Le coût d’une vie de disciple – 1 Pierre 4.7-11 (John MacArthur)
Soyez donc sages et sobres, pour vaquer à la prière. Avant tout, ayez les uns pour les autres un ardent amour, car l’amour couvre une multitude de péchés. Exercez l’hospitalité les uns envers les autres, sans murmures. Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de vous mette au service des autres le don qu’il a reçu. Si quelqu’un parle, que ce soit comme annonçant les oracles de Dieu ; si quelqu’un remplit un ministère, qu’il le remplisse selon la force que Dieu communique, (1 Pierre 4.7-11).
Tous ces commandements exigeants démontrent que celui qui veut vraiment recevoir Jésus-Christ doit d’abord mesurer le prix de sa démarche. Suivre Jésus exige un renoncement total à soi-même et une soumission passionnée au Seigneur, même au prix de sa vie : « Puis il dit à tous : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive » (Lu 9.23 ; pour en savoir plus sur ce qu’il en coûte d’être disciple, voir John MacArthur, Hard to Believe [Nashville : Nelson, 2003]). Quand ils annoncent le message de l’Évangile, les croyants devraient inciter leurs auditeurs à considérer le coût de leur choix (Mt 19.21 ; Lu 9.59-62 ; 14.26-33 ; voir aussi Mt 13.44-46).
Pourtant, même si le message de l’Évangile est un appel à la soumission, il reste une invitation bienveillante. Jésus dit : « Prenez mon joug sur vous […] Car mon joug est doux, et mon fardeau léger » (Mt 11.29,30). Devenir disciple est coûteux mais c’est aussi une source de joie éternelle, alors que le prix du rejet est infiniment plus lourd et se révèle une source d’horreur éternelle (voir Ps 9.18 ; Pr 13.15 ; És 33.14 ; Mt 8.12 ; 13.42 ; 25.41 ; Lu 16.23). Une vie sans Christ fait naître tôt ou tard une culpabilité écrasante, une déception irrémédiable, des problèmes insurmontables, et après tout cela, une condamnation éternelle. La position du disciple est donc paradoxale : suivre le Seigneur est coûteux mais aisé (voir Mt 11.28-30 ; 1 Jn 5.3), exigeant mais gratifiant (voir Ro 2.7 ; 8.17,18 ; Hé 4.9 ; 10.35 ; Ja 1.12 ; Ap 2.10 ; 3.21 ; 21.7).
Dieu nous donne les moyens d’obéir
Dieu non seulement demande aux disciples d’obéir à ses ordres, mais par la puissance du Saint-Esprit, œuvrant gracieusement à travers l’Écriture, il leur en donne les moyens (Ép 5.15-21 ; Ph 4.13 ; Col 3.16,17 ; voir aussi 2 Ti 1.7,8). À cause de la complexité du monde postmoderne, la chrétienté contemporaine suppose souvent à tort que les solutions aux problèmes et aux difficultés des croyants sont également complexes.
Cependant, les principes de base de la vie chrétienne sont simples et directs puisque Dieu a choisi des gens humbles et ordinaires pour connaître son dessein et sa volonté (1 Co 1.27,28). La nouvelle nature des croyants leur donne le désir d’obéir à Dieu et d’être conformes à l’image de Christ (Ph 3.7-14). Le péché, il est vrai, limite leur capacité à faire ce qui est juste (Ro 7.19), mais tous les chrétiens sincères détestent le péché et aspirent à la justice (Ro 7.22-25). Le secret de la gestion des épreuves et des tentations est l’établissement d’une discipline spirituelle au quotidien (voir Lu 6.40 ; 16.10-12 ; 1 Co 4.2 ; 2 Ti 2.2), ce qui implique la pratique assidue d’exercices spirituels adaptés pour accroître la foi et le courage (voir Ps 31.24 ; 1 Co 16.13 ; Ép 6.16 ; Col 1.23 ; Hé 11.1,2 ; 1 Jn 5.4,5).
Cet article est tiré du livre : 1 Pierre – John MacArthur de John MacArthur