Le cœur de l’Évangile (Charles Leiter)
Le fait que Jésus-Christ est mort à notre place, que notre dette, nos péchés, lui a été imputée et qu’il l’a payée par sa vie se trouve au cœur même de l’Évangile. C’est la seule manière par laquelle un Dieu juste et saint peut justifier les criminels que nous sommes dans sa cour divine. Ces réalités sont davantage expliquées par l’apôtre Paul dans Romains 3.21-26 (Semeur), un passage beaucoup plus clair lorsque nous comprenons ce que signifie le cœur de l’Évangile ou l’imputation :
Mais maintenant, Dieu a révélé comment il nous déclare justes sans faire intervenir la Loi – comme l’avaient annoncé les livres de la Loi et les écrits des prophètes. Dieu déclare les hommes justes par leur foi en Jésus-Christ, et cela s’applique à tous ceux qui croient, car il n’y a pas de différence entre les hommes. Tous ont péché, en effet, et sont privés de la glorieuse présence de Dieu, et ils sont déclarés justes par sa grâce ; c’est un don que Dieu leur fait par le moyen de la délivrance apportée par Jésus-Christ. C’est lui que Dieu a offert comme une victime destinée à expier les péchés, pour ceux qui croient en son sacrifice. Ce sacrifice montre la justice de Dieu qui a pu laisser impunis les péchés commis autrefois, au temps de sa patience. Ce sacrifice montre aussi la justice de Dieu dans le temps présent, car il lui permet d’être juste tout en déclarant juste celui qui croit en Jésus.
Ainsi, Paul déclare que le Christ est mort pour payer la dette de nos péchés, afin que Dieu puisse « justifier » les pécheurs tout en demeurant « juste » lui-même. Tout au long de l’Ancien Testament, Dieu avait « passé par-dessus » les péchés, leur paiement ayant été différé jusqu’à ce que l’Agneau puisse, par sa mort, véritablement s’en acquitter (Hébreux 9.15). Durant tout ce temps, il semblait que Dieu était injuste, puisqu’il justifiait des hommes (tels qu’Abraham et David) sans que la justice soit véritablement satisfaite. Pour cette raison, le Christ devait mourir « publiquement », pour que la justice de Dieu soit révélée aux hommes, payant ainsi le prix du péché sur la croix. Dans cette perspective, on peut même affirmer que le Christ n’est pas seulement mort pour justifier les hommes, mais également pour justifier Dieu ! Sa mort sur la croix constituait l’accomplissement et la démonstration de la justice absolue de Dieu, qui lui-même justifie son peuple. Le Christ a accompli la propitiation (c’est-à-dire, le sacrifice qui détourne la colère divine) pour nos péchés ; il a détourné de nous la colère de la justice de Dieu. Cette justification est un don que Dieu nous offre, au moyen de la rédemption qui se trouve en Jésus-Christ. La justification nous est offerte tout à fait gratuitement, mais elle a couté très cher à Dieu. Nous sommes justifiés lorsque nous recevons le « don de la justice » (Romains 5.17), soit la « justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient » (Romains 3.22).
Portez-vous toujours le fardeau du péché et de la culpabilité ? Demeurez-vous toujours sous la colère de Dieu ? « Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde ! » (Jean 1.29). Allez vers la source pour vous laver du péché et de toute impureté (Zacharie 13.1). « […] le sang de Jésus-Christ son Fils nous purifie de tout péché. » (1 Jean 1.7). Peu importe vos péchés, vous pouvez être lavé puisque le sang du Christ est infiniment précieux (1 Pierre 1.18,19 ; Actes 20.28). « […] là où le péché abondait, la grâce a surabondé. » (Romains 5.20). Venez à lui ! Il vous y invite et vous le commande. Surtout, ne craignez pas d’être présomptueux. « Que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut prenne gratuitement de l’eau de la vie. » (Apocalypse 22.17 ; Matthieu 11.28). Venez à lui ! Prenez l’eau de la vie ! Remettez-lui vos péchés et faites-lui confiance : c’est lui qui porte votre péché. « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé. » (Actes 16.31).
Cet article est tiré du livre Justification et régénération par Charles Leiter.