nos péchés, par le sang de son fils. Il nous adopte en lui (en Jésus) pour ses enfants. Ainsi il nous attache à lui par une sainte alliance, il nous enrichit de divers dons afin que nous puissions vivre d’une vie nouvelle; toutes ces faveurs nous sont confirmées et scellées par le baptême.
La forme ou la manière d’administrer le baptême.
Nous croyons que la forme la plus parfaite du baptême, ou la meilleure manière de l’administrer, est celle qui a été suivie lorsque Jésus-Christ lui-même fut baptisé et que les apôtres suivirent en baptisant.
Nous ne jugeons donc nullement nécessaire pour la perfection du baptême les choses, qui y ont été ajoutées par l’invention des hommes, et qui sont pratiquées dans quelques églises, telles que sont l’exorcisme, l’usage d’un cierge allumé, de l’huile, du sel, de la salive, et des choses semblables.
Nous enseignons aussi que le baptême ne doit point être administré par des femmes, ni par des sages-femmes, car Saint Paul a défendu aux femmes d’exercer une fonction ecclésiastique (1 Corinth. XIV. 34-35; 1 Tim. II. 11-12; ).