4 applications d’une bonne théologie de la citoyenneté – 1 Pierre 2.17 (John MacArthur)
Soyez soumis, à cause du Seigneur, à toute autorité établie parmi les hommes, soit au roi comme souverain, soit aux gouverneurs comme envoyés par lui pour punir les malfaiteurs et pour approuver les gens de bien. Car c’est la volonté de Dieu qu’en pratiquant le bien vous réduisiez au silence les hommes ignorants et insensés, étant libres, sans faire de la liberté un voile qui couvre la méchanceté, mais agissant comme des serviteurs de Dieu. Honorez tout le monde; aimez les frères; craignez Dieu; honorez le roi. Honorez tout le monde ; aimez les frères ; craignez Dieu ; honorez le roi. (1 Pierre 2.17)
Pierre structure son injonction à la soumission envers toute autorité – sa théologie de la citoyenneté – en quatre grandes catégories pratiques applicables aux domaines de notre vie.
Honorer tout le monde
Tout d’abord, les croyants doivent [honorer] tout le monde. L’homme est créé à l’image de Dieu (Ge 1.26 ; 9.6 ; Ja 3.9 ; voir aussi Ps 100.3) et à ce titre mérite un certain respect. Au ier siècle de notre ère, les esclaves étaient généralement considérés comme « non humains » et donc dépourvus de droits. Mais Pierre déclare à ses lecteurs qu’ils ne doivent traiter personne de cette manière (voir Col 4.1). Les chrétiens ne doivent user de discrimination envers personne pour des motifs de race, de nationalité ou de statut économique (voir Ro 2.11 ; Ép 6.8,9 ; Ja 2.1-9). Ceci ne signifie pas que les croyants sont devenus hermétiques aux différents niveaux d’autorité ou aux structures sociales, ni qu’ils font preuve d’angélisme et acceptent n’importe quelle conduite sans sourciller, mais cela montre qu’ils ont du respect pour les individus créés à l’image de Dieu.
Aimer les frères
La deuxième leçon est que les croyants [aiment] les frères. Ils doivent être pour le monde un exemple de l’amour envers leurs frères qui croient. L’apôtre Jean a aussi écrit sur ce principe à plusieurs reprises :
Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres (Jn 13.34,35 ; voir aussi Jn 15.12).
Et c’est ici son commandement : que nous croyions au nom de son Fils Jésus-Christ, et que nous nous aimions les uns les autres, selon le commandement qu’il nous a donné (1 Jn 3.23 ; voir aussi 1 Jn 4.7,21).
Quiconque croit que Jésus est le Christ est né de Dieu, et quiconque aime celui qui l’a engendré aime aussi celui qui est né de lui (1 Jn 5.1).
Craindre Dieu
Troisièmement, les croyants doivent [craindre] Dieu (De 13.14 ; Ps 111.10 ; Pr 9.10 ; Ec 12.15 ; Hé 12.9,28 ; Ap 15.4), ce qui implique de lui faire confiance en toutes circonstances (Ps 36.8 ; Pr 3.5 ; 14.26 ; 16.20 ; És 26.4) et quelles que soient les difficultés (voir 5.7 ; Ps 34.23 ; Pr 29.25 ; Na 1.7 ; 2 Co 1.10 ; 2 Ti 1.12). Les chrétiens doivent l’adorer en tant qu’Être souverain (Mt 6.33,34 ; Ro 8.28 ; 11.33), en tant que chef d’orchestre universel exécutant la partition de sa parfaite volonté (1 S 2.7,8 ; Ps 145.9 ; Pr 19.21). Cette crainte (craignez) encourage les croyants à se soumettre à toute autorité terrestre, à cause de leur infini respect pour celui qui leur a confié une tâche.
Honorer le roi
Enfin, les croyants doivent [honorer] le roi, ce qui nous ramène au point de départ, c’est-à-dire au commandement fondamental du verset 13 de 1 Pierre 2. Cette dernière leçon fait encore une fois écho aux paroles de Paul en Romains 13, et particulièrement au verset 7 : « Rendez à tous ce qui leur est dû, l’impôt à qui vous devez l’impôt, le tribut à qui vous devez le tribut, la crainte à qui vous devez la crainte, l’honneur à qui vous devez l’honneur ». En tant qu’agents appointés par Dieu pour exécuter les desseins des gouvernements, les rois, les présidents, les premiers ministres méritent le respect que Dieu attache à leur fonction.
Conclusion
Le croyant qui met ces principes en application donne une vraie crédibilité à sa foi. La soumission aux autorités civiles constitue une mise en pratique de ce que nous pourrions appeler « la citoyenneté évangélique » qui est dans la ligne des déclarations de Jésus dans le sermon sur la Montagne :
Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée ; et on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux (Mt 5.14-16).
Cet article est tiré du livre : 1 Pierre – John MacArthur de John MacArthur