Comment l’épouse du pasteur peut-elle lui être d’une aide considérable ? (Brian Croft)
Peu importe le tempérament d’un pasteur ou le type d’église qu’il sert, nous sommes généralement d’accord pour affirmer que le degré d’affection des membres d’une église envers leur pasteur va d’un extrême à l’autre. Chaque église, jusqu’à un certain point, possède des membres qui voient leur pasteur d’un très bon œil, tandis que d’autres membres tolèrent à peine son existence mais restent fidèles à l’église malgré sa présence. Naturellement, cette dynamique entraîne souvent les pasteurs à chercher l’approbation et l’encouragement en s’entourant de gens qui le considèrent comme étant le meilleur pasteur qui soit, le plus compatissant des conseillers et le leader par excellence, tout en évitant les individus qui partagent une opinion moins favorable envers sa personne.
Cette réalité nous a mené à comprendre le rôle sain, utile et convenable que notre femme peut jouer dans notre vie en tant que pasteur lorsque nous devons filtrer la multitude d’opinions qui circulent à notre sujet.
Une femme de pasteur devrait… soutenir, sans se laisser impressionner.
Soutenir : Le plus grand atout d’un pasteur n’est pas un ancien qui lui est loyal ni un diacre qui lui est fidèle. Il s’agit plutôt d’une épouse qui le connaît mieux que quiconque, qui connaît ses combats, ses défauts, ses faiblesses et même les péchés qu’il commet plus facilement, mais qui l’appuie constamment, qui l’aime, qui l’approuve et qui le soutient. Il s’agit d’une épouse qui fait preuve d’une foi inébranlable en Dieu et qui porte assistance à son mari, qui soutient le couple lors des conflits les plus douloureux et les trahisons les plus infâmes, et qui facilite la gestion des plus pénibles crises d’église.
Sans se laisser impressionner : Bien que le soutien inébranlable d’une épouse soit d’une grande valeur pour un pasteur et qu’il soit essentiel pour surmonter les difficultés du ministère, la pire chose que l’épouse d’un pasteur puisse faire est de voir son mari et son ministère à travers des lunettes roses. Si l’épouse du pasteur se laisse impressionner par lui, elle ne sera pas en mesure de lui indiquer les domaines de son cœur où l’orgueil et l’aveuglement font surface lors de simples conversations à la maison. Si elle se laisse impressionner par les prédications de son mari, elle ne pourra pas les écouter de façon objective pour l’aider à croître en tant que prédicateur. Si elle est impressionnée par les dons de son mari pour le ministère, elle sera tentée d’ignorer les critiques constantes provenant de personnes crédibles de l’église.
La raison pour laquelle je considère comme un cadeau d’une valeur inestimable une épouse qui sert son mari ainsi, c’est que j’ai moi-même épousé une femme précieuse à mes yeux, qui m’est d’un immense soutien, mais qui ne se laisse jamais impressionner par moi. Puisqu’elle a trouvé le bon équilibre, elle sait quand me réconforter et quand me donner de l’espace pour respirer. Elle appuie ma fidélité à prêcher la Parole de Dieu, mais elle ne me considère pas comme le plus grand prédicateur de tous les temps (ni même l’un des dix meilleurs !). Lorsque j’ai publié mon premier livre, les gens m’ont demandé à quel point ma femme était enthousiasmée, et la réponse la plus juste que je pouvais donner était la suivante : « Elle me soutient beaucoup, mais elle ne se laisse pas impressionner. »
Chers frères et amis pasteurs, priez que votre femme trouve cet équilibre. Rendez-vous accessibles afin qu’elle puisse jouer ce rôle librement. C’est pour notre bien et pour notre croissance que nous chérissons ce cadeau, c’est-à-dire une évaluation juste, cohérente, encourageante et objective de notre ministère. Il n’y a personne d’autre qui puisse mieux jouer ce rôle que la femme à qui vous avez donné votre vie, qui est à vos côtés durant vos pires moments de découragement, qui partage nuit après nuit le même lit que vous, qui se soumet à votre protection et à votre autorité, et qui se sacrifie autant que vous pour servir Christ au sein de votre Église locale.