La mort de Christ (Michael Barrett)
Par sa vie, Christ a satisfait les exigences positives de la loi, mais il fallait résoudre le problème de la pénalité entraînée par la transgression de la loi. Dieu ne peut pas fermer les yeux sur le péché. Par son obéissance parfaite, Christ a obtenu à la fois la vie pour son peuple et le droit de mourir pour s’acquitter de la dette de leurs péchés à leur place. Étant lui-même sans péché, et n’ayant donc pas de dette à payer lui-même, il peut payer le salaire de nos péchés en mourant à notre place. La vie et la mort de Christ sont indissociables dans l’œuvre du salut. Les théologiens qualifient sa mort pour son peuple d’obéissance «passive». À première vue, l’expression ne semble pas très pertinente, car Christ n’a pas subi la mort de manière passive. Personne ne pouvait lui prendre la vie. Il s’est soumis de son plein gré, avec joie et amour, à l’opprobre et à la souffrance de la croix (Jean 10.17,18; Hébreux 12.2).
L’importance de l’obéissance passive
On pourrait considérer sa mort comme la démonstration ultime et victorieuse de son obéissance active, car il a accompli la volonté de Dieu à la perfection. Toutefois, l’expression ne veut pas dire que Christ était inactif au moment de sa mort. Le terme «passif» revêt un sens dérivé du latin qui signifie «capable de souffrir». C’est déjà mieux, même si cette signification pourrait suggérer que Christ n’a pas souffert au cours de sa vie d’obéissance active. Veillons à comprendre cette expression comme une référence à la mort obéissante de Jésus sur la croix (Philippiens 2.8).
D’une part, il n’était pas en train de subir des événements qu’il ne contrôlait pas. D’autre part, cela ne l’a pas empêché de souffrir avant sa passion. Définie de la bonne manière, l’expression obéissance «passive» est tout à fait légitime.
La vie de Christ était remplie de limitations, de misères et de souffrances, mais celles-ci atteignent un paroxysme incommensurable à la croix et dans les événements qui précèdent immédiatement sa crucifixion. Si l’Ancien Testament prédit l’obéissance active de Christ, il accorde plus d’attention à son obéissance passive. C’est sans doute ce que Pierre veut dire lorsqu’il déclare que les souffrances de Christ faisaient l’objet des recherches et investigations des prophètes de l’Ancien Testament (1Pierre1:10,11). Il est important de rappeler ici les vérités essentielles qui caractérisent la croix de Christ, car de nombreux passages de l’Ancien Testament sont tournés vers elles. Ces vérités nous aideront à reconnaître l’œuvre expiatoire de Christ dans l’Ancien Testament, même lorsque le terme «croix» n’apparaît pas. L’expiation est une des thématiques bibliques qui contient les vérités théologiques les plus profondes et les plus glorieuses.
Cet article est tiré du livre : Commençant par Moïse… de Michael Barrett