Comment cultiver l’amour (Alexander Strauch)
« Veillons les uns sur les autres, pour nous exciter à l’amour et aux bonnes œuvres » (Hébreux 10.24).
Une Église aura beau sembler impressionnante vue de l’extérieur – bâtiment magnifique, énorme congrégation, personnel nombreux, grand budget, enseignement dynamique, programme missionnaire exceptionnel et musique extraordinaire –, reste qu’il se peut qu’elle se meure de l’intérieur parce qu’elle manque d’amour (1 Co 13.1-3).
L’amour est essentiel à la santé spirituelle de chaque croyant et de l’Église locale
Je suis profondément affligé de voir des Églises négliger l’esprit du Nouveau Testament et la pratique de l’amour. Je pleure pour les Églises qui s’enorgueillissent de professer la saine doctrine, mais qui dorment à poings fermés pour ce qui est de l’amour (1 Co 13.4). Je pleure également pour les Églises qui s’enorgueillissent de leur amour, mais qui dorment sur le plan doctrinal. Je suis désenchanté de voir des Églises refuser de prendre des mesures disciplinaires contre des membres qui s’obstinent à pécher parce qu’elles entretiennent une perception déformée de l’amour.
Je trouve pénible de voir des chrétiens imbus d’eux-mêmes refuser d’aimer davantage. J’ai peine à y croire lorsque je vois des croyants se quereller entre eux comme des chiffonniers (se poursuivant mutuellement en justice, médisant les uns des autres et se détestant les uns les autres) et faire presque fi des comportements empreints d’amour que la Bible prône (1 Co 13.4-7).
Tout croyant devrait se préoccuper de la perte de l’amour au sein de la famille de Dieu
Bien qu’en définitive, ce soit Dieu qui nous garde dans son amour et qui nous incite à aimer, il y a également un élément humain à cette équation. L’Écriture exige de tous les chrétiens qu’ils recherchent l’amour, qu’ils se maintiennent dans l’amour de Dieu, qu’ils demeurent dans l’amour de Christ, qu’ils aiment comme Christ a aimé et qu’ils s’excitent à l’amour et aux bonnes œuvres. Il est donc primordial pour nos Églises et la santé spirituelle de chaque croyant que nous sachions cultiver et protéger l’amour.
La culture et la pratique de l’amour sont une question de vie ou de mort pour l’Église locale
Nous ne voudrions pas entendre le Seigneur nous dire : « Mais ce que j’ai contre toi ». Il est donc de notre devoir, tant sur le plan individuel que collectif, de cultiver et de préserver l’amour. Nous devons apprendre à mieux aimer en tant que croyants individuels et que famille spirituelle. Nous devons nous motiver, nous-mêmes et les autres, à aimer « en actions et avec vérité » (1 Jn 3.18). Et lorsque notre amour se meurt, nous devons le ranimer et nous remettre à l’approfondir.
Cet article est tiré du livre : Aime ou meurs de Alexander Strauch