Le désaccord avec Pierre – Galates 2.11 (John MacArthur)

Mais lorsque Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu’il était répréhensible. (Galates 2.11)

L’incident rapporté dans ce verset revêt une importance capitale à cause du fait que les judaïsants disent aux croyants des Églises de Galatie que Paul n’est pas un véritable apôtre. Non seulement Paul est égal aux autres apôtres, mais à cette occasion il a même réprimandé Pierre (Céphas), celui qu’on reconnaît comme premier parmi les Douze. Pierre et Paul ont tous deux reçu le salut par grâce par le moyen de la foi ; ils ont tous deux été choisis comme apôtres par Jésus-Christ ressuscité ; et ils ont tous deux été utilisés puissamment par le Saint-Esprit pour affermir et enseigner l’Église. Le livre des Actes peut être divisé entre une première période du ministère de l’Église centrée sur Pierre (1 – 12) et une autre centrée sur Paul (13 -28). Mais à Antioche, ces deux hommes ont eu un différend.

Résistai, traduit un terme qui vient d’anistêmi, qui évoque l’idée d’empêcher, d’interdire, et qu’on utilise habituellement en parlant de mesures de défense. En s’éloignant des non-Juifs, Pierre a, en fait, rejoint les rangs des judaïsants qui rabaissaient l’enseignement inspiré de Paul, en particulier la doctrine du salut par la grâce de Dieu seule, agissant par le moyen de la foi seule. Pierre aurait dû réfléchir. Paul dit donc : je lui résistai en face, parce qu’il était répréhensible.

Pierre était répréhensible

Pierre était répréhensible en ce qu’il a pris une position qu’il savait mauvaise. Il était certainement aussi répréhensible, parce qu’il a troublé, et profondément blessé en frappant d’ostracisme, les croyants d’Antioche qui avaient été bien fondés dans la doctrine de la grâce.

Dieu s’est servi de Paul pour écraser l’erreur dans l’œuf avant que le compromis que Pierre a fait avec les judaïsants puisse endommager sérieusement l’Église d’Antioche. En le faisant, il a aussi fourni à Paul ce qui était la meilleure preuve de son autorité apostolique. Dieu a un plan, même dans les pires circonstances, et là, il a utilisé pour sa gloire et pour l’affermissement de son Église ce qui aurait pu être catastrophique.


Cet article est tiré du livre : Galates – John MacArthur de John MacArthur