La Parole de Dieu : le principal moyen que l’Esprit utilise pour faire progresser les croyants (John MacArthur)
La Parole est le principal moyen que l’Esprit de Dieu utilise pour faire progresser les croyants en sainteté. Pierre explique à ses lecteurs : « Rejetant donc toute méchanceté et toute ruse, la dissimulation, l’envie, et toute médisance, désirez, comme des enfants nouveau-nés, le lait spirituel et pur, afin que par lui vous croissiez pour le salut, si vous avez goûté que le Seigneur est bon » (1 Pi 2.1-3). Dans sa prière sacerdotale, Jésus souligne le lien entre la sanctification du croyant et l’Écriture ; parlant des croyants, il demande à son Père : « Sanctifie-les par ta vérité, ta parole est la vérité » (Jn 17.17). La comparaison entre les passages parallèles d’Éphésiens 5.18 – 6.9 et de Colossiens 3.16 – 4.1 indique que l’expression être « remplis du Saint-Esprit » (Ép 5.18) équivaut à « que la parole de Christ demeure en vous dans toute sa richesse » (Col 3.16). En rapprochant ces deux passages, il saute aux yeux qu’en remplissant leur pensée de la Parole de Dieu, les croyants se placent sous le contrôle de l’Esprit (voir Ro 8.14 ; Ga 5.16-18), et portent le fruit de l’Esprit (Ga 5.22,23). L’Écriture est un élément clé de l’armure de l’Esprit contre le péché et la tentation (Ép 6.17 ; voir aussi Mt 4.4,7,10).
L’Esprit a inspiré l’Écriture
Le Saint-Esprit a inspiré les Écritures en agissant par l’intermédiaire des auteurs humains (2 Pi 1.21 ; voir aussi 1 S 19.20 ; 2 S 23.2 ; És 59.21 ; Éz 11.5,24 ; Mc 12.36 ; Jn 14.17,26 ; 16.13-15 ; Ac 1.16 ; 1 Pi 1.11). Il continue d’illuminer les Écritures dans le cœur et l’esprit des croyants, les rendant capables de comprendre ce qu’il a révélé et d’y obéir (1 Co 2.14-16 ; voir aussi Ps 119.18 ; 2 Co 4.6 ; 1 Jn 2.27). Non seulement l’Esprit a inspiré l’Écriture et l’éclaire, mais il la rend vivante. Il confère de la puissance à la prédication de l’Évangile (1 Pi 1.12) de sorte que la Parole puisse convaincre le cœur et l’esprit des pécheurs (Hé 4.12), amenant les inconvertis à la régénération (voir Ép 5.26 ; Tit 3.5 ; Ja 1.18).
Paul réitère cette vérité en écrivant aux chrétiens de Thessalonique : « Notre Évangile ne vous a pas été prêché en paroles seulement, mais avec puissance, avec l’Esprit-Saint, et avec une pleine persuasion » (1 Th 1.5). Il déclare de même aux Corinthiens : « Ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance, afin que votre foi soit fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu » (1 Co 2.4,5). La promesse divine d’Ésaïe 55.11 illustre, elle aussi, la puissance souveraine du Saint-Esprit : « Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche : elle ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins. »
L’importance de proclamer l’Écriture
L’évangélisation des incroyants (Ro 10.14,15) et l’édification des saints (Ac 20.32) dépendent toutes deux de la proclamation fidèle de l’Écriture rendue puissante par l’Esprit. L’apôtre Paul résume la nécessité vitale de l’Écriture lorsqu’il déclare à Timothée : « Toute l’Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre » (2 Ti 3.16,17). Tout ce dont les croyants ont besoin pour marcher dans la justice et la sanctification se trouve dans les pages de la Parole de Dieu. La connaissance de Dieu révélée dans les Écritures leur suffit pour la vie et la piété (2 Pi 1.3). Par conséquent, si les croyants ont faim de la Parole de Dieu, c’est qu’ils reconnaissent qu’elle nourrit leurs âmes (Job 23.12 ; 1 Pi 2.2).
Il est essentiel que les Églises accordent la priorité au ministère vital de la Parole, comme les apôtres eux-mêmes l’ont fait (Ac 6.4). Ce ministère s’accomplit premièrement par la lecture, la prédication et l’enseignement de l’Écriture, comme l’écrit Paul à Timothée : « Jusqu’à ce que je vienne, applique-toi à la lecture, à l’exhortation, à l’enseignement » (1 Ti 4.13). Une prédication qui honore Dieu commence par une étude attentive de la Parole pour que le prédicateur donne une interprétation juste des textes. Dispenser droitement la Parole de vérité est le devoir d’un ouvrier qui n’a pas à rougir de son travail (2 Ti 2.15).
Après avoir soigneusement étudié le texte, le prédicateur doit le proclamer complètement, clairement et courageusement à l’assemblée. Après avoir souligné la suffisance de l’Écriture dans 2 Timothée 3.16,17, l’apôtre encourage immédiatement son protégé spirituel par ces mots : « Je t’en conjure devant Dieu et devant Jésus-Christ, qui doit juger les vivants et les morts, et au nom de son avènement et de son royaume, prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant » (2 Ti 4.1,2). Quels que soient les conséquences ou le mouvement de l’opinion populaire, Timothée devait proclamer toute la vérité de l’Écriture sans la compromettre ni capituler. Les pasteurs et anciens des Églises d’aujourd’hui sont investis du même mandat ; ils sont, eux aussi, tenus devant Dieu d’assumer fidèlement cette responsabilité prioritaire (voir Ja 3.1).
Cet article est tiré du livre : Théologie systématique de John MacArthur.