Deux sortes de fautes
Si nous nous concentrons aussi facilement sur la faute des autres, comment pouvons-nous même découvrir notre part de responsabilité dans le conflit ? Nous commettons souvent deux sortes de fautes. L’une a trait à nos pensées et à nos sentiments, l’autre à nos actions extérieures.
Premièrement, il se peut qu’une attitude hypersensible nous amène à être trop facilement offensés par le comportement des autres. Bien que la sensibilité soit une qualité admirable tant chez l’homme que chez la femme, certains d’entre nous réagissent beaucoup trop rapidement à tout traitement qui s’avérerait moins que parfait de la part des autres. Nous devons travailler sur ce point et accorder aux autres la grâce que nous nous attendons à recevoir. Deuxièmement, nous avons peut-être contribué au conflit par notre propre comportement pécheur. Ce que nous avons fait ou omis de faire dans une situation a pu contribuer à empirer les choses.
Prenez l’habitude de vous approprier vos fautes
Peu d’entre nous ont développé l’habitude d’identifier et de s’approprier leurs fautes. Mais il existe des manières pratiques de commencer à le faire. Vous pouvez demander à Dieu de vous aider à voir votre péché. Priez les paroles du Psaume 139.23- 24 :
« Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur ! Éprouve-moi, et connais mes préoccupations ! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l’éternité ! »
Au début, vous vous sentirez peut-être menacé en priant ces paroles. Mais le reste du psaume vous rappelle avec force que le Dieu qui vous voit sous votre pire jour vous aime aussi inconditionnellement.
Étudiez la Bible
Vous pouvez aussi étudier la Bible pour vous aider à discerner où vous n’avez pas satisfait les attentes de Dieu. Certains chrétiens n’ont aucune idée de ce que Dieu attend d’eux parce qu’ils ne connaissent pas la Bible. Hébreux 4.12 nous dit que la Bible peut nous aider à nous voir nous-mêmes plus clairement :
« Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus acérée qu’aucune épée à double tranchant, elle pénètre jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles; elle juge des sentiments et des pensées du cœur. »
Si vous voulez découvrir la vie selon Dieu dans tous les aspects de votre existence, tournez-vous vers la Bible.
Demandez à un ami de vous aider à discerner vos manquements
Vous pouvez demander à un ami plus mûr spirituellement de vous aider à discerner vos manquements. L’enseignement des Proverbes 19.20 dit :
« Écoute les conseils et reçois la leçon, afin que tu sois sage par la suite. »
Plus je vieillis, moins je fais confiance à mon impartialité quand il est question d’évaluer ma responsabilité dans les conflits. Je me suis donc entouré de membres de la famille, d’amis, de collègues et d’autres partenaires spirituels qui peuvent ouvertement critiquer mon rôle. Je n’aime pas toujours ce que ces personnes spéciales ont à dire, mais quand je m’humilie et que j’écoute leur correction, ils m’aident toujours à voir les choses plus clairement.
En particulier, ces amis peuvent m’aider à reconnaître mes idoles. Une idole est n’importe quelle chose ou personne à qui je permets de gouverner mon cœur. J’en fais un petit dieu – il s’agit de toute chose en dehors de Dieu sur laquelle je dépends pour me rendre heureux, me combler et me sécuriser.
Acceptez vos responsabilités par rapport au mal que vous avez fait
Une fois que nous avons commencé à comprendre le rôle que nous avons joué dans le conflit, notre tâche consiste à accepter nos responsabilités par rapport au mal que nous avons fait. Puisque la plupart d’entre nous n’aiment pas admettre qu’ils ont péché, notre tendance consiste à cacher, nier, ou rationaliser nos torts. Si nous ne pouvons pas couvrir entièrement notre faute, nous la minimisons en déclarant que nous nous sommes simplement « trompés » ou que nous avons commis une « erreur de jugement ». Si notre péché est trop évident pour être ignoré, il arrive que nous cherchions quand même à nier notre responsabilité en jetant le blâme sur les autres ou en disant qu’ils nous ont poussés à agir comme nous l’avons fait.
Assumez la responsabilité de vos actions mauvaises
Bien que nous aimions tous pointer les autres du doigt, Jésus nous dit d’assumer la responsabilité de nos actions mauvaises. Dans notre organisme, nous utilisons une phrase pour nous encourager nous-mêmes à reconnaître notre part du conflit. Je trouve que cette phrase m’aide à être redevable, qu’il s’agisse d’une grande ou d’une petite bataille, que j’aie déclenché le conflit ou que je l’aie simplement entretenu. La voici : « Même si ma part de responsabilité se limite à deux pour cent d’un conflit, je suis à cent pour cent responsable de mes deux pour cent. » Lorsque je m’efforce de régler le conflit, peu importe qui a eu le plus de torts, je dois accepter ma part de responsabilité à cent pour cent.
Accepter la responsabilité pour la part que vous avez prise à un conflit est un pas d’une importance cruciale dans le processus visant à susciter la paix. Mais cet aveu honnête, vous ne pouvez pas le garder secret. Une fois que vous avez admis vos torts, la façon d’assumer entièrement votre responsabilité dans le conflit consiste à les confesser à la personne que vous avez offensée.
Cet article est tiré du livre : Résoudre les conflits quotidiens de Ken Sande
