Confiance dans la providence de Dieu (Helen Maria Williams, 1786)

Je te cherche et t’invoque, ô Dieu! Dieu protecteur! Fais taire le vain bruit de mes désirs frivoles. Je veux ravir cette heure aux stériles paroles, Et d’un meilleur espoir je veux remplir mon coeur.


Tu m’as donné la vie, et l’être et la pensée : Cette pensée, ô Dieu I je l’élève vers toi ! Sans cesse tu bénis les jours que je te dois, Et pour moi ta bonté jamais ne s’est lassée ! Que tu sèmes ma vie ou de maux ou de biens, Partout je reconnais ta main toujours présente ; Dans tes bienfaits je trouve un prix qui les augmente, Me souvenant, Seigneur, que de toi je les tiens !


Dans les jours où ma vie est sereine et prospère, dans les moments de deuil que ta main m’enverra, Seigneur, frappe ou bénis , — mon coeur te répondra par l’hymne du bonheur ou bien par la prière.


Oui, tu peux, poursuivant le cours de ta bonté, tu peux, Seigneur, remplir mon âme d’allégresse et tu peux aussi bien l’abreuver de tristesse, — Qu’il me soit fait selon ta sainte volonté!


D’un oeil humble et soumis, ferme en mon espérance, je verrai s’accomplir tes décrets , ô Seigneur ! Mon coeur ne connaîtra ni faiblesse ni peur : — N’a-t-il pas en toi seul fondé sa confiance ?


Traduit de l’anglais en 1841 par le journal «Le lien»