Comment plaire à un Dieu saint (Dieudonné Tamfu)

Vivez-vous une vie qui plaise à Dieu à tout moment ? Quels sont vos buts et objectifs pour cette année en ce qui concerne votre marche avec le Seigneur ? Si vous êtes comme moi, vous souhaitez probablement plaire à Dieu dans tout ce que vous faites. Autant je désire plaire à Dieu dans tout ce que je fais, autant les rappels de mes faiblesses et de l’impossibilité dans laquelle je me trouve de plaire à Dieu sont manifestes. L’auteur d’Hébreux nous donne de l’espérance, en affirmant que Dieu est en définitive satisfait de son œuvre en nous, et non de nos « bonnes » actions ternies par le péché, bien qu’elles soient nécessaires pour prouver notre relation avec lui.

À la fin de sa lettre, l’auteur prie ainsi :

Que le Dieu de paix – qui a ramené d’entre les morts le grand berger des brebis, par le sang d’une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus – vous rende aptes à tout ce qui est bien pour faire sa volonté ; qu’il fasse en nous ce qui lui est agréable par Jésus-Christ, à qui soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen ! (Hébreux 13.20-21)

Tout d’abord, l’auteur prie pour que Dieu accorde aux croyants tout ce qui est bien pour qu’ils puissent faire la volonté de Dieu. Quels sont les biens dont Dieu rend les croyants aptes ? Comment Dieu rend-il les croyants aptes à ces biens ?

« Tout ce qui est bien »

Le mot « bien » apparaît deux autres fois en Hébreu, au pluriel, pour désigner tout ce que Dieu a accompli pour les croyants en Jésus-Christ. Dans Hébreux 9.11-12, l’auteur, mettant en contraste le travail du prêtre de l’Ancien Testament avec Christ, dit :

Mais Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir ; il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait qui n’est pas construit par la main de l’homme, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création ; et il est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang. C’est ainsi qu’il (nous) a obtenu une rédemption éternelle.

Il semble clair que les « biens » du verset 11 font référence à toutes les promesses de la nouvelle alliance accomplie en Christ.

Hébreux 10.1 définit les « biens » de la même manière, en disant : « La loi, en effet, possède une ombre des biens à venir et non pas l’exacte représentation des réalités ; c’est pourquoi elle ne peut jamais, par les sacrifices toujours identiques qu’on présente perpétuellement chaque année, amener à la perfection ceux qui s’approchent (ainsi de Dieu). » Les biens ici comprennent également le sacrifice de Jésus une fois pour toutes (Hébreux 10.8-14).

Se fondant sur cette compréhension, l’auteur d’Hébreux prie pour que Dieu nous rende aptes à tous les biens, les précieuses promesses et les bienfaits de Christ dans l’Évangile.

L’œuvre de Dieu qui plaît à Dieu

Dieu nous rend aptes en faisant en nous ce qui lui plaît. La phrase participiale « qu’il fasse en nous ce qui lui est agréable » (Hébreux 13.21) définit la manière dont Dieu rend les saints aptes à accomplir sa volonté. Dieu ne nous rend pas aptes en nous donnant l’équipement nécessaire pour travailler pour lui ; il nous rend plutôt aptes en établissant domicile en nous et en faisant lui-même sa volonté en nous. De plus, il prend plaisir à ce qu’il fait en nous. Le travail qui plaît à Dieu est le travail de Dieu en nous (Philippiens 2.12-13).

Quelle est la chose que Dieu fait dans les croyants qui lui plaît ? Hébreux 11.6 nous donne un aperçu de cette œuvre. Il y est dit :

Or, sans la foi, il est impossible de lui plaire ; celui qui s’approche de Dieu doit croire qu’il existe et qu’il récompense ceux qui le cherchent.

Si sans la foi il est impossible de plaire à Dieu, et qu’il y a quelque chose que Dieu fait en nous et qui lui plaît, il s’ensuit que la foi sans laquelle nous ne pouvons plaire à Dieu est ce qu’il fait en nous. Ainsi, l’auteur prie pour que Dieu fasse en sorte que les biens de l’Évangile soient dans nos cœurs afin que nous puissions faire sa volonté.

Selon Hébreux 11.2, c’est cette foi qui nous permet d’être approuvés par Dieu, comme ce fut le cas pour les saints d’autrefois. Lorsque nous arriverons à la fin du monde, c’est notre foi, l’œuvre de Dieu en nous, qui nous permettra d’être approuvés par Dieu. Dieu nous a sauvés, il travaille en nous, il prend plaisir à ce travail et nous approuve en fonction de ce travail.

Pourquoi Dieu a-t-il fait les choses ainsi ?

Est-il juste que Dieu se réjouisse principalement de son travail en nous et qu’il nous approuve pour cette raison ? Oui, parce qu’il le fait « par Jésus-Christ » (Hébreux 13.21). Dieu est juste de nous approuver, non pas en fonction de nos performances, mais en fonction de sa performance en nous. « Car par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés » (Hébreux 10.14).

Dieu a accompli ses promesses de la nouvelle alliance en Christ, qui nous procurent tous les biens que l’on trouve dans la bonne nouvelle du salut. Dieu nous a sauvés par la foi grâce aux « biens » présentés dans l’Évangile. Dieu produit constamment la foi en nous. Dieu prend plaisir à cette foi. Et Dieu nous approuve devant Dieu en fonction de son propre travail en nous.

Pourquoi concevoir les choses ainsi ? Aucun autre dieu ne fonctionne de cette façon. Les divinités africaines attendent de vous que vous travailliez pour elles après qu’elles vous aient « sauvé », mais ce n’est pas le cas du Dieu chrétien. Il travaille du début à la fin. Pourquoi faire les choses de cette façon ? La dernière partie d’Hébreux 13.21 répond à cette question : pour qu’à lui « soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen ! »


Article de Dieudonné Tamfu, Professeur à Bethlehem College & Seminary et Directeur du site Bethlehem College & Seminary de Yaoundé, Cameroun.

Cet article est une traduction de l’article anglais « How to Please a Holy God? » du ministère Desiring God par Timothée Davi.