Christ est le vrai cep (John MacArthur)
Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit. Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée . Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui‐même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez pas non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments.
Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; puis on le ramasse, on le jette au feu, et il brûle. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples (Jn 15.1‐8).
La métaphore du cep et des sarments
En utilisant la métaphore du cep et des sarments, Jésus n’introduit pas une idée nouvelle. Dans l’Ancien Testament, le peuple d’Israël est décrit comme la vigne de l’Éternel. Il les utilisait pour accomplir ses desseins dans le monde, et il bénissait ceux qui lui étaient fidèlement attachés. Il était le vigneron et il prenait soin de sa vigne, il la taillait, et coupait les sarments qui ne portaient pas de fruit. Toutefois, la vigne de l’Éternel était devenue sauvage et ne portait plus de fruit. Le vigneron était profondément attristé par le drame de la stérilité d’Israël :
Je chanterai à mon bien‐aimé le cantique de mon bien‐aimé sur sa vigne. Mon bien‐aimé avait une vigne, sur un coteau fertile. Il en remua le sol, ôta les pierres, et y mit un plant délicieux ; il bâtit une tour au milieu d’elle, et il y creusa aussi une cuve. Puis il espéra qu’elle produirait de bons raisins, mais elle en a produit de mauvais. Maintenant donc, habitants de Jérusalem et hommes de Juda, soyez juges entre moi et ma vigne ! Qu’y avait‐il encore à faire à ma vigne, que je n’aie pas fait pour elle ? Pourquoi, quand j’ai espéré qu’elle produirait de bons raisins, en a‐t‐elle produit de mauvais ?
Je vous dirai maintenant ce que je vais faire à ma vigne. J’en arracherai la haie, pour qu’elle soit broutée ; j’en abattrai la clôture, pour qu’elle soit foulée aux pieds. Je la réduirai en friche ; elle ne sera plus taillée, ni cultivée ; les ronces et les épines y croîtront ; et je donnerai mes ordres aux nuées, afin qu’elles ne laissent plus tomber la pluie sur elle. La vigne de l’Éternel des armées, c’est la maison d’Israël, et les hommes de Juda, c’est le plant qu’il chérissait (És 5.1‐7).
Dieu avait tout fait pour créer un environnement fertile, mais Israël est resté spirituellement stérile. Il a donc renversé la muraille de protection et l’a laissée exposée.
Le fruit et la bénédiction résultent d’une connexion spirituelle avec Jésus‐Christ
Des nations étrangères ont piétiné la nation d’Israël et en ont fait un désert. Israël n’était plus la vigne de Dieu ; elle avait renoncé à ses privilèges. Il y a désormais une nouvelle vigne. Les bénédictions ne découlent plus de l’alliance avec Israël. Le fruit et la bénédiction résultent d’une connexion spirituelle avec Jésus‐Christ.
Jésus est le vrai cep dans l’Écriture
Les auteurs du Nouveau Testament utilisent souvent l’adjectif vrai pour décrire ce qui est éternel, céleste et divin. Israël était imparfait ; Christ, lui, est parfait ; Israël était le type ; Christ, lui, est la réalité. Il est également « le véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme » (Hé 8.2), par opposition au premier tabernacle terrestre. Il est la véritable lumière (Jn 1.9). Dieu a révélé une grande partie de la vérité dans l’Ancien Testament, mais Christ est l’incarnation vivante de la vérité et la pleine révélation de Dieu à l’humanité – « la véritable lumière qui éclaire tout homme » . Il est aussi le vrai pain (Jn 6.32). Dieu avait nourri les hommes par la manne du ciel, mais Christ est le véritable aliment vital ; la manne dans le désert n’était qu’un symbole de Christ.
Jésus choisit l’image du cep pour plusieurs raisons
La modestie d’une vigne souligne son humilité. L’image présente aussi le lien étroit, permanent et vital entre Christ et ses disciples. Ce lien est symbole d’appartenance, car les sarments font partie intégrante de la vigne. Pour que les sarments vivent et portent du fruit, ils doivent complètement dépendre du cep pour leur nourriture, leur soutien, leur force et leur vitalité.
Hélas, beaucoup de ceux qui se disent chrétiens négligent de dépendre de Christ. Au lieu de rester solidement attachés au vrai cep, ils sont liés à un compte bancaire. D’autres s’attachent à leur instruction. Certains puisent leur énergie et leur motivation dans la popularité, la célébrité, leurs aptitudes personnelles, leurs possessions, leurs relations, leurs désirs charnels. Quelques‐uns estiment que l’Église terrestre est leur cep, et ils s’efforcent de se lier à un système religieux. Aucune de ces choses ne peut toutefois nourrir les gens pour l’éternité ni leur faire porter du fruit. Christ est le seul vrai cep.
Cet article est tiré du livre : La chambre haute de John MacArthur