Ému de compassion – Jour 2
Jésus parcourait toutes les villes et les villages, il enseignait dans leurs synagogues, prêchait l’Évangile du royaume et guérissait toute maladie et toute infirmité. A la vue des foules, il en eut compassion, car elles étaient lassées et abattues comme des brebis qui n’ont pas de bergers.
Matthieu 9.35–36
Revenons en à Jésus. Selon les catégories du Lévitique, il est la personne la plus pure à avoir marché sur la terre. Il était la pureté incarnée. Toute horreur qui nous amène à grimacer – nous qui sommes par nature impurs et déchus – amènerait Jésus à grimacer à plus forte raison. Nous ne pouvons même pas imaginer la pureté et la sainteté parfaites de son esprit et de son cœur. Toute sa simplicité, son innocence, sa beauté.
Et que faisait Jésus lorsqu’il voyait une personne impure ? Quelle était sa première réaction lorsqu’il rencontrait des prostituées et des lépreux ? Il s’approchait d’eux. Son cœur se gonflait de pitié et de véritable compassion. Il passait du temps avec eux. Il les touchait. Or, nous pouvons tous attester le caractère humain du toucher. Une étreinte chaleureuse accomplit ce que de chaleureuses salutations ne peuvent accomplir.
Il y a toutefois quelque chose de plus profond dans le toucher compatissant de Christ. Il allait renverser le système juif. Lorsque Jésus, la pureté incarnée, touchait un pécheur impur, Christ ne devenait pas impur. C’est le pécheur qui devenait pur.
Jésus a œuvré à redonner leur humanité aux personnes déshumanisées et à purifier les personnes impures. Pourquoi ? Parce que son cœur refusait de s’en désintéresser. Jésus affrontait la tristesse dans toutes les villes et tous les villages. Partout où il allait, partout où il voyait des gens souffrir et se languir, il propageait la bonne contagion de sa miséricorde purifiante.
Mais cela, c’était quand Jésus vivait ici bas. Qu’en est il aujourd’hui ?
Rappelons‑nous le témoignage du Nouveau Testament : « Jésus‑Christ est le même hier, aujourd’hui, et éternellement » (Hé 13.8). Le même Christ qui a pleuré au tombeau de Lazare pleure avec nous dans notre désespoir et notre solitude. La même personne qui touchait les lépreux nous étreint aujourd’hui lorsque nous nous sentons incompris et laissés pour compte.
Le Jésus qui purifiait les pécheurs souillés sonde notre âme et répond à notre tiède demande de miséricorde par une purification infaillible, car il ne supporterait pas d’agir différemment.
Autrement dit, le cœur de Christ n’est pas distant malgré sa présence actuelle au ciel, car il fait tout par son Esprit. Par l’Esprit, Christ non seulement nous touche lui‑même, mais vit également en nous.