Il est dangereux de minimiser l’importance de Satan. Il demeure toujours un ennemi pervers, un tentateur et « un lion rugissant ». Mais soulignons ici le péril tout aussi réel d’exagérer son autorité et son pouvoir. Le conflit entre Dieu et Satan n’est pas une lutte entre deux grandes puissances dont l’issue reste incertaine. Nous combattons un ennemi blessé à mort ! Sa contre-offensive est aussi désespérée que féroce. N’accordons pas crédit à sa prétention arrogante à exercer une autorité sur « tous les royaumes du monde », car il s’agit d’un mensonge.
Satan est un imposteur
Cet usurpateur ne possède pas d’autorité. Dieu seul tient le monde dans sa main, et non pas cet indigne prétendant. Satan est un imposteur, un squatter qui ne jouit d’aucun droit dans un monde qui appartient à Dieu. Reconnaître à Satan le droit de gouverner revient à trahir Christ. Une telle attitude équivaut à une expression d’incrédulité ou, pire encore, d’idolâtrie. Dieu nous appelle, nous chrétiens, à confesser ici et maintenant que « Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. »
C’est uniquement parce que nous possédons un Sauveur souverain que nous devons, avec son aide, « résister au diable », sachant qu’il s’éloignera de nous (Jacques 4:7). Grâce au bouclier de la foi, nous pouvons éteindre tous les traits enflammés du malin. Nous pouvons « tenir ferme contre les ruses du diable » en nous fortifiant « dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante », revêtus de « toutes les armes de Dieu ».
L’enchaînement de Satan est un fait bien réel, au point de ne lui laisser aucune autorité ni pouvoir sur le chrétien. En Christ, le croyant est en sécurité et victorieux. « Le malin ne le touche pas » (1 Jean 5:18). Tout comme le prince des ténèbres ne jouit sur Christ d’aucune autorité (Jean 14:30), il n’en a pas davantage sur ceux qui sont « en Christ » et partagent sa victoire sur le mal.
Nous avons un Sauveur victorieux !
Il s’agit du Lion de la tribu de Juda (Genèse 49:9 ; Apocalypse 5:5) ; il partage le butin avec les puissants (Ésaïe 53:12) ; l’enfant né à Bethléhem est « le Dieu puissant » (Ésaïe 9:5) ; l’Agneau de Dieu, qui s’offrit en sacrifice, sort «en vainqueur et pour vaincre» (Apocalypse 6:2). Le chrétien ne peut envisager son adversaire de manière juste s’il n’accorde pas sa juste place au triomphe de Christ. Si nous ne croyons pas à la victoire complète de Christ, nous connaîtrons très peu la victoire dans notre expérience. Même face aux forces démoniaques, le chrétien doit se réjouir dans les paroles de Paul :
« Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ » (2 Corinthiens 2:14).
Cet article est tiré du livre : Satan, vaincu et chassé de Frederick Leahy
