Cultivez une soif ardente d’être délivré de la puissance du péché (John Owen)
En aucun cas, vous ne devez vous satisfaire de votre condition présente – pas une seule minute. Dans les affaires de ce monde, le désir de changement n’a aucune valeur en lui-même, sauf quand il trouve les moyens de réaliser son but. Il en va différemment sur le plan spirituel. Soupirer après la délivrance, la désirer ardemment est une grâce en elle-même. Cette aspiration prépare et dispose l’âme à recevoir ce après quoi elle soupire.
Par exemple, dans 2 Corinthiens 7.11, l’apôtre Paul considère la repentance et la tristesse des Corinthiens comme une oeuvre de la grâce, qu’il appelle une « tristesse selon Dieu ». Et, dans Romains 7.24, il exprime d’une manière passionnée l’ardent désir qu’il a d’être délivré de la puissance du péché. Or, si c’est déjà l’attitude du chrétien devant l’état de péché en général, la soif de délivrance sera encore plus intense lorsque le croyant ressentira aussi la culpabilité liée à une convoitise qui le tiraille particulièrement. Par contre, soyez assuré que si vous n’avez pas soif d’être délivré de votre péché, vous ne trouverez pas de délivrance.
Mais si votre cœur languit après la délivrance, alors il guettera toutes les occasions de prendre l’avantage sur son ennemi. Il accueillera tout secours pouvant l’aider à écraser le péché. La sève de la prière est un désir ardent. Un désir ardent stimule la foi et l’espérance ; il incite l’âme à rester ancrée dans le Seigneur. Vous devez faire en sorte que votre cœur entre dans cet état de soif intense. Languissez, soupirez après la droiture de cœur. Souvenez-vous de ces paroles de David :
« Ô Dieu ! tu es mon Dieu, je te cherche ;mon âme a soif de toi, mon corps soupire après toi » (Ps. 63.1).
Cet article est extrait de La mortification du péché par John Owen.