Interpréter les différents genres présents dans l’Écriture (Michael Lawrence)
Quels sont donc les genres présents dans l’Écriture? Nous n’aurons pas le temps de traiter tous les genres dans un seul article, mais permettez-moi de faire celui-ci en exposant les sept principaux et de démontrer pour chacun comment nous y prendre pour en faire l’exégèse en utilisant la méthode historico-grammaticale.
1) Le genre narratif
Le genre narratif constitue la plus grande partie de la Bible: 40% de l’Ancien Testament et 60% du Nouveau Testament. De plus, le genre narratif fournit le cadre général dans lequel nous comprenons tous les autres genres. Comment fait-on l’exégèse du genre narratif?
Premièrement
Il faut prêter attention à l’histoire et à ses détails. Le point principal se situe dans l’intrigue et son développement. Et le récit biblique, comme tout autre récit, va utiliser tous les mécanismes auxquels nous sommes habitués:
- Développement chronologique
- Intrigue et procédés rhétoriques, tels que le dialogue, le basculement des points de vue et le point culminant
- Développement des personnages
- Figures de style telles que l’inclusion (répétition de mots ou de phrases comme serre-livres) et le chiasme (schéma a-b-c-b?-a ?)
− Organisation de la scène, y compris des éléments tels que les analepses et les plans de coupe
Deuxièmement
N’oubliez pas que le narrateur a dû être sélectif dans ce qu’il rapportait, et que les détails présents sont donc significatifs. Comment contribuent-ils à l’intérêt du récit? Comment relient-ils ce récit à ce qui précède et à ce qui suit?
Troisièmement
Le contexte est roi. Comment ce récit s’intègre-t-il dans le reste du livre, dans le reste de la section des Écritures et dans le récit de la Bible dans son ensemble?
- Quatrièmement, quel est l’intérêt du récit par rapport à l’objectif que l’auteur visait en écrivant le livre? L’histoire n’est pas une fin en soi, et nous (application personnelle) ne sommes pas nécessairement le sujet de l’histoire non plus!
- Exemple : 1 Samuel 17 – l’histoire de David et Goliath. Lorsque nous prêtons attention aux détails et au contexte, nous constatons qu’il ne s’agit pas d’un conte moral sur le courage face à de grandes difficultés. Nous devons également éviter d’en faire une allégorie, dans laquelle chaque détail représenterait une vérité spirituelle. Il s’agit plutôt d’une présentation du roi extraordinaire qui, en un seul combat, vainc l’ennemi et délivre le peuple de Dieu. Dans le contexte de 1 Samuel, cette histoire établit un contraste avec Saül, l’homme qui semble manifestement adéquat pour le trône et qui s’avère être un imposteur. En fin de compte, l’histoire nous renvoie à Christ, qui, de la manière la plus improbable qui soit, vainc les ennemis du peuple de Dieu en un seul combat sur la croix et nous livre à Dieu!
2) La parabole
La parabole est un genre important et souvent incompris, que l’on retrouve en grande partie dans les Évangiles, mais aussi dans les prophètes de l’Ancien Testament. Fondamentalement, une parabole est une comparaison imagée entre quelque chose de familier et de connu et une vérité ou une réalité spirituelle. L’image est généralement fictive bien que réaliste. Les paraboles ne sont généralement pas allégoriques, même lorsque divers éléments de l’image représentent diverses vérités spirituelles. Souvent, les détails ne font qu’ajouter de la vivacité à l’image. Comment fait-on l’exégèse des paraboles?
- Pour les paraboles, la question la plus importante à poser est la suivante: «Quel est le point ou quels sont les points principaux?»
- Soyez attentif à la répétition (qui revient à mettre quelque chose en gras), au renversement des attentes ou aux changements de voix de la première à la troisième personne. Ce sont autant d’indices sur le point principal.
- La conclusion ou le point principal se trouve généralement à la fin et se concentre généralement sur la nature du royaume ou du Roi.
- Le contexte est toujours roi. Alors, interprétez les paraboles à la lumière du contexte plus large du reste du récit. Ne les arrachez pas du contexte dans lequel l’auteur les a placées, comme s’il s’agissait d’une quelconque collection de fables d’Ésope.
- Exemple : Marc 4.30-32 – la parabole de la graine de moutarde. La morale de cette parabole se trouve dans la conclusion et dans son contexte. Jésus illustre la croissance surprenante et inattendue du royaume, qui passe d’une taille minuscule à une taille immense. L’application consiste donc à ne pas le mépriser ni se laisser décourager par l’obscurité actuelle du royaume. Nous ne devons pas allégoriser les oiseaux dans ses branches ni être confus par le fait qu’il y a des graines plus petites et des plantes de jardin plus grandes.
3) La poésie
Un tiers de l’Ancien Testament (ce qui représente plus que la totalité du Nouveau Testament) est de la poésie! Elle y est présente à l’état brut (les Psaumes), mais on la retrouve aussi dans d’autres genres comme la sagesse et la prophétie. La clé de l’exégèse de la poésie hébraïque est de comprendre que, comme la poésie que nous connaissons, la poésie hébraïque présente un langage extrêmement condensé et riche en images. La poésie, quelle que soit la langue employée, est destinée non seulement à communiquer une vérité, mais aussi à susciter l’émotion. D’autre part, contrairement à la poésie que nous connaissons, la poésie hébraïque n’a pas de rimes ni de mesures que nous pourrions reconnaître. Sa structure repose sur d’autres procédés. Comment fait-on l’exégèse de la poésie?
Le parallélisme
La caractéristique la plus commune de la structure poétique hébraïque est le parallélisme sous trois formes différentes: synonymique (une idée est répétée pour y mettre l’accent), synthétique (une idée se construit sur une autre) et antithétique (une idée est mise en contraste avec une autre).
D’autres caractéristiques sont le jeu de mots, l’allitération et l’acrostiche alphabétique, la répétition, l’hyperbole, le contraste, la métonymie (substitution) et la synecdoque (le tout représente la partie et vice versa).
Comme la poésie que nous connaissons, elle utilise la métaphore et la comparaison, les images figuratives, l’ironie et l’euphémisme.
La clé la plus importante pour interpréter la poésie consiste sans doute à se rappeler qu’il s’agit d’un poème. La lecture littérale d’un poème sera différente de la lecture littérale d’un récit.
Exemple
Exemple: Psaumes 19.8-12. Ces versets constituent un exemple étendu de parallélisme synonymique. David ne parle pas de six choses différentes, mais d’une seule: la Parole de Dieu. Il la traite comme un diamant taillé et tenu à la lumière. Dans chaque phrase, il tourne légèrement le diamant pour en examiner une facette différente. Le but de la méditation poétique est à la fois d’engendrer en nous une vision et une appréciation élevées de la Parole de Dieu et de nous convaincre de la conclusion du psalmiste au verset 12.
4) La sagesse
Pour beaucoup, la littérature de sagesse des Écritures est à la fois très appréciée et très problématique. Elle est appréciée parce qu’elle semble si pratique. Elle est problématique parce qu’elle ressemble le moins aux genres auxquels nous sommes habitués dans le monde moderne. Elle semble aussi étrangement déconnectée du point principal de l’Écriture, qui est la rédemption en Jésus-Christ.
Mais en réalité, la littérature de sagesse est très pratique précisément parce qu’elle est si étroitement liée au point principal de l’Écriture. La littérature de sagesse aborde le fait de bien vivre dans le monde de Dieu et à la lumière du caractère de Dieu. La sagesse est le fruit de la crainte de l’Éternel, autrement dit de la révérence envers Dieu et la création qu’il a faite, y compris les autres personnes. Elle parle de ce qui est généralement vrai, mais elle traite également des exceptions apparentes à cette vérité générale.
Comment faire l’exégèse de la littérature de sagesse?
Nous devons reconnaître que la littérature de sagesse nous apparaît sous de multiples formes, ou sous-genres.
- Le drame (Job, Cantique des cantiques)
- Les maximes (Proverbes 9 – 31)
- La confession autobiographique et l’avertissement (Ecclésiaste, Proverbes 1 – 8).
- Quelle que soit la forme, la clé de l’interprétation est de la lire dans son contexte et en prenant en compte son objectif déclaré.
- Job a pour intention d’aborder le problème de la souffrance injuste.
- L’Ecclésiaste a pour intention d’aborder de façon réaliste le but de l’existence.
- Les Proverbes ont pour intention d’engendrer la crainte de
Dieu et de montrer ensuite comment cette crainte (ou son absence) se manifeste dans toutes sortes de contextes. Il ne s’agit absolument pas d’un code de loi.
Le Cantique des cantiques est une célébration de l’amour humain dans le mariage qui montre, au-delà de lui-même, l’amour de Dieu pour son peuple.
Exemple
Proverbes 12.21 – «Aucun malheur n’arrive au juste, mais les méchants sont accablés de maux. » Un lecteur superficiel fera l’une des deux erreurs suivantes: il supposera que cela est toujours vrai et prendra donc la souffrance comme un jugement divin contre la méchanceté. Ou alors, il se contentera de faire allusion à Job ou à Jésus et dira que le proverbe est carrément faux. Mais ce proverbe n’est ni une promesse absolue ni une contra- diction de Job. Comme tous les proverbes, il est plutôt proverbial, ou généralement vrai. Dans l’univers moral que Dieu a créé, la méchanceté cause généralement le trouble et la justice apporte généralement la bénédiction. Au-delà du caractère proverbial de l’affirmation, le proverbe annonce également la bénédiction et le jugement ultimes qui viennent de Dieu. Même s’il y a des exceptions dans cette vie, Dieu appliquera en fin de compte ce proverbe lors du jugement dernier.
5) La prophétie
Les livres prophétiques contiennent à la fois du genre narratif et de la poésie, mais ce qui les distingue en tant que genre propre est la pré- sence de l’oracle prophétique «Ainsi parle le Seigneur» et la fonction que cet oracle joue dans les Écritures. Les prophètes arrivent sur la scène biblique en tant qu’avocats de l’accusation, plaidant la cause de Dieu dans un procès contre Israël pour sa rupture de l’alliance. Ils ne font pas simplement valoir leurs arguments, mais ils avertissent aussi prophétiquement du jugement à venir (appelant à la repentance) et pro- clament prophétiquement le salut à venir (appelant à la foi). Comment fait-on l’exégèse de la prophétie?
La caractéristique ( et le problème ) fondamentale de l’interprétation d’une prophétie est la dynamique entre promesses et accomplissements. C’est ce qui divise les interprètes. Quand, où et comment une prophétie s’accomplit nous aide à comprendre sa signification.
Un aspect important de la prophétie est le rapprochement prophétique des événements. Les prophètes voient les montagnes à l’horizon lointain comme une seule ligne bidimensionnelle. Mais une fois que nous parvenons à l’accomplissement dans le cours de l’histoire et que nous voyageons dans ces montagnes, nous découvrons qu’il existe de multiples chaînes de montagnes à de grandes distances les unes des autres. Cela signifie que la plupart des prophéties, sinon toutes, ont de multiples horizons d’accomplissement.
Exemple
− Par exemple, dans Ésaïe, le «signe d’Emmanuel» d’Ésaïe 7 s’accomplit dans Ésaïe 8 avec le propre fils d’Ésaïe. Mais ce n’est que la première chaîne de montagnes. Derrière et au-delà de cette chaîne se trouve l’accomplissement ultime du texte dans la naissance de Jésus-Christ.
− Un autre exemple se trouve dans la prophétie apocalyptique du jugement dans Ésaïe 24 – 27. Cette prophétie s’accomplit d’abord par l’invasion de la Palestine par Babylone. Mais une deuxième chaîne de montagnes de l’accomplissement surgit avec la destruction de Jérusalem par Rome en 70 apr. J.-C. Et enfin, à la lumière de l’Apocalypse, nous reconnaissons que cette prophétie s’accomplira ultimement à la fin du monde, au dernier jour.
L’utilisation des mages dans la prophétie
Une caractéristique commune de la prophétie est l’utilisation du langage et des images du passé pour décrire l’avenir. La Création, l’imagerie du jardin d’Éden, le déluge, Sodome et Gomorrhe, et l’exode sont tous utilisés pour décrire des événements futurs. Ils permettent une compréhension théologique de ce qui se passe, et pas nécessairement une compréhension littérale.
Toutes les prophéties ne sont pas inconditionnelles. L’exemple le plus célèbre est celui de Jonas prêchant à Ninive. Il a prophétisé que Ninive serait détruite au bout de quarante jours, à moins que le peuple se repente. Le peuple s’est repenti, et par conséquent, la prophétie ne s’est pas réalisée.
Une bonne partie des textes prophétiques n’est pas prédictive, mais descriptive (typologique). Par exemple, le Nouveau Testament comprend qu’une grande partie de la vie du roi David annonçait le Messie à venir.
Le contexte est roi
Comme toujours, le contexte est roi. Dans le cas de la prophétie, la tournure que prend l’histoire de la Bible dans son ensemble est cruciale. Nous devons nous rappeler que la révélation est progres- sive. Et dans la révélation de Jésus-Christ, il nous a été donné à la fois le point principal et la fin de l’histoire. Cela signifie que nous avons un avantage sur les lecteurs de l’Ancien Testament. Nous partons de l’histoire biblique dans son ensemble pour revenir à la prophétie et non l’inverse. Comme nous l’assure Pierre dans 1 Pierre 1.10-13, l’Évangile nous donne une vision plus claire que celle qu’avaient les prophètes de l’Ancien Testament eux-mêmes. C’est donc le Nouveau Testament qui détermine le sens ultime de la prophétie de l’Ancien Testament et non l’inverse.
Un autre exemple
Exemple : Ésaïe 11 – la prophétie annonçant le règne de la branche d’Isaï. Cette prophétie s’inspire d’images tirées de Genèse 2 (Éden), d’Exode et de Josué. Elle décrit l’avenir en images superposées: un retour en Éden, un second exode et l’achèvement de l’œuvre inachevée de la conquête de la Terre promise. En cumulant ces images, dont beaucoup sont également poétiques, nous devons reconnaître que le prophète communique un message théologique et pas nécessairement une prédiction historique au sens littéral. Tout cela s’accomplira par le juste jugement d’un rejeton de la branche d’Isaï, qui est décrit en des termes tirés de la description de la présence de Dieu dans l’exode (És 11.10,11). Ainsi, la prophétie nous oriente en fin de compte vers le divin Fils de David, l’Homme-Dieu Jésus-Christ et vers sa domination universelle dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre.
6) Les épîtres
Les épîtres forment le plus simple des genres, car ce sont des lettres écrites à des personnes qui sont à la même étape de l’histoire que nous, des croyants qui vivent entre la résurrection de Christ et sa seconde venue.
Comment faire l’exégèse des épîtres?
- Comme toujours, le contexte est extrêmement important. Ces lettres sont des documents occasionnels et non des traités théologiques abstraits destinés à intégrer une bibliothèque. Elles ont été rédigées par les apôtres à de vrais chrétiens vivants, aux prises avec de vrais problèmes, soit moraux, soit doctrinaux, soit les deux.
- Comme ces lettres ont presque toujours été motivées par un ou plusieurs problèmes ou conflits, l’auteur tente d’appliquer la vérité de l’Évangile afin d’aborder le ou les problèmes en question. Cela signifie que sa forme de discours de base sera l’argument logique. C’est pourquoi nous devons prêter attention à la fois au déroule- ment de l’argumentation et à ses détails.
- Les apôtres étaient conscients d’être à la fois les bénéficiaires et l’accomplissement des promesses de l’Ancien Testament à la lumière de ce que Christ avait fait. Ainsi, le «contexte» principal des épîtres du Nouveau Testament n’est pas le contexte gréco-romain, mais l’Ancien Testament!
- L’application des épîtres est généralement directe, mais une certaine discontinuité culturelle et historico-rédemptrice subsiste. Nous devons être sensibles à ces questions.
Exemple
Exemple: Éphésiens 2.11-22. Une application typique de ce pas- sage dans de nombreuses Églises évangéliques est la réconciliation raciale. Mais si nous prêtons attention à la fois à la lettre elle-même et au contexte biblique plus large, nous nous rendons compte que Paul parle avant tout de la suppression de la division entre Juifs et non-Juifs. Cette division n’était pas simplement ethnique, mais théologique, car elle définissait les frontières du peuple de Dieu. La suppression de cette division en Christ signifiait que les nations étaient désormais les bienvenues et qu’elles ne devaient pas être exclues du salut de Dieu. Ce n’est qu’accessoirement que ce passage parle de la réconciliation à la suite d’autres divisions.
7) Le genre apocalyptique
Le genre apocalyptique est sans doute le plus intrigant, mais aussi le plus difficile de tous les genres. La science-fiction est ce qui s’en rapproche le plus! Le but de la littérature apocalyptique est de donner au peuple de Dieu de l’espoir au milieu des souffrances actuelles, sur la base de la victoire certaine de Dieu sur ses ennemis actuels et à venir. Pour ce faire, le genre apocalyptique s’inspire fortement des images du passé ainsi que d’autres images stylisées. Il s’agit de passer en revue le cours de l’histoire et de montrer que son point culminant consiste en la victoire du royaume de Dieu.
Comment faire l’exégèse du genre apocalyptique?
- Deux exemples principaux de littérature apocalyptique dans la Bible sont Daniel et l’Apocalypse. Mais aucun des deux n’est simplement apocalyptique. Daniel est un écrit prophétique et l’Apocalypse est une épître prophétique.
- Le contexte littéraire est important. La littérature apocalyptique biblique s’appuie spécifiquement sur des images bibliques de l’Ancien Testament (Babylone, des plaies) ainsi que sur des images «types» dudit genre en général (la corne, les astres, etc.).
- Le genre apocalyptique fournit une schématisation de l’histoire, mais ce schéma n’est pas nécessairement chronologique. Par exemple, chaque série de sept plaies de l’Apocalypse (les sceaux, les trompettes, les coupes) se termine par la fin du monde. Et pourtant, il serait facile de lire les séries comme étant séquentielles. Alors, combien de fois le monde prend-il fin? En fait, il y a un schéma dans ces séries. L’histoire est récapitulée sous différents angles, ce qui conduit au point culminant des deux derniers chapitres.
Sans entrer dans un traitement détaillé des différentes approches d’interprétation de l’Apocalypse, nous pouvons tous convenir que le point principal est évident. Le peuple de Dieu peut supporter les souffrances actuelles grâce à sa confiance en la victoire de Dieu. Et il sait que Dieu gagne, non pas grâce à la révélation prophétique, mais grâce à ce que Christ a déjà accompli dans le passé, par sa mort et sa résurrection.
Exemple
Exemple : Apocalypse 5 – la révélation du Lion de Juda. Jean entend parler du Lion de Juda, celui qui ouvrira le livre et accomplira les desseins de Dieu dans l’histoire. Mais lorsqu’il se retourne pour voir celui dont il a entendu parler, il voit l’Agneau qui a été immolé. A-t-il mal entendu? Y a-t-il en fait deux individus différents? Absolument pas. Au contraire, ce qu’il voit explique ce dont il a entendu parler. Jésus est digne d’être le Lion, celui qui accomplit les desseins de Dieu, précisément parce qu’il s’est humilié en tant qu’Agneau de Dieu sur la croix. Jésus est digne de gloire et d’honneur et capable d’ouvrir le livre du jugement de Dieu, non seulement en raison de sa divinité préexistante, mais surtout parce qu’il s’est acquis le peuple de Dieu avec son propre sang. La croix se trouve donc au centre de la révélation de la gloire de Dieu.
Cet article est tiré du livre : « Guide pratique de théologie biblique » de Michael Lawrence