Débattre en ligne : un rappel pour le chrétien (Timothée Davi)

Lorsque l’on se lance dans un «débat en ligne», il nous faut être prudents. L’on doit s’efforcer à présenter des arguments solides tout en évitant, au mieux de nos capacités et de nos connaissances, de défendre des opinions qui, en fin de compte, ne sont fondées que sur nos sentiments.

Le livre des Proverbes a quelque chose à nous enseigner à ce propos : «Si un homme sage entre en procès avec un sot, celui-ci ne sait que se fâcher ou ricaner, et l’on n’en finit pas.» (29.9) Bien que le sot soit souvent décrit comme celui «qui ne craint pas le Seigneur», je pense qu’il est juste de reconnaître que la folie décrite dans ce verset concerne l’humanité dans son ensemble en tant que soumise aux effets du péché.

Nous voyons dans ce verset que l’insensé n’échange pas d’arguments, il ne raisonne pas. Se fondant uniquement sur ses sentiments, sur son «moi primitif», il ne peut répondre autrement au sage, si ce n’est en se fâchant et en ricanant, avec les tripes ; le texte va jusqu’à dire que lorsqu’on se lance dans un débat avec un sot, on n’en finit pas. Une autre traduction pouvant être que «la paix n’aura jamais lieu». Il n’y a pas de paix quand on argumente avec un sot (ou quand on est celui qui débat comme un sot !) avec quelqu’un qui a – momentanément, pour un sujet donné – pour seul fondement épistémologique, pour seule base de son savoir, son «moi» pécheur.

Je prie que ce proverbe puisse être un rappel utile dans nos relations en ligne. Que ce soit lorsque nous nous lançons dans un débat avec quelqu’un qui semble argumenter comme un sot ou lorsque nous réalisons que nous nous sommes comportés comme des sots. Vous n’avez peut-être pas besoin d’entendre cette platitude, mais moi si !