Dieu efface les péchés – Actes 3.19 (John MacArthur)
Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu’il envoie celui qui vous a été destiné, Jésus Christ, que le ciel doit recevoir jusqu’aux temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints prophètes. (Actes 3.19-21)
Les paroles de Pierre rappellent sûrement à la foule le cri de David : « Détourne ton regard de mes péchés, efface toutes mes iniquités » (Ps 51.11). Le légalisme du judaïsme du premier siècle, comme tout système prônant la justice par les œuvres, ne pouvait accorder le pardon. Il ne servait qu’à charger « les hommes de fardeaux difficiles à porter » (Lu 11.46). La vérité glorieuse, c’est que, dans sa grâce, Dieu accorde aux hommes ce qu’ils ne pourraient jamais obtenir d’eux-mêmes. Par Ésaïe, Dieu dit : « C’est moi, moi qui efface tes transgressions pour l’amour de moi, et je ne me souviendrai plus de tes péchés » (És 43.25), et il ajoute : « J’efface tes transgressions comme un nuage, et tes péchés comme une nuée » (És 44.22 ; voir aussi No 14.18 ; Ps 65.4 ; 85.3 ; 86.5 ; 130.3,4).
Un seul moyen d’être pardonné
Il n’y a qu’une façon de recevoir le pardon de Dieu : par la foi en son Fils Jésus-Christ. Plus tard, Pierre proclamera avec assurance au sanhédrin que Dieu a élevé Jésus « par sa droite comme Prince et Sauveur, pour donner à Israël la repentance et le pardon des péchés » (Ac 5.31). C’est « par son nom » que « quiconque croit en lui reçoit […] le pardon des péchés » (Ac 10.43b). Paul a écrit aux Éphésiens : « En lui nous avons la rédemption par son sang, le pardon des péchés, selon la richesse de sa grâce, que Dieu a répandue abondamment sur nous par toute espèce de sagesse et d’intelligence » (Ép 1.7,8 ; voir aussi Col 1.14). Plus loin, il a ajouté : « Dieu vous a pardonné en Christ » (Ép 4.32c). La mort sacrificielle de Jésus-Christ a accompli ce que le système lévitique ne pouvait accomplir, car « il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés » (Hé 10.4).
Le mot exaleiphô (effacés) illustre le fait d’effacer de l’encre sur un document (voir Col 2.14). Contrairement à l’encre moderne, l’encre de l’Antiquité ne contenait pas d’acide. Par conséquent, elle n’imprégnait pas le papyrus ou le papier vélin qu’on utilisait alors comme documents. Elle restait plutôt à la surface, si bien qu’on pouvait facilement l’effacer à l’aide d’une éponge humide. Ainsi, Dieu fait bien plus que simplement rayer les péchés des croyants : il les efface complètement, si bien qu’il est impossible d’y revenir ou de les rappeler. Même l’horrible péché qu’ils avaient commis en rejetant et en exécutant leur Messie n’était pas indélébile et pouvait être effacé.
Être unis à Christ
Ceux qui placent leur foi en Christ sont unis à lui dans sa mort et sa résurrection (Ro 6.4,5). Par conséquent, Dieu a « effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a éliminé en le clouant à la croix » (Col 2.14). Résultat : il n’y aura plus jamais « aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ » (Ro 8.1b).
Le pardon produit la joie et bannit la culpabilité. Voici l’extrait d’un cantique qui exprime magnifiquement cette réalité :
Je l’ai trouvé, je l’ai trouvé,
Le bonheur ineffable !
Je suis sauvé, je suis sauvé,
Ô joie inexprimable !
Tous mes péchés sont effacés :
Le sang de Christ me lave :
Les jours des larmes sont passés :
Je ne suis plus esclave !
Ces paroles font vibrer le cœur de tout racheté.
Cet article est tiré du livre : Actes, 1-12 – John MacArthur de John MacArthur