La conversion de Nebucadnetsar : 2 leçons à retenir (Stuart Olyott)
Le chapitre 4 du livre de Daniel s’achève sur le tableau d’un roi plongé dans l’adoration, d’un homme prosterné devant son Dieu, un Dieu dont il reconnaît à la fois la justice et la vérité. Son adoration témoigne de son émerveillement et de son humilité. Sa foi est peut-être bien faible, mais elle est réelle. Sa connaissance est peut-être limitée, mais elle est authentique. Ce qui importe, c’est que le roi est un homme transformé, un homme différent. Dieu lui a fait faire volte-face. Il est converti.
2 leçons à retenir
La conversion de ce roi nous enseigne deux choses importantes.
1. Il ne faut jamais désespérer de la conversion de quiconque
Qui aurait pu croire que ce roi redoutable, qui avait emmené en captivité le peuple de Dieu et cherché à entraîner dans l’idolâtrie le reste fidèle, vivrait un jour dans la communion de Dieu ? En 605 av. J.-C., les exilés s’étaient inclinés devant un païen. Comment ce roi aurait-il pu faire un jour partie du peuple de Dieu ? Or, rien n’est impossible à Dieu !
Qui aurait pu deviner que l’homme qui, dans une rage aveugle et insensée, avait ordonné l’exécution de tous les sages de Babylone, serait un jour un croyant ? Cette éventualité semblait encore plus improbable le jour où, tournant le dos à la vérité qu’il avait entendue, Nebucadnetsar avait ordonné à tout son peuple d’adorer l’horrible statue d’or qu’il avait dressée dans la plaine de Dura. Comment l’homme qui avait donné l’ordre de jeter dans la fournaise ardente les derniers hommes demeurés fidèles à Dieu, deviendrait-il un jour l’un d’entre eux ? La chose semblait tout à fait hors de question.
Or, à la fin de ce chapitre 4, nous voyons le même homme prosterné comme un petit enfant aux pieds de Dieu. C’est un suppliant, un homme soumis, qui adore, loue et exalte le Roi des cieux, et qui lui rend honneur !
Ne désespérons jamais de la conversion de quiconque puisque le Dieu de Nebucadnetsar est toujours Dieu. Nous sommes bien souvent tentés de nous demander s’il vaut la peine de continuer à travailler à l’œuvre de Dieu. Les gens semblent tellement fermés et indifférents autour de nous ! Tout ou presque leur semble plus important que Dieu. Ils réagissent à l’Évangile par la moquerie ou aimablement, par une indifférence polie. Il semble que rien ne pourra jamais briser de telles personnes. Il semble impossible que ces gens se convertissent un jour. Il est difficile d’imaginer qu’on puisse être plus éloigné de Dieu qu’ils ne le sont à présent.
Nous risquons de sombrer dans le désespoir le plus sombre si nous oublions que Dieu est tout-puissant. S’il a pu écraser le puissant Nebucadnetsar comme une simple noix, qui sera trop difficile à briser pour un tel Dieu ? Il a déjà fait ce que nous regardons comme « impossible », et il peut le faire de nouveau. Parce que nous sommes co-ouvriers avec lui, il est de notre devoir de continuer à œuvrer à la conversion de ceux qui nous entourent, en ayant la ferme assurance qu’aucun de ceux qu’il a un jour décidé de sauver ne pourra finalement résister à son pouvoir tout-puissant. Ce que nous ne pouvons pas faire, lui le peut ! Ne désespérons jamais de la conversion de quiconque.
2. Vous n’êtes pas encore descendu assez bas
Je m’adresse ici à ceux de mes lecteurs qui ne sont pas encore convertis. Si vous n’êtes pas encore sauvés, en dépit de l’intérêt que vous portez à la Bible, c’est parce que vous avez encore une trop haute opinion de vous-mêmes pour venir à Dieu comme un petit enfant. Vous êtes encore trop orgueilleux pour vous approcher du trône divin comme un sujet soumis. Le sentiment de votre propre importance vous empêche de venir au roi comme un mendiant.
Je dois être franc avec vous. Il est temps que vous compreniez que Dieu ne vous sauvera pas avec votre respectabilité. Il ne vous sauvera pas sans que vous perdiez la face. Ceux qui viennent à Dieu par Christ doivent le faire comme y sont venus les autres avant eux.
Le publicain n’osait pas même lever les yeux au ciel alors qu’il disait à Dieu du fond de son cœur : « Ô Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur » (Luc 18:13). Saul de Tarse, le grand intellectuel, était encore aveugle et tremblant sur la route de Damas lorsqu’il vint à Dieu en lui disant : « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? » (Actes 9:6) Quant au farouche geôlier de Philippes, il tomba à genoux en demandant : « Que faut-il que je fasse pour être sauvé ? » (Actes 16:30)
On ne peut venir au Dieu Très-Haut qu’en descendant très bas. C’est ce que la conversion de Nebucadnetsar enseigne. Jésus-Christ arrache alors l’homme ainsi écrasé à sa situation misérable, car ce ne sont pas des justes qu’il est venu appeler à la repentance, mais des pécheurs (Marc 2:17).
La plus grande miséricorde que Dieu peut manifester envers un homme pécheur est de le terrasser. À terre, l’homme est toujours en sécurité, car il ne peut regarder que dans une seule direction : vers le haut. Le ciel est le seul endroit auquel il peut encore s’adresser pour demander du secours.
Une dernière mise en garde
Ceux qui hésitent encore à se jeter aux pieds de Dieu devraient prendre garde à un dernier avertissement. Dieu a le pouvoir d’ôter la raison aux hommes. Vous ne pouvez pas savoir comment il va réagir devant les refus réitérés que vous opposez à ses avertissements et à ses invitations. Peut-être vous brisera-t-il sans remède (Psaume 29:51). S’il vous ôtait la raison et décidait de ne pas vous la rendre, comment feriez-vous appel à sa miséricorde ? Aujourd’hui encore, il vous accorde la raison. Pourquoi ne pas agir comme vous savez que vous devez le faire ? Dieu peut décider demain : « C’est assez ! », et vous rendre incapable de connaître et d’admettre sa vérité, et encore moins de vous confier en elle.

Ne craignez pas d’être brisé par Dieu. Il ne reconstruit que ce qu’il détruit. Il ne dédaigne pas un cœur brisé et contrit (Psaume 51:17). Ne craignez pas non plus de vous laisser diriger par lui, car toutes ses œuvres sont vraies et ses voies sont justes (Daniel 4:37).
Ne voulez-vous pas vous rappeler sa grandeur et reconnaître votre néant ? Sa Parole est fermée à celui qui est rempli de soi-même, mais Dieu ne se détourne jamais de l’homme qui vient à lui les mains vides, sans chercher à se disculper. Son oreille reste sourde aux prières qui descendent des hauteurs humaines, mais les cris de désespoir qui montent de l’abîme touchent son oreille et retiennent toujours son attention. Il n’attend pas de vous que vous lui plaisiez ou que vous viviez une vie parfaite avant de venir à lui, car Christ le Sauveur qu’il a envoyé l’a déjà vécue à la place de son peuple. Aucun châtiment n’attend plus le pénitent car le Fils qu’il a envoyé l’a déjà subi entièrement. Toute parole d’orgueil est incompatible avec ces grandes vérités. Seuls les cris qui s’élèvent de la poussière s’accordent avec elles. Voilà pourquoi Nebucadnetsar a dû endurer une telle déchéance avant de pouvoir entrer dans la communion avec Dieu.
Ne voulez-vous pas retirer le nom de Nebucadnetsar pour le remplacer par le vôtre et faire de ce verset votre confession de foi personnelle ?
« Maintenant, moi… je loue, j’exalte et je glorifie le roi des cieux, dont toutes les œuvres sont vraies et les voies justes, et qui peut abaisser ceux qui marchent avec orgueil. »
Cet article est tiré du livre : Daniel – debout, jusqu’au bout de Stuart Olyott