Confesser à Dieu lorsque notre âme décline (Octavius Winslow)

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N’entrez pas en négociation avec la cause du déclin de votre âme, ne lui faites aucun compromis, mais apportez-la sans tarder auprès du trône de la grâce. Ne cachez rien, mais étalez-la pleinement et sans réserve devant Dieu, sans plaider la moindre circonstance atténuante et sans rien déguiser. Confessez votre péché dans toute sa culpabilité, sa gravité et ses conséquences. C’est exactement ce que Dieu attend: une confession ouverte et sincère du péché. Bien qu’il sonde et connaisse parfaitement tous les cœurs, Dieu se plaît à voir son enfant rétrograde venir devant lui et reconnaître son péché avec franchise et précision. Les mots ne peuvent pas être trop humiliants ni les détails trop précis et minuscules.

L’importance de confesser nos péchés

Remarquez avec quelle insistance il invite à une telle confession, et quelles sont les bénédictions avec lesquelles il y répond. Voyez comment il parlait des enfants d’Israël, ce peuple errant, rebelle et rétrograde:

Ils confesseront leurs iniquités et les iniquités de leurs pères, les transgressions qu’ils ont commises envers moi, et la résistance qu’ils m’ont opposée, péchés à cause desquels moi aussi je leur résisterai et les mènerai dans le pays de leurs ennemis. Et alors leur cœur incirconcis s’humiliera, et ils paieront la dette de leurs iniquités. Je me souviendrai de mon alliance avec Jacob, je me souviendrai de mon alliance avec Isaac et de mon alliance avec Abraham, et je me souviendrai du pays (Lév 26.40-42).

Nous pouvons nous exclamer avec juste raison: «Quel Dieu est semblable à toi, qui pardonnes l’iniquité, qui oublies les péchés du reste de ton héritage? Il ne garde pas sa colère à toujours, car il prend plaisir à la miséricorde» (Mic 7.18). David connut également la même bénédiction, lui qui, malgré tous ses faux-pas, était un cher enfant de Dieu: «Je t’ai fait connaître mon péché, je n’ai pas caché mon iniquité; J’ai dit: J’avouerai mes transgressions à l’Éternel! Et tu as effacé la peine de mon péché» (Ps 32.5).

Comme le cœur de Dieu fondait de pitié et de compassion à l’écoute des lamentations d’Ephraïm! «J’entends Ephraïm qui se lamente: Tu m’as châtié, et j’ai été châtié comme un veau qui n’est pas dompté; fais-moi revenir, et je reviendrai, car tu es l’Éternel, mon Dieu.» Que répondit Dieu? «Ephraïm est-il donc pour moi un fils chéri, un enfant qui fait mes délices? Car plus je parle de lui, plus encore son souvenir est en moi; aussi mes entrailles sont émues en sa faveur: J’aurai pitié de lui, dit l’Éternel» (Jér 31.18,20).

Dieu pardonne à celui qui se confesse

Pour sa part, le Nouveau Testament ne développe pas avec moins de clarté ou de consolation la promesse de pardon qui s’attache à la confession du péché. «Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité» (1 Jean 1.9). Quelles ne sont donc pas la plénitude de bénédiction et la richesse de consolation qui s’attachent à une confession sincère et contrite du péché! Comme cette méthode de retour vers Dieu est simple et facile! «Reconnais seulement ton iniquité» (Jér 3.13). Il s’agit tout simplement d’une confession du péché faite sur la base du grand sacrifice de Jésus pour le péché.

Que dit Dieu? «Reconnais seulement ton iniquité.» Est-ce là tout ce qu’il requiert de son pauvre enfant errant? Oui, c’est tout ce qu’il demande! «Alors, peut s’exclamer cette pauvre âme, Seigneur, je viens à toi. Je suis un homme rétrograde et errant, un fils prodigue. Je me suis égaré loin de toi comme une brebis perdue. Mon amour s’est refroidi, mes pas se sont ralentis sur le sentier d’une sainte obéissance. Mon esprit s’est plié devant les influences corruptrices et mortelles du monde, et mes affections se sont éloignées à la recherche d’autres objets de plaisir. Mais voici, je viens à toi, puisque tu m’y invites. Tu étends ta main, tu m’ordonnes d’approcher, et tu me demandes seulement de reconnaître mon iniquité. Alors, je viens, Seigneur. Au nom de ton Fils bien-aimé, je viens. Rends-moi la joie de ton salut.»

Tout confesser

C’est une telle confession du péché que Dieu attend, au nom de Jésus, jusqu’à ce que le cœur n’aie plus rien à confesser si ce n’est l’imperfection de sa propre confession. En effet, cher lecteur, nous avons même besoin de confesser l’imperfection de notre confession du péché. Il nous faut même pleurer la froideur de nos larmes, et prier Dieu de ne pas regarder la pauvreté de notre prière, car le péché défigure tellement tout ce que nous faisons! Ainsi vidée et déchargée, l’âme est à nouveau prête à recevoir du Père le sceau de son amour empli de pardon.

Le prophète Osée nous présente avec une grande beauté l’attitude authentique d’une âme qui revient vers Dieu:

Israël, reviens à l’Éternel, ton Dieu, car tu es tombé par ton iniquité. Apportez avec vous des paroles, et revenez à l’Éternel. Dites-lui: Pardonne toutes les iniquités, et reçois-nous favorablement! Nous t’offrirons, au lieu de taureaux, l’hommage de nos lèvres (Osée 14.1,2).

Nous voyons ici la conviction de péché, une tristesse selon Dieu, de l’humiliation, et une vraie confession. Ces choses sont toutes des éléments essentiels d’un véritable retour vers Dieu. La conviction sur le véritable état de l’âme en déclin; la tristesse selon Dieu qui résulte de la réalisation d’un tel état; l’humiliation, profonde et sincère, en raison de cette situation; enfin, une pleine confession sans réserve devant Dieu du péché de cet état de déclin. Quelles merveilleuses preuves et manifestations! Quelle belle position d’une âme restaurée!


Cet article est tiré du livre : Le déclin spirituel et son réveil de Octavius Winslow.