La Bible, une vérité fiable (John MacArthur)
La Bible est digne de confiance
La Parole de Dieu se caractérise par sa véracité – elle est totalement exacte et digne de confiance. Dans 2 Timothée 3.16, Paul écrit : « Toute Écriture est inspirée [litt. «expirée»] de Dieu. » Parce que la Bible est le souffle même du « Dieu de vérité » (És 65.16), nous pouvons avoir la certitude qu’elle est totalement digne de confiance. Le Psaume 12.7 proclame : « Les paroles de l’Éternel sont des paroles pures, un argent éprouvé sur terre dans un creuset et sept fois épuré. » Cette même idée est répétée tout au long du Psaume 119 : la Parole de Dieu est la vérité, ses commandements sont la vérité, la totalité de sa Parole est la vérité, toutes ses ordonnances durent éternellement, et tous ses préceptes sont sûrs.
La Bible est vrai
L’Écriture est entièrement vraie, et elle contient toute la vérité nécessaire à la vie de foi. Dieu n’a pas retenu ou caché une quelconque révélation nécessaire. Paul le souligne dans son épître à Timothée : « Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre » (2 Ti 3.16,17). La Parole de Dieu convient parfaitement pour accomplir ses intentions de salut, de sanctification et de glorification ; elle pourvoit à tout ce dont nous avons besoin pour la vie et la piété dans ce monde, et l’espérance pour la vie à venir.
De plus, elle est la vérité qui sert d’étalon servant à mesurer toute autre déclaration spirituelle ou théologique. C’est pourquoi le travail acharné d’interprétation fidèle est si vital, et c’est pourquoi Dieu a donné des pasteurs et des enseignants à l’Église. On ne peut connaître la vérité que si l’on saisit la réelle signification du texte.
Le but de la Parole de Dieu
Aujourd’hui, l’Église est envahie par de faux bergers qui colportent des interprétations erronées qui ne sont pas conformes à la Parole de Dieu. Ils vous diront que l’Écriture est là pour améliorer vos relations, apaiser vos blessures émotionnelles, vous enrichir financièrement et répondre à une foule d’autres besoins ressentis. Ce sont toutefois des mensonges diaboliques destinés à saper votre confiance en la Parole de Dieu lorsque – forcément – elle ne réussit pas à faire ce qu’elle n’a jamais été destinée à faire.
Le but de la Parole de Dieu est de semer dans l’esprit la vérité qui transforme la vie. Nous ne pouvons pas connaître la vérité d’un passage tant que nous ne comprenons pas l’interprétation exacte de ce passage. Nous devons être des étudiants attentifs et consciencieux de toute l’Écriture, confiants en son origine divine et dépendants de l’œuvre éclairante du Saint-Esprit pour nous amener à une compréhension limpide de la vérité divine révélée.
Une vérité revêtue d’autorité
Les croyants doivent également embrasser l’autorité des Écritures et s’y soumettre. La Parole de Dieu est l’autorité suprême dans son Église – aucun pasteur ou pape ne peut la juger. Pierre se réfère à l’Écriture comme aux « oracles de Dieu » (1 Pi 4.11), c’est-à-dire aux paroles mêmes sorties de la bouche de Dieu. Paul affirme que les croyants ont « la pensée de Christ » (1 Co 2.16). Il ne s’agit pas d’une forme de connaissance supérieure gnostique, obtenue par des moyens mystiques ou subjectifs. Cela signifie que la pensée de Christ est contenue dans les pages de la Parole de Dieu pour que nous y ayons accès. Si quelqu’un veut savoir ce que le Seigneur pense de telle ou telle chose, il lui suffit d’ouvrir la Bible. La Parole de Dieu, qui fait autorité, nous a remis toutes les informations dont nous avons besoin.
Toutefois, nous vivons à une époque où les gens ne réagissent pas bien à l’autorité. La réalité déconcertante est que les Églises sont aujourd’hui remplies de personnes qui veulent regarder partout en dehors des Écritures pour trouver Dieu. Ils veulent l’identifier de manière allégorique dans les films, à la télévision et dans la culture populaire, comme si ces supports pouvaient sensibiliser la conscience du monde non sauvé d’une manière totalement impossible pour l’Écriture. Ils pensent que se demander « Que ferait Jésus ? » est une démarche spirituelle. Mais ils n’ouvrent jamais leurs bibles pour étudier qui il est ou ce qu’il a fait.
Pas d’autre source
D’autres rejettent les dures vérités de l’Évangile qui offensent les sensibilités du monde, préférant remanier l’Écriture dans le langage thérapeutique de notre culture. D’autres encore ignorent tout simplement des passages de la Bible, les considérant comme dépassés et sans intérêt pour les lecteurs modernes. Le peuple de Dieu ne doit pas traiter sa Parole avec autant de négligence ou de légèreté. Comme Charles Spurgeon l’a expliqué à juste titre, il n’existe aucune autre source de vérité fiable à laquelle nous puissions nous raccrocher : « Ainsi parle le Seigneur » est la seule autorité dans l’Église de Dieu.
Lorsque le tabernacle a été dressé dans le désert, quelle autorité a fixé sa longueur et sa largeur ? Pourquoi l’autel des parfums devait-il être placé ici, et la cuve d’airain, là ? Pourquoi offrir tant d’agneaux ou de taureaux un certain jour ? Et pourquoi l’agneau pascal devait-il être rôti entier et non plongé dans l’eau ? Tout simplement et uniquement parce que Dieu avait montré toutes ces choses à Moïse sur la montagne sainte ; et parce que l’Éternel lui avait dit : « Regarde et fais d’après le modèle qui t’est montré sur la montagne » (Ex 25.40). Il en est de même dans l’Église aujourd’hui ; les vrais serviteurs de Dieu exigent de voir l’autorité expresse du seul Maître et Seigneur de l’Église pour appliquer toutes les ordonnances et doctrines de l’Église. Ils se souviennent que le Seigneur Jésus a demandé aux apôtres d’enseigner aux croyants à observer tout ce qu’il leur avait prescrit, mais il ne leur a donné ni à eux ni à aucun homme, le pouvoir de modifier ses propres commandements.
La bible est l’autorité ultime
Le Saint-Esprit a révélé une grande partie de la précieuse vérité et du saint précepte par l’intermédiaire des apôtres, et nous devons prêter une attention sérieuse à son enseignement ; mais lorsque les hommes invoquent l’autorité des Pères de l’Église, des conciles et des évêques, nous ne devons laisser aucune place à la sujétion, pas même pendant une heure. Ces hommes peuvent citer Irénée ou Cyprien, Augustin ou Chrysostome ; ils peuvent nous rappeler les dogmes de Luther ou de Calvin ; ils peuvent fonder leur autorité sur Siméon, ou Wesley, ou Gill – nous écouterons les opinions de ces grands hommes avec le respect qu’ils méritent en tant qu’hommes, mais ayant fait cela, nous nierons que ces hommes font autorité dans l’Église de Dieu, car il n’y a rien d’autre qui ait autorité que l’affirmation : « Ainsi parle l’Éternel des armées. » Et même si vous nous apportez le consentement uniforme de toutes les traditions – si vous citez des précédents vénérables remontant à quinze, seize ou dix-sept siècles d’antiquité, nous brûlerons le tout comme du bois de charpente sans valeur, à moins que vous ne mettiez le doigt sur le passage de l’Écriture sainte prouvant que le sujet émane de Dieu.
Vous pouvez aussi vous appuyer, en plus de toute cette vénérable autorité, sur la beauté de la cérémonie et son utilité pour ceux qui y participent, mais tout cela est étranger à la question, car pour la véritable Église de Dieu, la seule question reste : tout cela répond-il à : « Ainsi parle le Seigneur » ? Et si l’autorité divine n’apparaît pas dans la réponse, les hommes fidèles chassent l’intrus, support de la malice des hommes.
Le peuple de Dieu doit se soumettre fidèlement à l’autorité de toute l’Écriture et à l’œuvre sanctifiante que l’Esprit accomplit par elle dans nos vies.
Cet article est tiré du livre : L’Écriture seule de John MacArthur