Es-tu pris dans une Église pécheresse ? (John MacArthur)
Si vous étiez un croyant fidèle à Thyatire (Apocalypse 2.18-29), il n’y avait qu’une Église en ville. Il y avait cette Église qui pratiquait ouvertement l’idolâtrie ou rien du tout. Elle serait donc votre Église.
Aujourd’hui, de nombreux croyants se sentent coincés de la même façon dans des communautés où il n’y a pas d’Église solide ou fidèle, ce qui les force à se contenter du moindre mal. À ces fidèles chrétiens qui s’accrochent dans des Églises faibles et défaillantes, le Seigneur dit ceci :
« À vous, à tous les autres de Thyatire qui ne reçoivent pas cette doctrine, et qui n’ont pas connu les profondeurs de Satan, comme ils les appellent, je vous dis : Je ne mets pas sur vous d’autre fardeau ; seulement, ce que vous avez, retenez-le jusqu’à ce que je vienne. À celui qui vaincra, et qui gardera jusqu’à la fin mes œuvres, je donnerai autorité sur les nations. Il les paîtra avec une verge de fer, comme on brise les vases d’argile, ainsi que moi-même j’en ai reçu le pouvoir de mon Père. Et je lui donnerai l’étoile du matin. Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises » (Apocalypse 2.24-29).
Le Seigneur voit la loyauté et la fidélité
En tout temps, le Seigneur connaît les siens. Malgré l’abominable corruption à Thyatire, dans une Église qui allait droit vers l’enfer, il y avait tout de même des croyants fidèles. Le Seigneur a aussi vu leurs œuvres. Aucun autre fardeau ne leur est imposé ; ils n’ont qu’à demeurer fidèles. Ils avaient déjà à supporter constamment le fardeau de fausses doctrines, ainsi que l’immense chagrin de devoir vivre fidèlement aux côtés de ce funeste spectacle. C’était assez. Alors, Christ leur donne cette exhortation : « ce que vous avez, retenez-le » dans la vérité, en résistant aux influences néfastes autour de vous. Ils allaient devoir continuer à s’opposer aux sollicitations de Satan et à l’influence pernicieuse des faux prophètes. Il n’y avait pas d’autre Église où aller. Ils devaient tenir bon sous la pression de cette corruption effrénée et attendre que commence l’œuvre de purification opérée par le Seigneur.
Cela devrait constituer une source de réconfort pour tout croyant fidèle coincé dans une Église pécheresse. Le Seigneur n’est pas indifférent à votre situation. Il voit la déchéance qui vous entoure. Il connaît le fardeau que vous portez. Il demande que vous restiez fidèles, et il veut que vous sachiez qu’il apprécie votre loyauté. Vous êtes peut-être plongés dans une détresse spirituelle, mais sachez que vous n’êtes jamais seuls.
La récompense est grande
De plus, à ses fidèles vainqueurs (voir 1 Jean 5.4,5), Christ promet :
« À celui qui vaincra, et qui gardera jusqu’à la fin mes œuvres, je donnerai autorité sur les nations. Il les paîtra avec une verge de fer, comme on brise les vases d’argile, ainsi que moi-même j’en ai reçu le pouvoir de mon Père » (Apocalypse 2.26-27).
Le langage énoncé ici est tiré des paroles du Psaume 2.7-9 :
« Je publierai le décret ; l’Éternel m’a dit : Tu es mon fils ! Je t’ai engendré aujourd’hui. Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage, les extrémités de la terre pour possession ; tu les briseras avec une verge de fer, tu les briseras comme le vase d’un potier. »
Ceci est une référence au règne de Christ dans son royaume millénaire. À ceux qui vaincront loyalement et qui persévéreront jusqu’à la fin, Christ promet de partager sa sainte autorité avec eux. Le Seigneur régnera sur les nations rebelles avec une verge de fer, mais il paîtra aussi son peuple. C’est là le rôle qu’il partagera avec ses bienheureux vainqueurs dans son royaume.
Le jugement est à venir
Et ce n’est pas tout :
« Et je lui donnerai l’étoile du matin » (Apocalypse 2.28).
Dans Apocalypse 22.16, Jean nous révèle que l’étoile du matin n’est nul autre que Christ lui-même :
« Moi Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les Églises. Je suis le rejeton et la postérité de David, l’étoile brillante du matin. »
Dans cette vie, les chrétiens possèdent Christ en partie. Son Esprit demeure en nous ; et nous avons sa Parole. Voilà la promesse de notre future relation avec lui, lorsque nous connaîtrons Christ pleinement, intimement et abondamment dans la gloire de son royaume. Anticipant avec impatience ce jour béni, Paul a écrit :
« Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure, mais alors nous verrons face à face ; aujourd’hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu » (1 Corinthiens 13.12).
Ainsi, les vainqueurs recevront à la fois le royaume et le Roi.
Christ termine sa lettre à Thyatire en répétant son reproche à un plus vaste auditoire :
« Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises » (Apocalypse 2.29).
L’Église a besoin d’entendre ces paroles adressées à Thyatire et de trembler. Nous devons savoir qu’on ne peut se moquer de Dieu et qu’il ne retiendra pas son jugement indéfiniment. Il punira sévèrement ceux qui tolèrent le péché et qui s’y complaisent, contaminant son Église par la dépravation du monde. Cependant, à ceux qui se tiennent debout et demeurent fidèles, à ceux qui demeurent non corrompus par le monde, il promet la plénitude de Christ quand ils régneront avec lui.
Cet article est tiré du livre : Un appel à réformer l’Église de John MacArthur