L’attitude de Jésus à l’égard des enfants
Dans Marc 10, Jésus réfute la notion selon laquelle les enfants ont moins d’importance que les adultes. La scène est poignante. Des parents amènent leurs enfants à Jésus pour qu’il les bénisse. Les disciples trouvent cette audace effrontée et déplacée. Ils réprimandent ces parents insensés, se disant en eux-mêmes : Jésus n’a sûrement pas de temps à perdre avec les enfants. Il doit s’occuper des gens plus importants, les adultes. Mais ce sont les disciples qui sont insensés. Marc rapporte que Jésus est alors « indigné ». Il n’est pas contrarié ou légèrement importuné ; il est furieux que les disciples en viennent à une telle conclusion et excluent les enfants de sa présence et de sa bénédiction. Il ordonne : « Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent » (Mc 10.14b). Puis, il prend ces petits enfants dans ses bras et les bénit. Combien d’enfants sont privés de bénédictions à cause du raisonnement bien intentionné – mais erroné – des adultes ? En lisant le Nouveau Testament, il est impossible de ne pas remarquer que nombre des miracles réalisés par Jésus mettent en lumière sa bienveillance à l’égard des enfants (Mc 5.21‑43 ; 9.14‑29 ; Lu 9.37‑43 ; Jn 4.46‑54).
Dans leur livre Children in the Worshipping Community (Les enfants au sein d’une communauté d’adorateurs), Ng et Thomas notent avec justesse : « À travers l’Histoire, l’Église a tenté, souvent de manière imparfaite, de suivre l’exemple de l’attitude du Christ à l’égard des enfants. L’Église primitive s’opposait à l’avortement et à la mise en danger des nouveau-nés non désirés. Les hôpitaux, les écoles et les orphelinats se sont développés et sont devenus des moyens par lesquels l’Église a pu prendre soin des enfants. Les leaders chrétiens ont été en première ligne pour protéger les enfants de l’exploitation lors de la révolution industrielle. L’obéissance au Christ demande une attention particulière pour les enfants qui se trouvent parmi nous. Il serait pour le moins ironique de prendre en considération le bien-être des enfants dans tous les domaines à l’exclusion de la chose la plus importante de notre vie, à savoir le culte[1] ».
Cet article est extrait du livre : « Laissez les enfants adorer » de Jason Helopoulos
[1] David Ng et Virginia Thomas, Children in the Worshipping Community [Les enfants au sein d’une communauté d’adorateurs], trad. libre, Atlanta, John Knox Press, 1981, p. 3.