Comment utiliser nos langues pour la gloire de Dieu? (Joel R. Beeke)

Utiliser nos langues pour la gloire de Dieu

Tout comme la Bible illustre de nombreuses formes de mauvais discours, elle donne des instructions détaillées sur les usages positifs de la langue. Elle nous dit d’utiliser des paroles positives dans nos relations avec notre conjoint et nos enfants, et d’être joyeux dans nos propos. Les pratiques suivantes nous aideront à utiliser notre langue de manière positive et inculqueront à nos enfants l’habitude de faire de même :

1. Nous rappeler ce que nous méritons.

Le souvenir de ce que nous méritons nous garde de critiquer les autres. Un jour, j’ai commencé à témoigner à une dame dans un ascenseur. À ma grande surprise, elle a répondu en m’évangélisant : « Ma mère m’a toujours dit que tout ce qui se trouve au-dessus du sol est la miséricorde du Seigneur. » Quelle belle façon de vivre que de croire que tout, sauf la mort ou l’enfer, existe en raison de la miséricorde de Dieu !

À douze ans, j’ai connu une frustration, parce que ma mère ne me témoignait pas assez de compassion par rapport à un problème que j’avais. Elle m’a dit : « Tu sais, ça pourrait être pire. »

J’ai explosé en disant : « Tu dis toujours ça ! »

Elle a répondu : «Eh bien, ça pourrait être pire. Et nous le mériterions.» Nous sommes tous pécheurs. Nous ne méritons pas les parents que nous avons; nous ne méritons pas les enfants que nous avons. Pour nous aider à contrôler nos langues, nous devons être conscients de ce que nous méritons. De même, enseigner à nos enfants ce qu’ils méritent en tant que pécheurs les aidera à contrôler leur propre langue.

2. Parler positivement à notre conjoint.

Nous devons nous adresser à notre épouse ou à notre mari de la même façon que nous voulons que nos enfants s’adressent aux autres. La façon dont un homme et une femme se traitent mutuellement à la maison est très probablement la façon dont leurs enfants traiteront leurs conjoints un jour; les foyers où l’on se parle durement génèrent fréquemment des foyers où l’on se parle durement. Si je traite ma femme avec amour et respect, mes enfants suivront cet exemple lorsqu’ils se marieront et fonderont une famille. Nos actes sont plus éloquents pour nos enfants que des heures de réprimandes.

3. Souligner les points positifs chez nos enfants.

Nous pouvons contrer l’effet d’un mauvais usage de la langue en leur montrant l’exemple d’un usage vertueux du langage. Parlons honnêtement, mais avec amour. En outre, disons des mots gentils aux autres et faisons tout notre possible pour complimenter les personnes qui le méritent. Combien de fois avons-nous complimenté nos enfants la semaine dernière ? Combien de fois leur avons-nous dit que nous les aimions? Quand avons-nous mentionné leurs bonnes qualités plutôt que leurs défauts? Combien de fois les avons-nous remerciés pour leur obéissance plutôt que de les réprimander pour leur mauvaise conduite ?

Veillons à complimenter nos enfants quand ils font ce qu’il faut. Lorsqu’ils commettent de graves actes de désobéissance, nous devons nous en occuper, mais notre discipline sera d’autant plus efficace que nous les complimentons depuis le début quand ils font ce qui est juste. Ensuite, nous avons le droit de dire : « Tu es un fils merveilleux et je t’aime beaucoup, mais je suis préoccupé par ce qui vient de se passer. » Les enfants écouteront, parce qu’ils savent que nous les aimons suffisamment pour corriger un mauvais comportement. Ils savent que nous n’abusons pas de la critique, parce que nous avons pour habitude de les complimenter pour leur bonne conduite et de souligner leurs points positifs.

4. Être joyeux.

Tâchons d’être agréables et joyeux dans nos propos. Lorsque nous avons accueilli nos enfants ce matin, étions-nous joyeux? Ou nous sommes-nous simplement assis à la table au petit déjeuner en marmonnant à tout le monde un « bonjour » grincheux ? Nous devons donner le bon ton en tant que parents si nous voulons que nos enfants apprécient les autres membres de la famille. Comme me l’a rappelé la dame dans l’ascenseur, c’est par la miséricorde de Dieu que nous avons pu voir nos enfants vivants ce matin. Aussi disons-leur : « Bonjour ! C’est bon de vous voir ! Avez-vous bien dormi ? » Faisons en sorte que nos paroles soient enthousiastes et aimantes.


Cet article est tiré du livre : La parentalité selon les promesses de Dieu de Joel R. Beeke