L’assurance du salut et ses malentendus (Frank Allred)
L’assurance du salut engendre beaucoup de malentendus
Une trop haute opinion de nous-mêmes ?
Beaucoup de gens n’aiment pas entendre les chrétiens parler de leur assurance. Pour beaucoup, cette objection vient de leur croyance que le ciel est une récompense pour le bien pratiqué. Or, insistent-ils, avant le jugement dernier, personne ne peut savoir s’il a fait assez de bien pour aller au ciel. Par conséquent, tous ceux qui déclarent être assurés d’y entrer ont une trop haute opinion d’eux-mêmes. Ces gens-là se trompent. Leur raisonnement repose sur une fausse conception de l’Évangile. L’assurance du chrétien ne se fonde pas sur ce qu’il fait pour Dieu, mais sur ce que Dieu a fait pour lui. Nous ne pouvons goûter aux bienfaits de l’assurance du salut si nous n’avons pas l’humilité d’admettre que nous ne sommes pas, et ne serons jamais, assez bons pour aller au ciel.
L’assurance est-elle issue de la naïveté ?
Pour d’autres, les chrétiens qui parlent de leur assurance sont des naïfs. Un responsable d’église me dit un jour que personne ne pouvait être aussi assuré que j’affirmais l’être sans avoir l’esprit borné. Il fit cette remarque après une discussion que lui et moi, avec d’autres pasteurs, avions eue à propos de certains aspects de la foi chrétienne. Comme ma consécration au ministère pastoral remontait à peu de temps, je me dis que c’eût été un manque d’égards envers la séniorité de cet homme que d’engager une querelle sur ce sujet. Plus tard, j’ai vivement regretté de ne pas lui avoir répondu. Depuis, je me suis souvent demandé ce qu’il pensait de la longue liste d’hommes et de femmes mentionnés en Hébreux 11, auxquels l’auteur rend hommage pour la foi qu’il décrit comme «une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas» (Hébreux 11:1). Ces hommes et ces femmes célèbres étaient-ils des gens à l’esprit borné ? Je ne le pense pas.
Doit-on avoir une totale confiance ?
Pour d’autres encore, les croyants ne peuvent jamais être sûrs à cent pour cent parce que d’après eux, les experts ont montré qu’on ne peut pas accorder une confiance totale à ce que la Bible dit. En d’autres mots, notre assurance s’expliquerait par notre ignorance de leurs «découvertes». Or, l’assurance est le don de Dieu à tous ceux qui croient sincèrement à ses promesses ; et ceux-là savent qu’ils peuvent faire confiance à sa Parole. Dieu ne leur a pas appris à se fier à elle en les maintenant dans l’ignorance, mais en ouvrant leur cœur et leur intelligence à sa vérité et en leur prouvant son efficacité dans leur vie. Les Écritures les ont rendus sages à salut par la foi en Jésus-Christ (2 Timothée 3:15). Ceux qui refusent de croire ne peuvent bénéficier de ce témoignage dans leur cœur, quelle que soit l’étendue de leur connaissance au sujet de la Bible. C’est impossible.
Est-ce égoïste ?
Enfin, pour d’autres, les chrétiens qui veulent être sûrs d’aller au ciel sont égoïstes. Comment consacrer tellement de temps à l’étude des Écritures pour être sûrs de notre salut, alors que le monde autour de nous va à la dérive ? Ne sommes- nous pas coupables, comme l’infâme empereur romain Néron, de passer notre temps à des futilités au lieu de nous attaquer aux calamités ? Ces gens ne comprennent pas que les chrétiens sûrs de leur salut éternel sont bien mieux équipés pour faire face aux problèmes moraux et spirituels de notre temps que ceux qui manquent de cette assurance. D’ailleurs, de nombreux problèmes ne se seraient jamais posés si les chrétiens avaient été plus sûrs de leur foi. Les gens qui rejettent la foi et la morale chrétiennes exercent une grande influence uniquement parce que beaucoup de chrétiens, qui devraient combattre pour la foi transmise aux saints une fois pour toutes, n’en sont pas sûrs dans leur propre expérience.
Cet article est tiré du livre : « Êtes-vous sûr d’être sauvé ? » de Frank Allred