Être saint signifie être mis à part pour un nouveau maître (Michael Lawrence)

La sainteté est importante parce que le fait d’être « mis à part » signifie d’appartenir à un nouveau maître.

C’est l’une des leçons de Romains 6. Au début du chapitre, Paul pose la même question que cette personne d’une autre manière : « Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? » (v. 1.) Si nous sommes pleinement pardonnés et acceptés par Dieu à cause de l’œuvre de Christ, pourquoi ne pas continuer à pécher ?

Paul commence sa réponse en se référant à notre baptême : nous avons été ensevelis avec Christ par le baptême et ressuscités des morts avec lui (v. 2-5). Il explique ensuite ce que cela veut dire. Auparavant, nous étions « esclaves du péché » (v. 6) parce que notre nature régnait sur nous et elle était corrompue par le péché. Le péché était donc notre maître.

Maintenant, notre « vieil homme » est mort. Dieu nous a donné une vie nouvelle en Christ, une vie qu’il a rachetée à un grand prix. Cela veut dire que nous avons un nouveau maître et que nos vies suivent le modèle qu’il a établi.

Durant sa vie terrestre, Jésus a servi non pas le péché, mais Dieu. Pour notre bien, il est «mort au péché » et « vivant pour Dieu » (v. 10). Grâce à notre union avec Christ par le baptême, dans sa mort et sa résurrection, notre allégeance va maintenant à un nouveau maître. Avant, nous offrions nos corps au service du péché pour être des « instruments d’iniquité ». Maintenant, en tant que peuple « vivants de morts que [nous étions] », nous offrons nos vies en service à Dieu pour qu’entre ses mains, nous soyons « comme des instruments de justice » (v. 13).

La sainteté est importante parce qu’elle révèle l’identité de notre maître

La cadence de marche des chrétiens n’est plus la même. Les ordres auxquels nous obéissons ne sont plus les mêmes. Et le monde le voit. L’appellation de « chrétiens », formée en ajoutant un suffixe diminutif au nom de « Christ », était au départ une insulte. C’était pourtant un nom que nous portions fièrement, car il révélait à qui allait notre allégeance. Le fait que notre allégeance est différente explique pourquoi les chrétiens ont toujours été persécutés. Nous ne poursuivons pas les mêmes objectifs et nous n’obéissons même pas aux mêmes ordres que les gens autour de nous. Nos vies contredisent le monde au lieu de le valider. Le monde n’a jamais aimé être contredit.

La différence entre l’évangile thérapeutique et l’Évangile biblique

L’évangile thérapeutique ne nie pas la seigneurie de Jésus. Il ne fait que l’ignorer. Or, l’effet est le même parce que le besoin de nos cœurs d’être aimés et acceptés reste intact. Nous pouvons bien dire que Jésus est Seigneur, mais que sa seigneurie ne nous amènerait jamais à souffrir ou à être persécutés. Elle ne viendrait jamais confronter nos péchés, surtout pas par le biais des remontrances des autres chrétiens. Elle ne nous demanderait jamais de laisser nos enfants servir Dieu à temps plein au lieu de poursuivre une carrière respectable. Nous demeurons les seigneurs de nos vies et notre besoin de nous sentir en sécurité et aimés reste le principe qui nous gouverne.

L’allégeance à Jésus

L’allégeance se voit. Jésus l’a dit sans ambiguïté : « Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre » (Mt 6.24).

Si nous sommes chrétiens, notre allégeance à Christ se manifestera dans l’utilisation de notre argent, de notre temps, de notre corps, de notre carrière et de notre maison. Elle sera visible dans la manière dont nous aimons notre époux ou épouse et nos enfants. Elle sera évidente dans la façon que nous agissons envers l’Église de Christ.

L’allégeance à un nouveau maître n’est pas une action « une fois pour toutes ». Elle est constamment testée et renouvelée. Tout comme un soldat qui, ayant promis son allégeance en signant un contrat, renouvelle cette allégeance chaque fois qu’il salue un officier, ainsi en est-il des chrétiens. Nous nous sommes engagés lors de notre baptême, et Romains 6 nous dit de réfléchir à la signification de ce baptême chaque jour : nous sommes morts au péché et vivants pour Dieu en Christ.


Cet article est tiré du livre : La conversion de Michael Lawrence