Comment les Écritures renforcent notre sainteté personnelle (John MacArthur)

Devenir davantage comme Dieu

Piété, ressemblance à Christ et spiritualité chrétienne, autant de termes ou d’expressions qui décrivent une plus grande ressemblance à Dieu. Le moyen le plus efficace pour opérer ce changement est de laisser la Parole de Dieu demeurer en nous dans toute sa richesse (Col 3.16). Lorsqu’un individu accepte la Parole sans réserve, celle-ci accomplit avec puissance la volonté de Dieu dans sa vie (1 Th 2.13). On pourrait définir le processus fondamentalement de la manière suivante :

La spiritualité chrétienne implique une croissance à la ressemblance de Dieu en caractère et en comportement en se soumettant personnellement à l’œuvre transformatrice de la Parole de Dieu et de l’Esprit de Dieu.


La spiritualité chrétienne implique de grandir pour ressembler à Dieu dans son caractère et sa conduite en se soumettant personnellement à l’œuvre transformatrice de la Parole de Dieu et de l’Esprit de Dieu.


La sainteté représente l’essence même du christianisme

Les chrétiens ont été sauvés pour être saints et mener des vies saintes (1 Pi 1.14-16). Que signifie « être saint » ? Les mots hébreux et grecs qui correspondent à « saint » (un terme qui revient plus de deux mille fois dans l’Écriture) ont le sens fondamental de « mise à part pour quelque chose de particulier ». Dieu est saint en étant totalement à part de sa création, de l’humanité et de toutes les divinités païennes en raison de sa divinité et de toute absence de péché en lui. C’est pourquoi les anges chantent : « Saint, saint, saint » à Dieu (És 6.3 ; Ap 4.8), et l’Écriture célèbre sa sainteté (Ps 99.9 ; És 43.15).

L’idée de sainteté revêt donc un sens spirituel pour le peuple de Dieu, une signification qui découle du caractère saint de Dieu. Ainsi, le souverain sacrificateur de Dieu portait sur le diadème sacré l’inscription : « Sainteté à l’Éternel » (Ex 39.30). Dieu avait ordonné que cet homme soit spécialement mis à part pour intercéder en faveur de la nation pécheresse pour que le Dieu saint lui accorde le pardon de ses transgressions.

La sainteté caractérise l’essence profonde du christianisme. Le Sauveur saint a sauvé des pécheurs pour en faire un peuple saint (1 Pi 2.4-10). C’est pour cela qu’un des termes les plus souvent appliqués au croyant est celui de saint. Il signifie simplement et admirablement « sauvé et mis à part » (Ro 1.7 ; 1 Co 1.2).

Quand on mesure que c’est un Dieu saint qui sauve, on n’est pas surpris d’apprendre qu’il accorde son Saint-Esprit à tout croyant au moment de son salut. Ce don a pour premier but de conférer au croyant la puissance de mener une vie sainte (1 Th 4.7,8 ; 1 Jn 3.24 ; 4.13).

Dieu veut donc que les chrétiens partagent sa sainteté (Hé 12.10) et se présentent comme les esclaves de la justice, qui aboutit à la sainteté (Ro 6.19) : « Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu » (2 Co 7.1). L’auteur de la lettre aux Hébreux écrit : « Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur » (Hé 12.14). La sainteté est au cœur de l’expérience du chrétien.

Le carrefour de la Parole de Dieu et de la sainteté

La maturité spirituelle découle de la sainteté. Le théologien écossais John Brown ramène la sainteté à une définition que nous pouvons tous comprendre et adopter :

La sainteté ne se traduit pas par des spéculations mystiques, des ferveurs enthousiastes, des privations non exigées ; elle consiste à penser comme Dieu pense, à vouloir comme Dieu veut. L’Écriture révèle la pensée et la volonté de Dieu ; dans la mesure où je comprends et crois la Parole de Dieu, sa pensée devient la mienne et sa volonté devient la mienne ; selon la mesure de ma foi, je deviens saint[1].

Notes :

[1] John Brown, Expository Discourses on the First Epistle of Peter, Edimbourg, William Oliphant, 1866, vol. 1, p. 117.


Cet article est adapté du livre : « Théologie systématique » de John MacArthur