Demander de l’aide est difficile
Solliciter l’aide des autres semble plus difficile que de nous adresser au Seigneur. Le Seigneur connaît déjà notre faiblesse et nos besoins, mais les autres, savent-ils ce que nous vivons ? Ils l’ignorent. Aussi, cherchons-nous désespérément à faire bonne figure. Même si, en réalité, l’indigence spirituelle nous rend très attirants, nous avons tous notre propre perception de la force, de l’honneur et de ce qui constitue un comportement acceptable. Malheureusement, demander de l’aide est généralement mal vu.
Pourtant, il devrait être simple de le faire.
L’apôtre Paul n’a-t-il pas écrit : « Frères, priez pour nous » (1 Th 5.25 ; aussi 2 Co 1.10,11 ; Ep 6.19,20 ; Col 4.3) ? De toute évidence, il avait cessé d’être embarrassé par sa faiblesse et ses besoins. Paul avait été rigoureusement formé sur le plan du rejet et de l’humiliation. Il était autrefois un éminent pharisien émergeant avant de ne devenir « rien ». Il n’était plus rien aux yeux de sa lignée hébraïque et n’avait aucune notoriété aux yeux de bien des Églises qu’il avait fondées. Ayant appris que Jésus s’était abaissé devant les autres, Paul n’était guère préoccupé par sa propre réputation. Voilà pourquoi il n’avait aucun problème à demander du soutien dans la prière.
Ceux qui souhaitent être perçus comme des êtres compétents et en pleine possession de leurs moyens ne demandent pas de soutien dans la prière. Toutefois, certains sont conscients du fait que les êtres humains sont par nature spirituellement nécessiteux. Ils savent que le plan de Dieu requiert qu’on sollicite son aide et celle des autres. Ces personnes demandent du soutien dans la prière.
Si nous savons que les humains, par nature, sont spirituellement dans le besoin, et que le plan de Dieu est que nous nous tournions à la fois vers lui et vers d’autres personnes pour obtenir de l’aide, nous demanderons la prière.
Comment demander
Que nous n’ayons jamais demandé à quelqu’un de prier pour nous ou que la pratique soit quotidienne, il faut apprendre à bien gérer la fréquence de nos sollicitations et la manière de les adresser.
La fréquence ? Apprenons à demander de l’aide plus souvent que nous le faisons maintenant.
La manière ? Apprenons à demander du soutien dans la prière à la fois pour les circonstances et pour les questions plus profondes du cœur, pour les choses visibles et les choses invisibles. Servons-nous des compétences apprises dans la prière personnelle et demandons aux autres de prier avec nous.
Exemple 1 : exprimons nos fardeaux.
Ensuite, rattachons-y des paroles de l’Écriture qui rendent compte de nos besoins réels et des desseins et promesses de Dieu. Autrement dit, prions pour recevoir ce que nous savons que notre Père veut nous donner. Voici quelques exemples :
- Tout d’abord, le fardeau : « Je suis si fatigué ces temps-ci. J’ai l’impression d’avoir pris du retard dans tous les domaines. »
- Ensuite, l’Écriture : « Pouvez-vous prier pour que je trouve du repos en Jésus ? » Le verset biblique qui façonne cette prière est Matthieu 11.28-30 : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour vos âmes. Car mon joug est doux et mon fardeau léger. »
Exemple 2 : Ma fille est souffrante
- Tout d’abord, le fardeau : « C’est si dur. Pouvez-vous prier pour la guérison de ma fille ? »
- Ensuite, l’Écriture : « Pouvez-vous également prier pour que je sois persévérante et que je fixe mon regard sur les choses invisibles » (Hé 6.11 et 4.14-16).
Exemple 3 : Je suis trop impatient
- Tout d’abord, le fardeau : « J’ai tellement manqué de patience envers mes enfants récemment. J’ai besoin d’aide. »
- Deuxièmement, l’Écriture : « Pouvez-vous prier pour que je prenne conscience de la patience illimitée de Christ envers moi, afin que je sois patiente à l’égard de mes enfants ? » (1 Ti 1.16.) Ou « Pouvez-vous prier pour que je voie ma colère comme étant mon propre problème et non le leur ? Je veux me rappeler que la colère est pareille au meurtre. Le problème est que j’exige quelque chose et que je ne reçois pas ce que j’exige » (Ja 4.1-10).
Exemple 4 : J’ai besoin d’un travail
- Tout d’abord, le fardeau : « Pouvez-vous prier pour que je trouve du travail ? »
- Deuxièmement, l’Écriture : « Pouvez-vous également prier pour que je fasse confiance au Seigneur pour la manne quotidienne plutôt que d’être submergé par mes inquiétudes ? » (Mt 6.28-34.)
Parfois, la requête peut être très simple et désespérée : « Je me sens nul. Pouvez-vous prier pour moi ? Je me sens incapable de prier pour moi-même et je ne sais même pas ce qu’il convient de demander. »
Si vous avez déjà prié pour quelqu’un, vous savez que c’est un privilège. D’autres personnes ressentiront la même chose quand vous leur demanderez de prier pour vous. Dès que nous apprenons à demander de l’aide, nous sommes en mesure de parler de nos autres fardeaux, tels que la recherche d’un emploi ou le ménage d’un appartement. Nous pouvons même confier aux autres que nous éprouvons des difficultés financières.
Reconnaître l’aide quand elle survient
Après avoir prié et sollicité du soutien dans la prière, tout ce qu’il nous reste à faire est d’attendre. Nous supposons qu’en priant selon les promesses de Dieu, nous le verrons à l’œuvre. Nous sommes donc dans l’expectative, et nous reconnaissons son œuvre quand elle se manifeste. Voici comment nous y prendre.
Cet article est adapté du livre : « Côte à côte » de Edward Welch
