John Nelson Darby (Gilles Despins)

John Nelson Darby est né le 18 novembre 1800 à Westminster. 

L’un de ses biographes écrit : 

« Ce mercredi matin, Mme Darby, demeurant sur la rue Great George à Westminster, a donné naissance à un garçon. » Tel était le bref avis, publié en bas à droite d’une page dans le London Times, en novembre 1800. Né le 18 novembre 1800, John Nelson Darby est le sixième garçon et le huitième enfant de Mme Darby. 

Darby devient un érudit extrêmement doué

Plus tard, Darby entreprend des études au Trinity College de Dublin, et il est reçu au Barreau d’Irlande en 1822. Sa carrière en droit est toutefois de courte durée. Une note manuscrite, dans la marge de son Nouveau Testament grec en quatre volumes, indique, à côté de 2 Timothée 3, qu’il s’est converti aux alentours de 1820 ou 1821 . C’est probablement en 1824 qu’il renonce à sa carrière d’avocat et est ordonné diacre dans l’Église anglicane.

Ce changement de carrière amène son père à le déshériter. Cependant, alors que son père est sur son lit de mort, tous deux se réconcilient. En 1826 ou 1827, Darby est grièvement blessé lors d’une chute de cheval au cours de laquelle il heurte violemment le montant d’une porte : « Pendant sa convalescence, il se met sérieusement à l’étude et à la méditation de la Parole de Dieu. » Darby devient alors un érudit extrêmement doué. William Kelly a écrit à son sujet :

En fait, c’est un étudiant assidu, doté d’un esprit analytique et critique, non seulement envers les textes originaux hébreux et grecs, mais aussi envers les anciennes versions et tout document valable portant sur la révélation ; il est également versé dans l’histoire de l’Église.

Darby découvre l’importance de certaines doctrines spécifiques de la Bible

C’est précisément à ce moment-là que Darby découvre l’importance de certaines doctrines spécifiques de la Bible. Parmi celles-ci, se trouve la doctrine de l’Église, affirmant que le Corps spirituel de Christ se compose de tous les croyants individuels. Il en tire la conclusion que l’Église doit être séparée de l’État, ce qui l’amène à quitter l’Église d’Irlande. De l’aveu de Darby, le Saint-Esprit était au même moment à l’œuvre chez d’autres croyants :

Quatre hommes qui se trouvaient dans le même état d’esprit que moi sont venus chez moi. Nous avons discuté de ces sujets et je leur ai proposé de prendre ensemble le repas du Seigneur le dimanche suivant, ce que nous avons fait.

Darby devient un écrivain très prolifique

Le mouvement des Frères venait de naître. Darby est devenu par la suite un écrivain très prolifique. L’ensemble de son œuvre est abondant et couvre des sujets comme la prophétie, l’apologétique, l’évangélisation, l’ecclésiologie, la vie chrétienne en action, la doctrine et la critique. En outre, il a à son actif plus de mille lettres personnelles et publiques, et des centaines de « notes et remarques » de toutes sortes.

Darby montre un grand intérêt pour la traduction de la Bible 

En effet, il l’a personnellement traduite en allemand, en français et en anglais. Marion Field, l’une des biographes de Darby, mentionne que l’épitaphe de ce dernier se lit comme suit : 

« John Nelson Darby, à la fois inconnu et bien connu. » 

Cela s’applique admirablement à son travail de traduction. Pour certains aujourd’hui, Darby n’est que le fondateur d’un mouvement connu sous le nom des Frères de Plymouth, une personne dont le nom n’évoque que sévérité, division, séparation et dissidence. Malheureusement, l’idée qu’on s’en fait ne rend pas justice à l’homme qu’il était ; on oublie son énorme contribution aux domaines de la traduction et de l’étude biblique.


Cet article est tiré du livre : La Bible Darby et son histoire de Gilles Despins