La Bible n’est pas un tableau accroché au mur, mais une fenêtre (John Piper)
La Bible est une fenêtre
Je n’ai jamais apparenté la Bible à un chef-d’œuvre exposé dans un musée, un tableau que je pouvais contempler sous tel ou tel angle. Elle était plutôt pour moi une fenêtre, ou une paire de jumelles. Ma manière de voir la Bible a toujours été de voir le monde à travers la Bible, au moyen de la Bible. Quand j’affirme que ma conception de la Bible s’est précisée, clarifiée, et approfondie, je veux dire par cela que c’est la réalité qu’elle me donnait de voir qui s’est précisée, clarifiée, et approfondie.
La réalité précisée, clarifiée et approfondie
Précisée dans la mesure où les contours des choses sont devenus moins flous. Je pouvais voir de quelle manière différents éléments s’ajustaient précisément les uns avec les autres. Clarifiée dans la mesure où la beauté et l’impact de tout le message sont devenus de plus en plus attrayants. Et approfondie dans le sens de la perspective – la « profondeur de champ » pour reprendre une expression du domaine de la photographie. Je comprenais que tout s’étendait jusqu’à l’infini dans les directions passée et future, avec des implications à couper le souffle. L’expression la gloire de Dieu résume le mieux mon expérience. C’est cela qui m’était donné de voir.
Voilà ce qui changeait dans ma manière de relever les défis qui m’étaient proposés. Cela n’avait rien à voir avec un quelconque effort intellectuel. Contrairement à la réflexion, le fait de voir ne procède pas d’un effort ; on voit, tout simplement. Vous devrez sans doute faire un effort pour arriver sur la crête du Grand Canyon, mais une fois arrivé, le fait de voir ne constitue pas un effort. Vous devrez voyager pour aller dans les Alpes ou l’Himalaya, mais une fois arrivé, embrasser l’horizon du regard ne nécessite aucun effort particulier de votre part : le panorama vous est offert.
C’est l’Écriture qui me tenait
J’ai marché, et j’ai voyagé dans le cadre de mes années d’étude. Mais je n’ai rien fait pour que je puisse réussir à voir. C’est pourquoi j’affirme que ce n’est pas moi qui tentais de maintenir une certaine conception de la Bible : c’est cette approche qui me tenait. Dieu m’a rendu captif en me présentant une vision totalement irrésistible. Lorsque vous vous trouvez sur le bord du Grand Canyon ou que vous descendez la rivière Colorado à l’intérieur du canyon (comme j’ai pu le faire pendant l’été 2012), il est juste de dire que vous êtes captivé par la vue, le paysage, le panorama. C’est ce que la Bible a opéré en moi. C’est elle qui me tenait, et non l’inverse.
Cet article est tiré du livre : Une gloire particulière de John Piper