Comment le chrétien peut-il rendre sa vie plus facile ? (Thomas Watson)

Ces réflexions sur la nécessité du contentement pour mener une vie chrétienne mûre montrent comment le chrétien peut en arriver à vivre une vie plus libre et moins étriquée, une sorte de ciel sur la terre, en dépit de toutes les circonstances qu’il traverse.

L’abondance n’est pas la solution

Les consolations de la vie ne sont pas liées à la possession d’une multitude de biens. Christ lui-même le dit : « La vie d’un homme ne dépend pas de ses biens, serait-il dans l’abondance » (Luc 12:15), mais de sa possession du contentement. L’abeille ne se contente-telle pas de se nourrir du suc des fleurs autant que le bovin ne le fait à brouter l’herbe sur les collines ?

Le contentement réside à l’intérieur de l’homme, dans son cœur. La voie du bien-être ne repose donc pas dans des greniers pleins mais dans un esprit au repos. L’homme contenté, dit Sénèque, est un homme heureux.

Le mécontentement est une disposition tourmentée, qui assèche le cerveau, détruit l’esprit, ronge et attaque le bien-être de la vie. Il empêche à l’homme de se réjouir de ce qu’il possède. Une seule goutte ou deux de vinaigre rendent infect le verre de vin tout entier. Quand un homme jouit de l’affluence et de la multiplication de ses biens en ce monde, il lui suffit d’une goutte de mécontentement pour lui en rendre la totalité pleine d’amertume et de désagrément.

Le contentement l’est

Le bien-être dans la vie dépend du contentement. Jacob se mit à boiter après que l’emboîture de sa hanche se soit démise et, lorsque l’emboîture du contentement commence à se démettre, nous marchons en boitant au sein même de notre bien-être. Le contentement est aussi nécessaire à la conservation du bien-être que l’huile est indispensable à la lampe pour continuer à diffuser sa lumière. Les nuages du mécontentement répandent souvent les ondées de larmes.

Voulons-nous connaître le bien-être dans la vie ? Nous pouvons le posséder si nous le voulons. Le chrétien peut se façonner la condition de son choix. Pourquoi te plains-tu de tes ennuis ? Ce ne sont pas les troubles qui te troublent mais le mécontentement. Ce n’est pas l’eau autour du navire qui le fait sombrer mais celle qui s’y introduit par la voie d’eau. Ce n’est pas non plus l’affliction extérieure qui attriste la vie du chrétien, car un esprit contenté vogue au-dessus de telles eaux. Mais, si une voie de mécontentement s’ouvre, et si ce dernier s’infiltre dans le cœur, alors les tourment s’installent et font sombrer le tout. Imitez donc les anciens marins et pompez l’eau de ce mécontentement pour la rejeter au-dehors. Vous arrêterez ainsi l’hémorragie spirituelle de votre âme et plus aucun trouble ne pourra vous blesser.


Cet article est tiré du livre : Le contentement est un don de Dieu de Thomas Watson