Comment approcher la conversation de Job avec sa femme ? (Timothée Wenger)
Job est un exemple
« Mais il lui répondit : Tu parles comme une femme insensée ! Quoi ! nous recevrions de Dieu le bien, et nous en recevrions pas aussi le mal ! En tout cela Job ne pécha point par ses lèvres. » (Job 2.10)
Job est un exemple à plusieurs titres, le premier est sa manière de répondre à sa femme. Il ne lui dit pas qu’elle est insensée, ce qu’il aurait pu dire vu ses propos, non il ne la considère pas ainsi, il lui fait simplement remarquer que ses paroles sont comme celles des insensés. S’il lui avait dit tu es insensée, il l’enfermait dans ce rôle alors que là, il ne la considère pas comme insensée, mais averti, ses paroles sont comme celles des insensés, elle ne doit pas entrer sur ce chemin.
La lucidité de Job
Un deuxième élément est la lucidité de Job face à la vie en général. Nous recevons de Dieu le bien, et il en est reconnaissant, mais nous sommes dans un monde déchu, un univers détraqué par la chute et nous recevons ainsi aussi la conséquence, le mal. Personne n’est à l’abri des conséquences du mal, même le plus saint. D’ailleurs Jésus-Christ, le parfait, a été crucifié alors qu’il n’a jamais rien fait de mal. Job comprend bien que dans sa grâce Dieu nous veut du bien et dans la conséquence de la chute nous subissons le mal.
Job ne pécha point
Et voici un troisième élément qui nous impressionne dans la situation de Job. N’oublions pas, il a tout perdu, ses biens, ses enfants et maintenant sa santé. Dans cet état Job ne pécha point par ses lèvres. Combien souvent lorsqu’un malheur arrive, les jurons, les accusations, les rancœurs, les critiques, la colère, … jaillissent des lèvres de l’homme. Et le péché couché à la porte bondit à l’intérieur pour ravager tout ce qu’il peut.
Mais Job n’ouvre pas la porte et ne pèche pas par ses lèvres. Certains parlerons de maîtrise de soi, de force morale hors du commun, … mais tout cela est centré sur l’homme, sur sa capacité. Alors que nous voyons que Job n’a aucune confiance en la capacité de l’homme, il allait même jusqu’à offrir des sacrifices pour des péchés que ses enfants auraient commis dans leur cœur. Non, si Job ne pèche pas par les lèvres, c’est qu’il a une communion, une confiance totale en l’Éternel. C’est Dieu qui lui donne la force de traverser cette épreuve.
Nous voyons tout au long du livre que le nom de l’Éternel est constamment sur la bouche de Job, il en est rempli, il en déborde. O mon âme nourris-toi de la Parole de l’Éternel, fais de l’Éternel tes délices et il te soutiendra, même dans la pire épreuve.