Aujourd’hui, nous parlons de la conception miraculeuse de Jésus, c’est une question d’un auditeur nommé Kelly. « Bonjour Pasteur John ! Tous les Noëls, je m’interroge sur l’ange qui est venu voir Marie et lui a dit qu’elle allait avoir un enfant par le Saint-Esprit. Elle se demandait comment ça serait possible, et je sais que rien n’est impossible à Dieu. Voici donc ma question : Dieu est-il devenu un embryon fécondé implanté dans le sein de Marie ? Ou Dieu s’est-il en quelque sorte combiné avec l’œuf naturel de Marie pour créer l’Homme-Dieu ? Avons-nous des indices bibliques sur la façon dont c’est arrivé biologiquement ? »
La conception miraculeuse de Christ
Lisons la partie la plus importante de l’évangile de Luc sur la conception de Christ dans le sein de Marie et voyons ce que Dieu nous a révélé. Laisse-moi le lire. C’est Luc 1.30-38 :
L’ange lui dit : « N’aie pas peur, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu seras enceinte. Tu mettras au monde un fils et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son ancêtre. Il régnera sur la famille de Jacob éternellement, son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange : « Comment cela se fera-t-il, puisque je n’ai pas de relations avec un homme ? »
L’ange lui répondit : « Le Saint-Esprit viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. Voici qu’Élisabeth, ta parente, est elle aussi devenue enceinte d’un fils dans sa vieillesse. Celle que l’on appelait ‘la stérile’ est dans son sixième mois. En effet, rien n’est impossible à Dieu. » Marie dit : « Je suis la servante du Seigneur. Que ta parole s’accomplisse pour moi ! » Et l’ange la quitta.
Deux natures
Maintenant, je pense que c’est ce qui se rapproche le plus de la description réelle de l’événement de l’incarnation, de l’union de la nature divine, d’une façon ou d’une autre, avec la nature humaine dans le sein de Marie. Nous savons par de nombreux textes du Nouveau Testament que Jésus était Dieu, vraiment Dieu, qu’il avait une nature divine. Il avait une vraie nature divine. Colossiens 2.9 dit qu’en lui « habite corporellement toute la plénitude de la divinité ».
Et nous savons que Jésus-Christ avait aussi une nature humaine. Paul dit :
« En effet, il y a un seul Dieu et il y a aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes : un homme, Jésus-Christ » (1 Timothée 2.5).
Il était donc un médiateur entre Dieu et les hommes parce qu’il était un homme. Nous savons donc que Jésus était un Dieu-homme. Il y avait deux natures, la nature divine et la nature humaine, en cette seule personne : Jésus Christ.
Or, dans Luc 1.31, l’ange dit à Marie : « Voici que tu seras enceinte. » Et la façon naturelle de comprendre cela est que Marie fournit sa partie ordinaire du processus de conception : son œuf. Dieu miraculeusement – d’une façon ou d’une autre que nous ne comprenons pas et que nous ne pourrons probablement jamais comprendre – fournit la nature divine de Jésus Christ, le Fils de Dieu.
Quand Marie demande comment cela peut être (puisqu’elle est vierge), l’ange dit :
« Le Saint-Esprit viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra sera appelé Fils de Dieu » (Luc 1.35).
En d’autres termes, l’ange voile le processus mystérieux dans un langage métaphorique. « Le Très-Haut te couvrira de son ombre », comme la gloire de la Shekinah.
Fournir l’œuf
Une des raisons pour lesquelles je pense que nous devrions supposer que Marie a conçu avec son propre œuf ordinaire est que le même mot pour « concevoir » est utilisé dans Luc 1.36, quand l’ange dit : « Voici qu’Élisabeth, ta parente, est elle aussi devenue enceinte d’un fils dans sa vieillesse. » C’est le même mot, donc il n’y a aucune raison de penser que le rôle de Marie soit différent.
Elle n’est pas tombée enceinte grâce à Joseph ; elle est tombée enceinte par le Saint-Esprit d’une manière que nous ne pouvons tout simplement pas comprendre. Je ne pense donc pas que nous devrions aller beaucoup plus loin que cela en détaillant les mécanismes de la conception miraculeuse. Et je donnerais à Kelly et à nous tous une mise en garde ainsi qu’une joyeuse exhortation.
Les questions non essentielles
La mise en garde est que nous devons nous méfier de la tentation et de l’état d’esprit consistant à être trop fascinés par des questions non essentielles. J’ai rencontré des gens – et je ne dis pas du tout, Kelly, que tu es ce genre de personne – mais j’ai rencontré des gens comme ça. Il y en avait dans mon église pendant les années où j’y ai exercé mon ministère.
Au fil des ans, j’ai rencontré des gens qui semblent continuellement graviter vers les marges de ce qui est important plutôt que vers le centre de ce qui est important. Ils aiment spéculer sur des choses que nous ne pouvons pas savoir et qu’il n’est pas essentiel de savoir. Ces choses marginales semblent les fasciner et les attirer.
Je pense qu’il est spirituellement dangereux pour l’âme d’être si préoccupée par des questions marginales alors que la joie, l’énergie et la passion pour le centre et les glorieuses réalités principales se fanent souvent en parallèle. Voilà donc ma mise en garde.
La meilleure nouvelle
Voici mon heureuse exhortation finale. Nous sommes en présence ici (en Luc 1) d’un des plus grands mystères et prodiges de l’univers. Le Créateur de l’univers, qui est d’une dimension et d’une réalité complètement différentes de ce qu’il a fait – d’une manière à peine concevable pour nous – est uni en la personne de Jésus Christ avec une nature divine et humaine dans le but central de pouvoir mourir. Dieu ne peut pas mourir. Mais Jésus Christ, le Dieu-homme, peut mourir.
C’est le fait le plus spectaculaire de l’univers, je pense. Une chose plus spectaculaire que la création elle-même est le fait que Dieu veuille se revêtir de la condition humaine dans le but exprès de mourir pour que des gens rebelles qui se rebellent contre lui puissent vivre avec lui dans la joie pour toujours.
Écoutez Hébreux 2.14-15 :
Puisque ces enfants ont en commun la condition humaine, lui-même l’a aussi partagée, de façon similaire. Ainsi, par sa mort, il a pu rendre impuissant celui qui exerçait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable, et libérer tous ceux que la peur de la mort retenait leur vie durant dans l’esclavage.
Incroyable. Il a pris notre nature pour pouvoir mourir. Alors, demeurons près de ce glorieux centre. Dieu a pris une nature humaine afin qu’il puisse mourir pour détruire nos ennemis, nous délivrer de l’esclavage du péché, et nous donner la vie éternelle avec lui pour toujours. C’est digne de beaucoup de méditation en ce Noël et à chaque Noël.
Pasteur John Piper vous répond présente les réponses que le pasteur John Piper donne à des questions théologiques et pastorales difficiles. Ce podcast, créé en partenariat avec Desiring God, vous est offert par Revenir à l’Évangile, un blog et un ministère de Publications Chrétiennes. Pasteur John répondra à deux questions chaque semaine. Vous pourrez entendre ses réponses sur notre blog, Facebook, Youtube, Apple Itunes Store et sur l’appareil que vous utilisez pour écouter des podcasts
