La vie dans un monde de mort (Richard Phillips)

L’œuvre de Jésus n’est pas arrivée à son aboutissement

Il y a encore des larmes ; nous avons encore de nombreuses raisons de pleurer. Ce miracle et l’expérience observée dans l’Église, par laquelle des êtres humains, morts dans le péché, viennent à la vie spirituelle, tout cela n’est qu’un avant-goût de l’œuvre suprême qui sera enfin consommée. L’apôtre Paul rappelle que nous vivons dans cette attente : 

« Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera réduit à l’impuissance, c’est la mort » (1 Corinthiens 15:25,26).

L’œuvre de Christ dans l’Histoire n’est pas encore achevée. La mort, quoique vaincue, n’est pas supprimée. Mais pour le chrétien, Christ a déjà privé la mort de son aiguillon, par la puissance de sa résurrection. 

« L’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi » (1 Corinthiens 15:56). 

La mort n’a plus le pouvoir de nous condamner ou de nous détruire

Certes, la mort nous atteindra, mais elle n’a plus le pouvoir de nous condamner ou de nous détruire. La résurrection modifie notre perception de la mort, car elle sera suivie de la gloire pour tous ceux qui sont en Christ. La mort frappe le croyant, de la même manière que l’ange frappa Pierre et fit tomber ses chaînes (Actes 12:7). Quel merveilleux privilège ce sera d’être sans tache ni ride, d’être plus pur que les rayons du soleil, aussi libre que les anges à l’égard du péché ! (Éphésiens 5:27)

Les petites morts quotidiennes par lesquelles nous passons sont l’œuvre de Dieu qui élimine les scories pour obtenir de l’or raffiné, le processus de la vie qui nous fait décroître pour que Christ puisse croître. Nous attendons le jour où tous les ennemis de Christ seront éliminés. Apocalypse 20:14 évoque ce jour : 

« Puis la mort et le séjour des morts furent jetés dans l’étang de feu. C’est la seconde mort, l’étang de feu. » 

Ce sera alors la nouvelle création qui ne connaîtra ni deuil ni larmes. Dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre, qui résulteront de la résurrection de Christ, ces paroles du dernier chapitre de la Bible deviendront réalité : 

« J’entendis du trône une forte voix qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus ; il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu » (Apocalypse 21:3,4). 

« Ne pleurez plus ! », dit Jésus à tous ceux qui se lamentent. Ses paroles renferment une grande consolation, car elles s’accompagnent d’une puissante action de salut. Pour l’instant, nous sommes consolés, mais lorsque la vie aura finalement triomphé de la mort, nous ne nous contenterons pas seulement de la disparition de nos pleurs, mais nos cendres retrouveront leur beauté. C’est la dernière image de cette scène touchante. « Jésus le rendit à sa mère » (v.15). Il en sera de même pour tous ceux qui cherchent leur consolation en lui. Toute notre tristesse se changera en allégresse, toutes nos pertes seront compensées par la plénitude céleste, toutes nos larmes feront place à des chants de louange. À propos de cette scène admirable qui se déroula en dehors des portes de Naïn, Charles Spurgeon déclare :

« C’était une avant-première sur une petite échelle de ce qui se produira bientôt lorsque ceux qui sont dans les tombes entendront la voix du Fils de Dieu et vivront ; alors, le dernier ennemi sera vaincu. Laissez la mort venir au contact de celui qui est notre vie, et il lui faut lâcher sa proie, quel que soit le butin qu’elle aura capturé. Bientôt, notre Seigneur reviendra dans sa gloire ; alors, devant les portes de la nouvelle Jérusalem, nous verrons se reproduire à l’infini le miracle opéré devant la porte de Naïn. »


Cet article est tiré du livre : Les miracles de Jésus de Richard Phillips