Dieu prend soin des malades dans la vie de l’Église (Brian Croft)
La vie de l’Église
Lorsque Jésus a envoyé les disciples œuvrer en son nom, il leur a ordonné : « Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons… » (Mt 10.8.) Ces ordonnances se sont accomplies à travers la naissance de l’Église, le jour de la Pentecôte (Ac 2), et les voyages des apôtres aux quatre coins du monde pour y être les témoins du Christ (1.8). Les actes accomplis par les apôtres témoignent de la puissance souveraine de Dieu pour juger à travers l’affliction ou bénir par la guérison, selon ses desseins.
Ananias et Saphira ont été condamnés à mort par le jugement divin pour avoir menti aux apôtres, prétendant à tort avoir donné l’intégralité de la somme obtenue pour la vente de leur propriété (Ac 5.1‑11). Dieu a utilisé la guérison comme preuve de compassion à l’égard de Tabitha et de ceux qui l’aimaient ; Pierre l’a ressuscité d’entre les morts alors qu’elle avait succombé à la maladie (9.36‑43).
Le plans souverains de Dieu
Les épîtres des apôtres apportent plus de précisions sur les plans souverains de rédemption établis par Dieu à travers la maladie et la souffrance. Paul a eu une écharde dans la chair afin que la puissance de Christ se manifeste dans sa faiblesse (2 Co 12.8,9). La maladie et la mort ont été utilisées pour avertir l’Église contre les abus relatifs au repas du Seigneur (1 Co 11.30). Pierre a encouragé les chrétiens qui souffraient selon la volonté de Dieu à remettre leur âme à leur Créateur fidèle (1 Pi 4.19). Le Dieu souverain de l’univers a utilisé la maladie, la douleur et la souffrance pour sanctifier le peuple de son royaume et élever Christ.
On comprend également que les membres de l’Église sont appelés à prendre soin des personnes affligées avec abnégation, afin de concrétiser les plans rédempteurs de Dieu. On trouve un exemple puissant de cet appel dans le livre des Actes, où il est écrit que des chrétiens ont vendu leur champ ou leur maison, puis déposé la somme obtenue aux pieds des apôtres afin de subvenir aux besoins des nécessiteux (Ac 4.34‑37).
Quelques exemples
Paul fait référence à la maladie d’Épaphrodite lorsqu’il écrit à l’Église de Philippes, et cette dernière est vraisemblablement aussi préoccupée que lui par l’état de santé de cet homme (Ph 2.25‑27). Jacques exhorte les chrétiens à faire appel aux anciens afin qu’ils prient pour les malades (Ja 5.14). Jean prie pour les chrétiens, afin qu’ils « [prospèrent] à tous égards et [soient] en bonne santé, comme prospère l’état de [leur] âme » (3 Jn 1.2).
Ces exemples témoignent du fait que les premiers chrétiens éprouvaient une véritable compassion à l’égard des malades et des nécessiteux, et qu’ils se sentaient appelés à se sacrifier les uns pour les autres. Nous pouvons avoir l’assurance que Dieu accomplira son dessein souverain à travers la maladie, mais les chrétiens et l’Église locale sont appelés à prendre soin des membres de l’Église qui sont malades, dans le besoin, affligés ou souffrants, jusqu’à ce que le Seigneur revienne pour son Église et établisse son royaume.
La nouvelle création
Un jour, le plan de rédemption de Dieu pour toute la création prendra fin. La destination de ceux qui suivent Christ n’est pas une vie désincarnée après la mort. Au retour de Jésus, il prendra sa fiancée, jugera les nations, punira les méchants et achèvera établira son royaume dans le nouveau ciel et sur la nouvelle terre. Cet état de choses s’appelle « la nouvelle création », où la malédiction du péché prendra fin de façon permanente. Dans la nouvelle création, le peuple du royaume de Dieu connaîtra non seulement la résurrection physique, mais aussi une communion éternelle avec Jésus, son Sauveur et Roi.
L’accomplissement de la promesse
L’accomplissement de cette promesse représente pour les chrétiens la merveilleuse espérance d’être revêtus de corps physiques qui ne seront plus maudits. En d’autres termes, il n’y aura plus de maladie, de douleur, de souffrance, d’affliction ou de mort. Jean nous dépeint un tableau vivant de cette situation dans le livre de l’Apocalypse, où il écrit : « Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus ; il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu » (Ap 21.4).
Faisant référence au jardin d’Éden (Ge 2), Jean parle également d’un fleuve au milieu et d’un arbre de vie dont les feuilles serviront à la guérison des nations (Ap 22.1,2). La malédiction a été renversée, et ceux qui appartiennent au royaume de Dieu à travers la croix de Christ vont expérimenter la vie que Dieu avait prévue dans le jardin d’Éden.
Le dessin éternel de Dieu
Il est primordial de comprendre l’histoire de la Bible afin de saisir non seulement le plan de Dieu pour sa création, mais aussi son dessin éternel à travers la maladie, la douleur et l’affliction. Lorsque nous sommes confrontés à la maladie ou à l’affliction d’un membre de notre Église, nous avons le grand privilège de nous référer à une réalité divine plus grande et plus importante que les circonstances physiques de la personne.
Nous pouvons considérer la maladie et l’affliction comme des conséquences de la Chute, et nos corps mortels, comme un rappel de notre naissance dans le péché. Nous pouvons rappeler aux autres que Dieu a utilisé la maladie pour discipliner son peuple choisi et l’emmener ainsi à désirer le Rédempteur. Nous pouvons nous réjouir du fait que Dieu a opéré des guérisons et restaurations par l’autorité de son Fils comme signes de son royaume à venir, nous donnant ainsi un avant-goût de ce que nous allons pleinement expérimenter lorsque Jésus va revenir et que la résurrection deviendra une réalité.
La maladie doit nous emmener à adorer notre grand Dieu
L’enseignement de la Bible concernant la maladie doit nous emmener à adorer notre grand Dieu, éternel et souverain, qui a le contrôle sur la maladie et la résurrection, dans sa sagesse infinie, pour le bien de son peuple et pour sa propre gloire. En raison de la responsabilité biblique qui nous incombe, en tant que serviteurs de Christ, nous devons prendre soin avec ferveur de ceux qui sont malades, affligés et nécessiteux.
Que ces vérités bibliques nous préparent à affronter les afflictions qui s’abattront certainement sur nous, mais aussi à prendre soin avec abnégation des membres de notre Église qui aspirent à expérimenter la communion avec Jésus, dans leurs moments de souffrance, à travers des soins assidus de notre part à leur égard. Ainsi, nous accomplirons ces paroles de Christ : « Quand t’avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allés vers toi ? Et le roi leur répondra : Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites » (Mt 25.39,40). Soyons fidèles en agissant ainsi !
Cet article est adapté du livre : « Visiter les malades » de Brian Croft