Comment Christ règne-t-il ? (John MacArthur)

Comment Christ exerce-t-il son autorité sur son Église ? 

Pour répondre à cette question, nous devons lire ce que dit Paul dans l’épître aux Éphésiens. Il y décrit la relation de Christ avec son Église :

[Car] le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Église qui est son corps, et dont il est le Sauveur. Or, de même que l’Église est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leur mari en toutes choses. 

Maris, que chacun aime sa femme, comme Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant et en la lavant par l’eau de la parole, pour faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irréprochable. C’est ainsi que le mari doit aimer sa femme comme son propre corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. Car jamais personne n’a haï sa propre chair, mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Église, parce que nous sommes membres de son corps (Ép 5.23-30).

L’autorité souveraine de Christ sur son Église

Paul distingue plusieurs aspects de l’autorité souveraine de Christ sur son Église. Au verset 23, il l’appelle « le chef de l’Église qui est son corps, et dont il est le Sauveur ». Il s’est sacrifié pour elle. Le verset 24 dit qu’il veille souverainement sur l’Église : « l’Église est soumise à Christ ». Le verset 25 met l’accent sur l’amour de Christ pour son Église, en nous rappelant qu’il « s’est livré lui-même pour elle ». 

Non seulement il sauve l’Église dans son amour, mais le verset 26 nous dit que le Seigneur la sanctifie : « afin de la sanctifier en la purifiant et en la lavant par l’eau de la parole ». De plus, le verset 27 nous dit qu’il préserve souverainement l’Église : « pour faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable ». En ce jour, elle sera sainte et irréprochable. En attendant, « il la nourrit et en prend soin » souverainement (v. 29), en pourvoyant à tous nos besoins de manière fidèle. 

Il n’est donc pas surprenant que Paul écrive aux Colossiens : 

« Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les principes élémentaires du monde, et non sur Christ. Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité » (Col 2.8-10). 

Paul ne pouvait pas supporter de voir l’Église de Christ ou une partie de cette dernière abandonner les avantages d’avoir Christ comme chef gracieux et aimant.

Dans son commentaire sur Colossiens, Jean Calvin écrit : 

« Ainsi, si quelqu’un nous appelait à un autre que Christ il est vide et plein de vent : en conséquence, disons-lui adieu sans crainte… La constitution du corps [l’Église] sera en bon état, si seulement on permet à la tête, qui fournit aux membres tout ce qu’ils ont, d’avoir la prééminence sans être entravée. »

Dieu nous a donné Christ comme chef suprême de l’Église

Dieu le Père a tant aimé son peuple qu’il nous a donné l’époux suprême de l’univers comme mari afin qu’il soit notre Seigneur, le chef qui nous dirige et nous guide intimement. Il nous remplit individuellement et collectivement en tant qu’Église. Nous désirons que Christ soit prééminent, qu’il dirige et règne suprêmement dans son Église.

Pourtant, en dépit de tout ce que les Écritures enseignent, la guerre fait rage au sein de l’Église, alors que Satan essaie de réduire au silence et d’éclipser le chef de l’Église. À travers l’histoire de l’Église, la doctrine de la position de chef de l’Église, qui appartient à Christ, a été un sujet de discorde important, une doctrine pour laquelle certains sont allés jusqu’à donner leur vie. La véritable Église a combattu et a versé son sang pour cette vérité. Cette dernière se trouvait, en fait, au cœur de la Réforme.


Cet article est tiré du livre : La Bonne Nouvelle de John MacArthur